Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Nasrallah et "l’entité israélienne"

09 Juillet 2021 | 185 vue(s)
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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

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Il n’y a pas des individus dans l’entité israélienne, tous sont des colons.  Hassan Nasrallah, qui n’a jamais dit autre chose et qui n’est pas le seul à penser ainsi, résume de façon glaçante, en quelques mots prononcés le 5 juillet, ce qui interdit de rêver à la paix: le rejet catégorique d’un état israélien, que ce soit sur les lignes de la guerre des Six Jours, sur la ligne verte de 1949, sur les lignes du plan de partage de 1947, ou sur celles de la Commission Peel de 1937. L’ "entité" israélienne, ce n’est rien. Nada.

Et les Juifs qui l’habitent ne se définissent que par un attribut, celui de "colon", autrement dit, ils n’existent pas en tant qu’êtres humains. Les Juifs ont déjà connu ça dans leur histoire.

Qu’on ne vienne donc pas dire que le problème est celui des "territoires occupés". La phrase de Nasrallah est sans équivoque. Tous les Israéliens sont des occupants, de la Méditerranée au Jourdain. Le journaliste qui avait lancé l’expression de bébé colon après l’assassinat d’une famille entière, appréciera que les enfants soient mis au même rang que les adultes. Mais pour Nasrallah, le nourrisson de Tel Aviv est aussi colon que le bébé décapité de l’implantation d’Itamar.

En quoi le Liban, le pays dont, caché dans son bunker, Nasrallah domine la vie politique et militaire, et probablement économique, est-il concerné par l’occupation israélienne ? En rien. Depuis 21 ans, Israël a quitté le pays. Ah pardon, il y a les fermes de Sheba, cette colline inhabitée à la frontière du Golan que les cartes attribuaient à la Syrie mais que celle-ci a comme par hasard octroyée au Liban une fois qu’elle l’avait perdue après la Guerre des Six Jours, histoire de pérenniser entre le Liban et Israël un contentieux territorial particulièrement aberrant…

Nasrallah a récemment critiqué de façon virulente l’idée d’accorder la nationalité libanaise aux Palestiniens réfugiés au Liban, lesquels y sont d’ailleurs discriminés légalement dans tous les domaines, c’est la FIDH, Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui le dit. Les naturaliser ? Vous n’y pensez pas ! Ces Palestiniens sont trop précieux par l’exhibition victimaire qu’on en fait et il faut neutraliser ces plans diaboliques des impérialistes et de leurs valets.

Nasrallah, ce champion de leur cause, serait-il insensible à la souffrance des réfugiés palestiniens ? Il est vrai qu’il n’y a pas de chiites parmi eux, et c’est en Iran que Nasrallah prend ses ordres. C’est l’Iran qui a créé le Hezbollah en 1982, c’est Khamenei qui a nommé Nasrallah à sa tête en 1992. C’est l’Iran qui a donné au Hezbollah la tâche d’effectuer les attentats qui ont parsemé son histoire: les attentats contre l’Ambassade américaine et les forces d’interposition française et américaine en 1983, celui de la rue de Rennes en 1986, celui de l’Amia contre la communauté juive d’Argentine en 1994, l’assassinat de Hariri et bien d’autres. Aujourd’hui le Hezbollah est une armée hyper équipée qui n’attend que le signal de l’Iran pour procéder à des attaques sur Israël potentiellement bien plus dangereuses que celles du Hamas. Ce chantage plane aussi sur les négociations sur le nucléaire iranien. Évidemment cela entrainera des représailles, mais c’est tant mieux pour Nasrallah. Si les élites libanaises notamment chrétiennes, quittent ce pays dans un état catastrophique, cela ne fait que renforcer l’emprise du Hezbollah.

La politique française, y compris dans son hostilité à l’égard d’Israël, était en partie liée au fantasme du maintien d’une influence sur un Liban dont elle vantait le caractère multiculturel. Ce Liban-là s’est autodétruit. C’est l’Iran qui a gagné, à quel prix…

Et dire qu’il existe des individus pour prôner le même genre d’union multiculturelle entre les Israéliens et les Palestiniens !…