Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Bons et mauvais usages d’un putsch raté

04 Juillet 2023 | 138 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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Les femmes, Daech et le Djihad
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19 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

« Une femme retranchée dans l’appartement, qui a activé son gilet explosif au début de l’assaut, est morte »

Vendredi soir en l'espace de moins d'une heure, la France a connu le plus grave attentat jamais perpétré sur son territoire. En l’espace d’une trentaine de minutes, des terroristes ont attaqué la capitale à 7 endroits avec une minutie et une détermination macabres. 129 morts, 350 blessés dont 100 dans un état très grave. Les chiffres donnent le tournis. Moins de 48 heures après cette nuit d’horreur, n’en déplaise à certains, il est juste le temps de pleurer.

Des visages sur nos morts
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14 Novembre 2015
Catégorie : Actualité

Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
#JeNaiPasPeur
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14 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

8H30. Au moment où les employés de la mairie qui font la circulation rangent leurs gilets jaunes, dans les classes, les écoliers ouvrent livres et cahiers. Alors que les hommes sortent de l’office du matin, croisant ceux qui distribuent l’édition du jour du quotidien Israël Hayom, les lycéens patientent à l’arrêt de bus, smartphone en main. Si le rideau de fer des boutiques est encore fermé pour une demi-heure, le cafetier lui prépare déjà son 17e café afour. Voilà à quoi ressemble la vie matinale à Raanana, petite ville près de Tel-Aviv. Et puis hier, mardi, tout a basculé.

Je suis Israélien, je suis Charlie
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13 Octobre 2015
Catégorie : Actualité

Il est temps d'affirmer haut et fort que les islamistes veulent tuer des juifs !

Réaction suite à la nomination de l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de L'Homme.

L'Europe doit se mobilier pour le sort des réfugiés

Portrait de Olivier Rafowicz
Tel Aviv sur Seine
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12 Août 2015
Catégorie : Actualité

La ville blanche sera à l'honneur demain sur les berges de Paris Plage

Pages

Opinion
Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

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L’équipée des groupes Wagner à l’intérieur de la Russie n’a duré que 36 heures. Rencontrant pour la première fois des positions militaires puissantes, alors que ses troupes avaient jusque-là parcouru 700 kilomètres comme dans du beurre, Prigogine a fait une volte-face spectaculaire. Il n’avait bénéficié d’aucune défection. Sans doute avait-il reçu, ou cru recevoir, des promesses de soutien de certains hiérarques du régime, tel le général Sourovikine, mais sans leur soutien, sa tentative était vouée à l’échec. Comment cet homme, qui connaît si bien les arrière-cuisines du régime, a-t-il pu faire une faute pareille ? La réponse tient en un mot : l’hubris. Le biais d’hubris, cette démesure redoutée par les Grecs, c’est le succès qui monte à la tête. De petit délinquant à milliardaire et chef d’armée, à force de déblatérer quotidiennement ses insultes et ses stratégies militaires dans sa télévision, Prigogine a confondu auditeurs et partisans indéfectibles. Tel le Golem, il a échappé à son maître Poutine auquel il devait son incroyable carrière et s’est auto-intoxiqué de l’illusion de sa propre puissance. 

 

Les commentateurs disent habituellement que Poutine est affaibli par cette rébellion qui a exposé les faiblesses du régime.

Autant le dire, j’espère que cette analyse sera confirmée, car je pense que la guerre menée par la Russie est ignoble, mais, sachant que les experts interrogés sont quasiment tous des critiques de Poutine, je reste sceptique. Car l’un de nos biais de raisonnement les plus profondément ancrés, c’est le biais d’optimisme, croire en ce qu’on espère plutôt qu’en ce qu’il nous est désagréable d’envisager. Cette façon de réfléchir a probablement servi à l’espèce humaine pour aller de l’avant, mais elle traduit ce que les Anglo-saxons appellent « wishful thinking », autrement dit la tendance à prendre ses désirs pour des réalités.

Il en a été ainsi quand on expliquait que les faiblesses militaires, les carences économiques et les mensonges géopolitiques condamnaient la Russie à l’échec. Mais l’armée russe semble s’être améliorée et met aujourd’hui l’offensive ukrainienne à la peine.

 

Dans son bref discours en réaction à la tentative de Prigogine, dont il n’a jamais prononcé le nom, Poutine a repris sa phraséologie habituelle. L’ennemi, ce sont les néo-nazis et leurs maîtres, c’est-à-dire l’Occident et sa machine militaire, économique et informationnelle, qui vise à éradiquer le peuple russe, peuple élu à l’histoire millénaire. Ce sont eux qui sont responsables, par tromperie ou par menaces, d’avoir conduit à la rébellion des soldats qui dans leur vaste majorité luttent vaillamment pour la survie de leur patrie.

Ce discours a beau être truffé de mensonges, il répète ce que le public russe entend depuis le début de la soi-disant opération spéciale. Pour lui faire face, il faut une solidité mentale et une curiosité à toute épreuve ainsi qu’un rare courage pour affronter la réprobation de son groupe social. Les individus, même quand ils n’adhèrent pas d’enthousiasme à ce narratif, préfèrent penser qu’il est, sinon vrai, du moins vraisemblable… ou refuser complètement de penser, ce qui n’est en général pas très difficile.

Ce discours est efficace car il nomme un ennemi, cet Occident dont la détestation crée sur le plan international un pont entre pays que tout sépare par ailleurs, un ennemi puissant, de sorte que la lutte contre lui apparaît héroïque. De plus, dans les villes qui comptent, Moscou et Saint Pétersbourg, la guerre est suffisamment distante pour ne pas impacter la vie quotidienne et suffisamment proche pour exciter la colère contre ceux qui mettent la tranquillité quotidienne en danger. Rares sont ceux qui oseront protester contre de nouveaux tours de vis sécuritaires qui seront qualifiés d’indispensables. Un coup d’État raté est de ce point de vue une aubaine…

 

Enfin, la guerre civile n’est pas survenue et le mérite en sera attribué au sang-froid de Poutine, qui fait mine de le reporter sur le peuple russe lui-même, dont la grandeur d’âme permet le pardon. Et peut-être verra-t-on Prigogine présenter ses excuses pour s’être laissé manipuler par les sataniques occidentaux. Les confessions des procès staliniens forment des précédents dont il serait dommage de ne pas tirer de leçons. 

 

Cerise sur le gâteau, les milices Wagner, mais aussi le trafic des richesses africaines, joyau du patrimoine de Prigogine, serviront à récompenser les forces armées, les forces de l’ordre et les services spéciaux. Un régime autocratique qui a ces services dans sa main n’a que faire du reste de la population. 

Poutine les a nommément remerciés dans son allocution. Jusque-ici l’alliance a tenu. Certains, dans l’Occident abhorré, critiques de Poutine mais craignant l’après-Poutine, sont contraints à s’en réjouir…

 

Richard Prasquier, Président d'honneur du Crif 

 

 

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