Ariel Amar

Président de France-Israël, Alliance Général Koenig et membre du Bureau exécutif du Crif

Le billet d’Ariel Amar, Président de France-Israël, Alliance Général Koenig

21 Octobre 2024 | 382 vue(s)
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Actualité

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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Opinion

Fausses rumeurs, photos ou vidéos truquées… les fausses informations, ou fake news, inondent le net. La désinformation va parfois plus loin, prenant la forme de théories à l’apparence scientifique.

L'exposition CHAGALL, LISSITZKY, MALÉVITCH...L'AVANT-GARDE RUSSE À VITEBSK (1918-1922) est à découvrir juqu'au 16 juillet 2018 au Centre Pompidou.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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L’obsession anti-Israël du président Macron

 

Est-il besoin de rappeler que Jérusalem et Israël ont été le foyer du peuple juif pendant trois millénaires, subissant tour à tour la domination romaine, byzantine, arabe, ottomane et britannique. La résolution des Nations unies de 1947 n’a pas « créé » Israël, mais a proposé un plan de partage que les États arabes ont immédiatement rejeté, préférant lancer une guerre contre l’État naissant, sous sa forme actuelle. Les Nations unies n’ont donc pas « donné naissance » à Israël. Elles ont, au mieux, reconnu une réalité historique et territoriale dont la continuité remonte bien avant leur propre existence.

 

L’ironie de la situation actuelle est que les Nations unies, loin de favoriser la paix, sont devenues un organe de propagande contre Israël, multipliant les résolutions de condamnation tout en fermant les yeux sur les véritables forces déstabilisatrices du Moyen-Orient, notamment l’Iran et ses proxys. L’UNRWA, financée par l’ONU, est devenue un vecteur de soutien au terrorisme plutôt qu’un acteur de paix. Quant à la FINUL, censée maintenir la paix au Liban, elle n’a jamais été capable de remplir sa mission, laissant le Hezbollah opérer librement. Cela montre bien que la capacité de l’ONU à « créer des États » est une illusion, incapable de gérer des conflits ou de promouvoir des solutions viables, et encore moins de « créer » un pays comme Israël.

Le comportement du Président Macron dans cette affaire soulève de sérieuses interrogations. Ses conseillers pour le Moyen-Orient, mal choisis, vivent dans une bulle caduque déconnectée des réalités géopolitiques. Cette carence se reflète dans la politique étrangère du président, qui devient de plus en plus incohérente. Le manque de clairvoyance se traduit par une politique où Macron prend systématiquement des positions de plus en plus proches de celles des radicaux anti-israéliens, probablement dans le but de séduire une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, qui affiche ouvertement son anti-israélisme.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu n’a d’ailleurs pas tardé à réagir à cette déclaration en soulignant que l’État d’Israël n’a pas été créé par l’ONU mais par le sacrifice et la détermination du peuple juif. Macron, quant à lui, semble pris dans une spirale anti-Israël à la Erdogan. Cette obsession est révélatrice non seulement de son manque d’emprise sur les affaires internationales mais aussi de son incapacité à comprendre l’importance stratégique de l’État hébreu pour la stabilité de la région à court terme et des démocraties à moyen terme.

En France, l’impopularité de Macron croît, y compris au sein de ses plus proches alliés. Il semble qu’il compense cette perte d’influence en adoptant des postures de plus en plus virulentes contre Israël, comme pour détourner l’attention de ses propres échecs en matière de politique intérieure, notamment face à l’insécurité dans certains quartiers. Le président contorsionniste se fait une spécialité de reconnaître le droit pour Israël à la sécurité et en même temps condamner Israël lorsqu’il se défend tout en fermant les yeux sur la responsabilité des groupes terroristes comme le Hezbollah ou le Hamas.

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est l’obsession de Macron pour un hypothétique soulèvement en France, une peur qui semble dicter ses prises de position. Paradoxalement, ses déclarations et sa politique vis-à-vis d’Israël n’ont aucun impact concret pour empêcher ce soulèvement supposé. En revanche, elles nourrissent un climat où l’antisémitisme peut prospérer sans frein. Cette montée de la haine contre les Juifs en France semble le laisser indifférent, comme si cela ne comptait pas dans son calcul politique.

L’histoire se souviendra d’un président qui, au lieu de saisir l’opportunité unique de s’allier à Israël pour promouvoir la paix et la stabilité au Moyen-Orient, aura choisi de suivre une autre voie. En refusant de s’associer à Israël, Macron a non seulement manqué une chance historique de soutenir un allié naturel dans la lutte contre le terrorisme et la défense d’une démocratie face au radicalisme mais il a également privé les peuples palestinien, libanais et iranien de l’opportunité de retrouver leur liberté et leur dignité. Au lieu de contribuer à leur émancipation face aux régimes qui les oppressent, Macron semble s’enliser dans une politique qui, au mieux, maintiendrait le statu quo et, au pire, aggraverait les tensions.

Puisqu’il faut juger sur les actes, et non pas seulement sur les déclarations, passons aux actes concrets qui illustrent cette hostilité grandissante. La France a boycotté les sociétés israéliennes lors de plusieurs événements internationaux majeurs, tels qu’Eurosatory, le salon de la défense et de la sécurité, ainsi qu’Euronaval, qui est un salon international dédié aux technologies navales. Ces exclusions marquent une volonté manifeste de marginaliser Israël sur la scène internationale, en particulier dans le secteur stratégique de la défense. Il y a aussi la demande d’embargo sur les armes à destination d’Israël, exprimée par le président Macron, elle s’inscrit dans une démarche qui conteste non seulement le droit d’Israël à se défendre, mais qui ignore également la menace existentielle que font peser des groupes terroristes tels que le Hezbollah et le Hamas. Ce positionnement est non seulement irresponsable, mais il trahit une profonde méconnaissance des réalités sécuritaires dans lesquelles Israël évolue.

La constance de ces actes, associés à une rhétorique de plus en plus critique, prouve qu’il ne s’agit pas d’une simple maladresse diplomatique, mais d’une politique volontairement orientée contre Israël. Au lieu de se poser en partenaire stratégique de l’État hébreu, Macron s’est aliéné un allié clé, au profit de postures qui ne servent ni la paix, ni la sécurité, ni la justice, ni le droit à la liberté et la dignité des peuples opprimés par leurs dirigeants.
Ce manque de vision stratégique et d’audace marquera son mandat, et l’histoire jugera sévèrement ce président qui n’a pas su se lever pour défendre la justice et la paix dans un moment aussi décisif.

 

Ariel Amar, Président de France-Israël, Alliance Général Koenig, membre du Bureau exécutif du Crif

 

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