Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Grèves et manifestations : la France et Israël…

09 Mars 2023 | 174 vue(s)
Catégorie(s) :
France
Les vidéos de la mort, par Marc Knobel
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21 Juillet 2016
Catégorie : France

Dans quel monde vivons-nous et de quelle inhumanité est faite le monde ?

Retour sur le déchaînement de haines antisémites qui s’est produit l’été 2014, en France.

Ce sont toutes les plumes que l'on veut briser...

Une compilation exhaustive, à ce jour, des articles et des interviews que j'ai données à la presse française et internationale.

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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C’est le 4 janvier que Yariv Levin, Ministre de la Justice, a annoncé son plan de refonte judiciaire et depuis le 7 janvier, chaque samedi soir des manifestations ont lieu en Israël. Les dernières ont eu lieu le 4 mars dans une quinzaine de villes et le nombre de manifestants à Tel Aviv était évalué à 160 000. 

Il y a eu aussi une grande manifestation à Jérusalem le 13 février, quand la réforme fut approuvée par la Commission des lois de la Knesset, et le 1er mars un jour national de perturbation (ההפרעה, hafraa, et non pas שביתה, chevita, mot habituel pour grève ; on n’épiloguera pas ici sur la préférence historique française pour la grève). Ce fut aussi le jour où Sarah Netanyahu fut bloquée chez le coiffeur par les manifestants, épisode considéré comme traumatisant pour les uns et pacifique pour les autres. Itamar Ben Gvir a revendiqué ce jour-là l’usage de grenades assourdissantes, que beaucoup ont jugées trop dangereuses, et a promis de ne pas laisser les « anarchistes brûler Tel Aviv ». Ces paroles cherchaient volontairement à durcir le conflit, comme celles du Premier ministre qui ont comparé les manifestations aux événements de Huwara et les déclarations de certains manifestants étaient également très dures. 

Une nouvelle journée de perturbation est prévue aujourd’hui jeudi 9 mars, alors que le Premier ministre doit s’envoler vers Rome. On ne compte pas les protestations contre le plan de réforme de la justice dont les plus spectaculaires sont celles des pilotes militaires de réserve.

L’espoir est que le discours d’alerte du président Herzog, reçu avec un certain scepticisme quand il fut prononcé, mais suivi de discussions discrètes et de propositions concrètes, puisse porter ses fruits. Le plan présenté par le Pr Friedmann et ses collègues semble avoir satisfait le ministre de la justice, à qui le Premier Ministre avait conseillé de mettre de l’eau dans son vin. 

Daniel Friedmann, aujourd’hui 85 ans, n’est pas n’importe qui. Récipiendaire du Prix d’Israël, il est  l’un des juristes les plus réputés du pays, et ses engagements politiques allaient vers le centre. Il reprochait  depuis longtemps  à la Cour Suprême ses tentations envahissantes dans le jeu des pouvoirs, ainsi que son mode de désignation des juges, qui d’après lui privilégiait l’entre-soi sur la compétence, mais il fustige la mesure clé de la réforme, le pouvoir judiciaire accordé à une majorité parlementaire à partir de 61 voix sur 120.

Il y a là les éléments d’un compromis raisonnable. Reste à savoir si des idéologues comme Simcha Rothman, l’architecte du projet de réforme, s’en contenteront et si Benjamin Netanyahu voudra et saura imposer une solution de bon sens qui permettrait à Israël de rester une démocratie. Lever cette hypothèque devrait importer, non seulement aux Israéliens, mais aux Juifs du monde entier et à leurs amis. On sait que ce n’est pas toujours le cas lorsque l’admiration pour le roi Bibi prévaut sur le reste ou que la ligne d’horizon est théocratique.

Les manifestations israéliennes et celles qui surviennent en France ont des correspondances frappants. Grève générale le 7 mars, faisant suite à celle du 31 janvier, avant celles prévues le 11 et le 15 mars. Ce sont, comme en Israël, mais pour des raisons complètement différentes, les plus grandes mobilisations depuis plus de 30 ans.  La réforme des retraites doit avoir dans l’opinion à peu près le même pourcentage de soutien -autour de 30%- que la réforme de la Cour Suprême en Israël…

Là s’arrêtent les analogies.

Au fond, pourquoi  des citoyens vont-ils manifester? En gros, pour des mobiles sécuritaires, identitaires, sociétaux ou socio-économiques….

Le mobile sécuritaire, c’est se défendre contre l’autre… En France, on a manifesté contre le terrorisme, mais depuis bien longtemps la guerre était le cadet de nos soucis, car nous ne voulions plus nous connaitre d’ennemis jusqu’à ce que M.Poutine nous rappelle que l’histoire est tragique. En Israël, où le spectre de la guerre plane au contraire sur chaque famille, un consensus  désabusé mais large existe sur la nécessité de préserver l’efficacité de l’armée  et de se méfier des concessions unilatérales. Le motif sécuritaire n’intervient paradoxalement pas dans les manifestations actuelles. 

En revanche, le motif identitaire s’est hissé au premier rang des préoccupations. En  France c’est le thème de l’immigration et de l’islamisme. En Israël,  c’est la place des minorités dans un Etat du peuple juif, la place de la loi civile par rapport à la loi religieuse, la définition de ce qu’est la démocratie, l’importance qu’on attache à sa préservation et, de façon qui devient de plus en plus clivante, la définition même de ce que c’est que d’être Juif.

Les sujets sociétaux, qui portent sur les relations entre les hommes et des hommes avec leur environnement, prennent eux aussi  de plus en plus de place. Si en Israël, les conflits écologiques restent au second plan, des thèmes comme l’homosexualité sont devenus symbole de liberté pour les uns et restent l’abomination pour les autres.

Il y a enfin le conflit socio-économique que l’abusive simplification marxiste a considéré comme le seul qui compte. Alors  qu’on le croyait presque disparu. Il réapparait avec force dans les manifestations contre la réforme des retraites en France, mais Il est absent des manifestations israéliennes, alors que dans ce pays, qui fut celui des kibboutz, la disparité des revenus est devenue considérable. Mieux encore, ce sont plutôt les privilégiés qui manifestent contre Netanyahu alors que le soutien au gouvernement est plus marqué chez les laissés pour compte  du régime capitaliste israélien. 

Le populisme permet ces miracles, mais ceux-ci se paient souvent en recherche de boucs émissaires…

Il reste une différence majeure. Quelle que soit la violence verbale de ceux qui parlent de mettre la France à genoux, ce conflit ne détruira pas le pays. Pour Israël, dont les ennemis scrutent les déchirements avec gourmandise, le risque existe.

Il faut espérer que les dirigeants politiques, et notamment ceux qui soufflent sur les braises, se rappelleront qu’il y a des victoires personnelles qui sont des défaites collectives et que la tradition considère que la haine entre les Juifs fut le préalable à la catastrophe…

 

Richard Prasquier, Président d'honneur du Crif 

 

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