Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Tapie, le populaire, contre Le Pen, le populiste : le match n'est pas fini

04 Octobre 2021 | 115 vue(s)
Catégorie(s) :
France

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

À l'aube de 5783, découvrez les vœux de Yonathan Arfi pour Roch Hachana. 

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Actualité

Chronique de Bruno Halioua, diffusée sur Radio J, lundi 12 février à 9h20.

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Opinion

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On ne choisit pas le moment de sa mort.

Et pourtant, en quittant ce monde en ces heures de retour sur le devant de la scène politique du populisme qu'il a combattu sa vie durant, Bernard Tapie nous adresse un clin d'œil.

Chacun a aimé ou détesté (voire les deux à la fois), l'homme et sa personnalité. Et son incontestable part d'ombre a pu susciter légitimement, tantôt sarcasme, tantôt indignation.

Mais s'il est un domaine dans lequel tous les républicains ont une forme de dette à son égard, c'est bien la constance et la sincérité de son combat contre l'extrême-droite. Rien n'obligeait Bernard Tapie à prendre le risque de jouer ce match dans l'arène politique, là où tant d'autres font le choix du confort des tribunes plutôt que des dangers de la pelouse.

Il avait choisi d'aller répondre à Jean-Marie Le Pen sur son propre terrain : celui de la gouaille et parfois de la provocation, celui du franc-parler et du coup médiatique, celui des classes populaires et de la France d'en bas.

Au populisme, Bernard Tapie avait tenté d'apporter une réponse populaire.

Au déclinisme, il a avait tenté de répondre par une forme de volontarisme.

Nous apprenions hier l'adoubement d'Eric Zemmour par Jean-Marie Le Pen dans sa campagne présumée pour la présidentielle. Plus qu'un soutien, cette déclaration doit être entendue pour ce qu'elle est : un passage de relais.

Si Bernard Tapie n'a pas désigné son successeur dans cette bataille, c'est peut-être pour que nous soyons nombreux, citoyens de bonne volonté, à poursuivre cette idée simple qu'il incarnait : la République est un sport de combat.

Que le populisme, qu'il soit d'extrême-gauche ou d'extrême-droite, soit vaincu en avril 2022 est au fond le seul véritable hommage que les Français pourraient lui rendre.

Yonathan Arfi