Ariel Amar

Président de France-Israël, Alliance Général Koenig et membre du Bureau exécutif du Crif

Le billet d’Ariel Amar, Président de France-Israël, Alliance Général Koenig

21 Octobre 2024 | 363 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Actualité

Après notre étude sur les Juifs de Finlande, voici, comme convenu et pour coller à l’actualité qui fait que le conflit russo-ukrainien est en train de s’étendre à d’autres pays, un regard sur les Juifs de Suède.

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

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Opinion

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L’obsession anti-Israël du président Macron

 

Est-il besoin de rappeler que Jérusalem et Israël ont été le foyer du peuple juif pendant trois millénaires, subissant tour à tour la domination romaine, byzantine, arabe, ottomane et britannique. La résolution des Nations unies de 1947 n’a pas « créé » Israël, mais a proposé un plan de partage que les États arabes ont immédiatement rejeté, préférant lancer une guerre contre l’État naissant, sous sa forme actuelle. Les Nations unies n’ont donc pas « donné naissance » à Israël. Elles ont, au mieux, reconnu une réalité historique et territoriale dont la continuité remonte bien avant leur propre existence.

 

L’ironie de la situation actuelle est que les Nations unies, loin de favoriser la paix, sont devenues un organe de propagande contre Israël, multipliant les résolutions de condamnation tout en fermant les yeux sur les véritables forces déstabilisatrices du Moyen-Orient, notamment l’Iran et ses proxys. L’UNRWA, financée par l’ONU, est devenue un vecteur de soutien au terrorisme plutôt qu’un acteur de paix. Quant à la FINUL, censée maintenir la paix au Liban, elle n’a jamais été capable de remplir sa mission, laissant le Hezbollah opérer librement. Cela montre bien que la capacité de l’ONU à « créer des États » est une illusion, incapable de gérer des conflits ou de promouvoir des solutions viables, et encore moins de « créer » un pays comme Israël.

Le comportement du Président Macron dans cette affaire soulève de sérieuses interrogations. Ses conseillers pour le Moyen-Orient, mal choisis, vivent dans une bulle caduque déconnectée des réalités géopolitiques. Cette carence se reflète dans la politique étrangère du président, qui devient de plus en plus incohérente. Le manque de clairvoyance se traduit par une politique où Macron prend systématiquement des positions de plus en plus proches de celles des radicaux anti-israéliens, probablement dans le but de séduire une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, qui affiche ouvertement son anti-israélisme.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu n’a d’ailleurs pas tardé à réagir à cette déclaration en soulignant que l’État d’Israël n’a pas été créé par l’ONU mais par le sacrifice et la détermination du peuple juif. Macron, quant à lui, semble pris dans une spirale anti-Israël à la Erdogan. Cette obsession est révélatrice non seulement de son manque d’emprise sur les affaires internationales mais aussi de son incapacité à comprendre l’importance stratégique de l’État hébreu pour la stabilité de la région à court terme et des démocraties à moyen terme.

En France, l’impopularité de Macron croît, y compris au sein de ses plus proches alliés. Il semble qu’il compense cette perte d’influence en adoptant des postures de plus en plus virulentes contre Israël, comme pour détourner l’attention de ses propres échecs en matière de politique intérieure, notamment face à l’insécurité dans certains quartiers. Le président contorsionniste se fait une spécialité de reconnaître le droit pour Israël à la sécurité et en même temps condamner Israël lorsqu’il se défend tout en fermant les yeux sur la responsabilité des groupes terroristes comme le Hezbollah ou le Hamas.

Ce qui est encore plus préoccupant, c’est l’obsession de Macron pour un hypothétique soulèvement en France, une peur qui semble dicter ses prises de position. Paradoxalement, ses déclarations et sa politique vis-à-vis d’Israël n’ont aucun impact concret pour empêcher ce soulèvement supposé. En revanche, elles nourrissent un climat où l’antisémitisme peut prospérer sans frein. Cette montée de la haine contre les Juifs en France semble le laisser indifférent, comme si cela ne comptait pas dans son calcul politique.

L’histoire se souviendra d’un président qui, au lieu de saisir l’opportunité unique de s’allier à Israël pour promouvoir la paix et la stabilité au Moyen-Orient, aura choisi de suivre une autre voie. En refusant de s’associer à Israël, Macron a non seulement manqué une chance historique de soutenir un allié naturel dans la lutte contre le terrorisme et la défense d’une démocratie face au radicalisme mais il a également privé les peuples palestinien, libanais et iranien de l’opportunité de retrouver leur liberté et leur dignité. Au lieu de contribuer à leur émancipation face aux régimes qui les oppressent, Macron semble s’enliser dans une politique qui, au mieux, maintiendrait le statu quo et, au pire, aggraverait les tensions.

Puisqu’il faut juger sur les actes, et non pas seulement sur les déclarations, passons aux actes concrets qui illustrent cette hostilité grandissante. La France a boycotté les sociétés israéliennes lors de plusieurs événements internationaux majeurs, tels qu’Eurosatory, le salon de la défense et de la sécurité, ainsi qu’Euronaval, qui est un salon international dédié aux technologies navales. Ces exclusions marquent une volonté manifeste de marginaliser Israël sur la scène internationale, en particulier dans le secteur stratégique de la défense. Il y a aussi la demande d’embargo sur les armes à destination d’Israël, exprimée par le président Macron, elle s’inscrit dans une démarche qui conteste non seulement le droit d’Israël à se défendre, mais qui ignore également la menace existentielle que font peser des groupes terroristes tels que le Hezbollah et le Hamas. Ce positionnement est non seulement irresponsable, mais il trahit une profonde méconnaissance des réalités sécuritaires dans lesquelles Israël évolue.

La constance de ces actes, associés à une rhétorique de plus en plus critique, prouve qu’il ne s’agit pas d’une simple maladresse diplomatique, mais d’une politique volontairement orientée contre Israël. Au lieu de se poser en partenaire stratégique de l’État hébreu, Macron s’est aliéné un allié clé, au profit de postures qui ne servent ni la paix, ni la sécurité, ni la justice, ni le droit à la liberté et la dignité des peuples opprimés par leurs dirigeants.
Ce manque de vision stratégique et d’audace marquera son mandat, et l’histoire jugera sévèrement ce président qui n’a pas su se lever pour défendre la justice et la paix dans un moment aussi décisif.

 

Ariel Amar, Président de France-Israël, Alliance Général Koenig, membre du Bureau exécutif du Crif

 

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