Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - "Si je t’oublie Jérusalem…"

15 Décembre 2021 | 192 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Francis Kalifat a bien connu Robert Castel, durant les dernières années de sa vie. Ce fut une très belle rencontre, il garde en mémoire de beaux souvenirs. Francis Kalifat était présent à son enterrement. 

Martine Ouaknine est adjointe au Maire de Nice, déléguée au devoir de mémoire, à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, conseillère métropolitaine et départementale, présidente honoraire du Crif Sud-Est.

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Actualité

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Israël

Jeudi 26 juillet, j'ai écrit au Ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian afin de lui faire part de mon étonnement face à l'absence de mention d’Israël dans les déclarations du Quai d'Orsay suite à l'évacuation de casques blancs syriens.

Mercredi 25 juillet, j'ai adressé des courriers aux Présidents respectifs de la Fédération Française des Échecs et de la Fédération Française de Judo. L'objectif : mener à bien le combat pour l'égalité et contre la discrimination de toute nature.

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Par Chloé Blum

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Opinion

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

À l'aube de 5783, découvrez les vœux de Yonathan Arfi pour Roch Hachana. 

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Ce 1er décembre 2021, l'assemblée générale de l’ONU a voté par 129 voix pour, 11 contre et 31 abstentions une résolution proposée par l’Autorité Palestinienne et des pays arabes, demandant que le Mont du Temple à Jérusalem soit nommé exclusivement par son appellation arabe, niant tout lien entre ce lieu central de la civilisation juive et le peuple juif. Et ceci est intervenu en pleine fête de Hanouka qui célèbre la réinauguration du Temple de Jérusalem après la victoire des Maccabées il y a près de vingt-deux siècles. Une provocation, un affront.

Parmi les 129 voix, il y eut à nouveau celle de la France. Imperméable à l’évolution de la donne géopolitique dans la région, la diplomatie française demeure revêtue de ses vieux habits usés et empêtrés dans son logiciel périmé. Les intérêts économiques, démographiques et électoralistes font le reste. 

Mais au-delà de ce vote inique, qui n’est ni le premier, ni sûrement le dernier, c’est ce décalage entre les paroles et les actes qui devient insupportable. On prononce de grands discours contre l’antisémitisme. On commémore bougie à la main les victimes juives de l’islamisme radical. On déclare son amitié à Israël devant les caméras et les photographes. On adopte la définition IHRA de l’antisémitisme qui lie ce mal absolu à l’antisionisme. Et finalement, on vote ce texte honteux.

Non Monsieur le président de la République, on ne combat pas l’antisémitisme en s’alliant à la meute antisioniste dans les instances internationales et en se soumettant à son diktat.

Non Monsieur le ministre des affaires étrangères, on ne combat pas l’antisémitisme et on ne construit pas la paix en maintenant une diplomatie à charge contre Israël, en cédant au mensonge et au révisionnisme de l’histoire d’Israël et du peuple juif, en parlant d’apartheid en Israël.
Le combat contre l’antisémitisme passe avant tout par la cohérence des propos et le courage des actes. Ce 1er décembre à l’ONU, la France a manqué de l’une et de l’autre.

A l’issue de tout mariage juif, le marié casse un verre après la récitation du psaume 137 « Si je t’oublie Jérusalem … », réaffirmant notre lien éternel et inaltérable à la ville de la paix. Ce 1er décembre à l’ONU, la France a une fois de plus oublié Jérusalem, envoyant un signal inquiétant pour l’avenir.

Philippe Meyer, Président du B’nai B’rith France

(Article paru dans l’édition du 16 décembre 2021 d’Actualité Juive)