Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - La tartuferie du Conseil des Droits de l’homme

14 Novembre 2022 | 142 vue(s)
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Actualité

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

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Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU a frappé de nouveau, avec un rapport de la « Commission Pillay » particulièrement violent contre Israël. Le coup était prévu. Que pouvait-on espérer d’une commission dont la Présidente, l’avocate sud-africaine d’origine tamoule, Navi Pillay, alors Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, avait déclaré en 2014 que l’armée israélienne prenait plaisir à tirer sur les enfants palestiniens pendant qu’ils jouaient et dont l’un des deux autres membres, l’architecte indien Milton Kothari avait déclaré  que le lobby juif contrôlait les médias et se demandait pourquoi Israël continuait d’être membre des Nations Unies ?

Cette Commission d’enquête, issue d’un vote du Conseil en mai 2021 (24 voix pour, 9 contre, 14 abstentions dont la France), est unique dans son genre car elle est permanente (« open ended… ») et englobe l’ensemble des territoires des deux côtés de la « ligne verte ». Le rapport présenté à l’Assemblée Générale de 27 octobre demande la fin immédiate des implantations et de l’occupation de Jérusalem Est, et, en cas de refus (probable….), de poursuivre les responsables devant la Cour Internationale de Justice. Ce qui tombe bien, puisque l’Ambassadrice des îles Fidji, Mme Khan, qui présidait le Conseil des Droits de l’Homme quand la Commission d’enquête a été créée, vient d’être nommée Procureur adjointe près de cette Cour…

La commission d’enquête ne connait d’exactions que par les Israéliens. Signalant d’un mot à regret qu’Israel s’était retiré de Gaza en 2005, elle compte au dounam près les terres qui avaient enlevées aux Gazaouis par l’installation des « colonies ». Elle précise que, même si « les autorités de facto » (merveilleuse litote pour éviter « Hamas », mot banni du rapport), ont « assumé certaines fonctions de gouvernance en 2007 (!) », l’occupation persiste puisque Israël contrôle l’espace aérien et les frontières. Le refus de reconnaitre Israël, les appels à la haine, les attentats, les vies sauvées par la barrière de sécurité, les missiles, rien de  cela n’existe. Dans le plus pur style woke, la Commission insiste sur les «violences sexistes» commises par les Israéliens contre les femmes palestiniennes, sans mentionner les « crimes d’honneur » qui ensanglantent la société palestinienne.

Les membres de la Commission Pillay se sont dressés sur leurs ergots quand leur rapport a été qualifié de biaisé, notamment par le Président Biden. Comment oser suspecter leur impartialité ?

On voudrait penser que ce qui est exagéré est insignifiant. Depuis Goebbels, nous savons qu’il n’en est rien. Les mots restent. Qui se souvient  aujourd’hui que le texte originel de l’ONU parlait de se retirer « de » territoires et non pas « des » territoires (traduction française biaisée du texte original anglais)? La notion d’occupation illégale s’est banalisée. Celle d’apartheid (par rapport aux Arabes israéliens), aujourd’hui martelée, est en train de s’incruster, malgré son absurdité. La délégitimation d’Israël par les mots est une entreprise organisée et le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est un fer de lance de cette organisation.

Pourquoi les enquêteurs pour les territoires palestiniens occupés ont-ils été nommés alors qu’ils étaient connus pour leurs dispositions israélophobes ? Ainsi les rapporteurs spéciaux: le Sud africain John Dugard, l’Américain Richard Falk, le Canadien Michaël Lynk, aujourd’hui l’italienne Francesca Albanese. Ces postes exigent pourtant un minimum d’impartialité…

Est en cause la constitution de ce Conseil, dont les membres devraient être des modèles de l’universalité des Droits de l’Homme, mais en sont souvent les pires dévoyeurs: Cuba, Russie, Erythrée, Qatar, Somalie, Libye, Pakistan et Vénézuéla... Le repoussoir néocolonialiste y est facile à agiter, alors que les vrais criminels se ménagent entre eux.

Nos démocraties sont elles-mêmes inconcevablement laxistes : dans le comité des Droits des Femmes, l’Iran a été élu cette année avec 43 voix sur 53 votants. Quinze démocraties occidentales participaient à ce scrutin secret, cinq au moins ont donc voté en faveur de l’Iran. On espère que la France n’était pas l’une d’elles…

Mais il y a plus. Les marxistes savaient que dans les organisations, ce sont les secrétaires généraux qui détiennent le pouvoir quand le poste honorifique de Président n’est que transitoire. Il en est ainsi au Conseil des Droits de l’Homme: un Secrétaire général, le Français Eric Tistounet, tire dans l’ombre les ficelles depuis plus de quinze ans, sélectionnant les noms, favorisant les intervenants et les thèmes. Mr Tistounet est un ami de Jean Ziegler, dont l’empreinte sur les Droits de l’Homme à l’ONU a été profonde. Mr Ziegler est ce sociologue genevois qui a fondé le prix Khadafi des Droits de l’homme, a soutenu Garaudy, Castro, Robert Mugabe du Zimbabwe et tous les mouvements antiaméricains et antisionistes de la planète. On imagine vers où son coeur balance.

La révélation par une lanceuse d’alerte des instructions internes au Conseil a confirmé  l’influence de la Chine (envers qui Mme Bachelet, Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, s’est révélée particulièrement docile) et l’obsession de Mr Tistounet contre UN Watch et son Directeur Général, l’admirable Hillel Neuer. Devant ces preuves, celui-ci a déposé une plainte auprès du Secrétaire Général de l’ONU, initiative exceptionnelle qui révèle à quel point le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU est une organisation dysfonctionnelle.

René Cassin doit se retourner dans sa tombe.

RIchard Prasquier