Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - "Si je t’oublie Jérusalem…"

15 Décembre 2021 | 190 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Billet d’Ariel Amar*, pharmacien

 

Dimanche 19 avril, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 77ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant au cours duquel, ensemble, nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Bruno Halioua nous parle avec émotion de Milo Adoner.

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Actualité

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël

Quand les larmes se transforment en espoir d'un monde meilleur.

Maxime Perez est journaliste, correspondant pour la presse française en Israel et spécialiste des affaires militaires pour la chaine i24News.
Marc Knobel Directeur des Etudes du CRIF à confié à Maxime Perez le soin de présenter une étude sur l'Opération Bordure Protectrice.

Lundi dernier, l’ancien Président de la République était en Israël. Une visite étrange, hybride où le mélange des genres s’ajoute à la confusion des rôles.

Les français d'Israël, et en particulier ceux qui ont immigré de France durant les quinze dernières années, ont en grande majorité souhaité la réélection de Benjamin Netanyahu.
Déçus par l'attitude des politiques français face à l'islamisme et l'antisémitisme, beaucoup voient en Bibi un dirigeant politique charismatique doté d'une capacité à affirmer avec une assertivité rare la cause d’Israël à la face du monde et savent que ses concurrents en politique n'ont pas cette compétence exceptionnelle.
De plus, comparant la réussite de l'économie d'Israël face à la faillite de l'économie française, ils ne comprennent pas pourquoi la plupart des médias israéliens et analystes politiques sont tellement critiques envers celui qu'ils considèrent à juste titre comme un héros du peuple juif. 

Le 17 mars dernier, les israéliens ont voté et réélu Benjamin Netanyahou.

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Opinion

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Ce 1er décembre 2021, l'assemblée générale de l’ONU a voté par 129 voix pour, 11 contre et 31 abstentions une résolution proposée par l’Autorité Palestinienne et des pays arabes, demandant que le Mont du Temple à Jérusalem soit nommé exclusivement par son appellation arabe, niant tout lien entre ce lieu central de la civilisation juive et le peuple juif. Et ceci est intervenu en pleine fête de Hanouka qui célèbre la réinauguration du Temple de Jérusalem après la victoire des Maccabées il y a près de vingt-deux siècles. Une provocation, un affront.

Parmi les 129 voix, il y eut à nouveau celle de la France. Imperméable à l’évolution de la donne géopolitique dans la région, la diplomatie française demeure revêtue de ses vieux habits usés et empêtrés dans son logiciel périmé. Les intérêts économiques, démographiques et électoralistes font le reste. 

Mais au-delà de ce vote inique, qui n’est ni le premier, ni sûrement le dernier, c’est ce décalage entre les paroles et les actes qui devient insupportable. On prononce de grands discours contre l’antisémitisme. On commémore bougie à la main les victimes juives de l’islamisme radical. On déclare son amitié à Israël devant les caméras et les photographes. On adopte la définition IHRA de l’antisémitisme qui lie ce mal absolu à l’antisionisme. Et finalement, on vote ce texte honteux.

Non Monsieur le président de la République, on ne combat pas l’antisémitisme en s’alliant à la meute antisioniste dans les instances internationales et en se soumettant à son diktat.

Non Monsieur le ministre des affaires étrangères, on ne combat pas l’antisémitisme et on ne construit pas la paix en maintenant une diplomatie à charge contre Israël, en cédant au mensonge et au révisionnisme de l’histoire d’Israël et du peuple juif, en parlant d’apartheid en Israël.
Le combat contre l’antisémitisme passe avant tout par la cohérence des propos et le courage des actes. Ce 1er décembre à l’ONU, la France a manqué de l’une et de l’autre.

A l’issue de tout mariage juif, le marié casse un verre après la récitation du psaume 137 « Si je t’oublie Jérusalem … », réaffirmant notre lien éternel et inaltérable à la ville de la paix. Ce 1er décembre à l’ONU, la France a une fois de plus oublié Jérusalem, envoyant un signal inquiétant pour l’avenir.

Philippe Meyer, Président du B’nai B’rith France

(Article paru dans l’édition du 16 décembre 2021 d’Actualité Juive)

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