Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Un futur accord avec l’Iran à Vienne ?

07 Septembre 2022 | 204 vue(s)
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Actualité

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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Opinion

Par Chloé Blum

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C’était l’an dernier, donc dans la préhistoire. Nous avions commencé les vacances d’été avec la levée du confinement et nous revenions avec l’embrasement provoqué par le variant delta. Nous avions imaginé une humanité solidaire contre des défis sanitaires ou climatiques et nous assistions au retour des talibans à Kaboul et à la fuite des Américains.

Puis, il y a six mois, Poutine envoyait l’armée russe envahir l’Ukraine pour y « rétablir la paix ». Chacun connait la suite. La guerre est impitoyable, et l’Europe abasourdie montre qu’elle a oublié d’avoir les moyens de sa défense. Une telle carence ne se répare pas en un tour de main.

Devant nous pointent des crises à Taiwan et en Iran. Peu d’Européens feraient la guerre pour Taiwan et, même s’ils sont soucieux de la sécurité d’Israël, peu éprouvent la bombe nucléaire  iranienne  comme une menace existentielle intolérable. Leur pays n’en serait effectivement pas la première cible: Israël, lui, sait à quoi s’en tenir.  En face d’un Iran nucléaire, imaginons les chantages auxquels aurait été soumis l’Etat hébreu s’il avait été démuni de moyens de défense adéquats. Avoir su associer la force militaire avec un développement économique porté par l’innovation, dans une démocratie réelle et profondément patriotique est l’improbable spécificité israélienne. Elle suscite mon admiration. Elle génère des jalousies et des haines.

Le gouvernement iranien est un des pires de la planète en ce qui concerne les droits de l’Homme et de la Femme, le traitement des opposants politiques, et ceux des minorités religieuses (bahais, sunnites) et sexuelles.  Le président Ebrahim Raïssi a, comme procureur, des dizaines de milliers de morts sur la conscience -conscience, quel mot ingénu pour cet individu!- datant des exécutions de masse de prisonniers en 1988.

La presse iranienne reflète la haine maniaque du Guide Khamenei envers Israël, qui prolonge  l’antisémitisme de son maitre Khomeiny, qui, lui, avait été biberonné par la propagande nazie en Iran. Cette presse fustige sans cesse des Etats Unis dégénérés qui prendraient leurs décisions sous l’emprise des sionistes. La théocratie iranienne ne peut subsister que si elle sonne la mobilisation contre des ennemis. Elle n’en changera pas. Chacun sait où se seraient dirigés les centaines de milliards de dollars destinés à l’Iran à la signature du nouvel accord qui se prépare actuellement à Vienne pour remplacer le défunt JCPOA . Gonflé à bloc par ce qu’il aura beau jeu de présenter comme une capitulation américaine, le régime iranien, déjà enrichi par les hausses du pétrole et du gaz, renforcera son soutien au  Hezbollah, à son vassal  Assad, aux milices chiites irakiennes, au Djihad islamique, aux Houthis du Yemen et à des affidés non chiites comme le Hamas ou Maduro au Vénézuela, et de façon générale à tous ceux qui détestent les Juifs et les Américains.

L’un des derniers obstacles à la signature serait le  Directeur Général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, qui aurait scrupule à fournir, comme Téhéran le réclame, un blanc seing pour le respect de ses engagements dans le passé. Car nul ne sait mieux que lui combien l’Iran a violé les promesses données au JCPOA: sites cachés, dont plusieurs ont été révélés par les documents produits par les Israéliens, sites où les inspecteurs ont retrouvé des traces d’uranium malgré les « nettoyages » effectués avant leur visite, débranchement de caméras, simulacre de cimentation du réacteur à eau lourde d’Arak, et accumulation de stocks d’hexafluorure d’uranium enrichis jusqu’à 60%, bien au-delà des pourcentages d’enrichissement utilisés pour l’uranium civil, alors que l’Iran arguait, sans rire, du caractère civil de son industrie nucléaire!

Pourquoi Jo Biden, dont l’attachement à Israël est ancien, accepte-t-il de négocier de façon humiliante avec le régime iranien, lequel vient de manifester son soutien à la tentative d’assassinat de Salman Rushdie sur le sol américain?

Volonté de défaire ce que Trump avait fait? Mais il a gardé l’Ambassade à Jérusalem et n’a pas touché aux accords d’Abraham. Influence de Obama, voire de Kelly, Blinken ou du très tiers-mondiste négociateur en chef à Vienne, Robert Malley? Je n’y crois pas: Biden a lui-même une longue expérience internationale . Empêcher que l’Iran n’entre dans une coalition avec la Russie et la Chine? Mais c’est déjà fait! Peaufiner son image d’homme de paix pour les difficiles midterms prochaines? Mais l’International n’y compte guère et bien des électeurs ne savent même pas où se trouve l’Iran. Éviter  comme il l’avait promis, un Iran nucléaire, au moins pendant sa présidence? Mais le tour de passe-passe serait trop visible et trop cher payé. David Barnea, le chef du Mossad, a qualifié l’accord de désastre stratégique…..

Certains pensent que les États Unis pourraient donner leur assurance d’intervenir, si besoin aux côtés d’Israël, en cas de violation de l’accord par l’Iran.

Ce sont, si on peut dire, les optimistes.

Les pessimistes, eux, craignent  que les Iraniens aient  obtenu le beurre, l’arme nucléaire, l’argent du beurre, la levée des sanctions et que, malgré le sourire un peu forcé de la fermière américaine, ils se feront un plaisir de continuer à lui tirer un bras d’honneur…

Richard Prasquier