Bruno Halioua

Président de la Commission Souvenir du Crif

Blog du Crif - La mémoire des enfants du Ghetto de Varsovie (1)

15 Avril 2021 | 239 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

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Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

Portrait de Invité
Blog du Crif - Noé, reviens !
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11 Octobre 2018
Catégorie : France, Opinion

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Le 19 avril, comme chaque année nous commémorons l’anniversaire du soulèvement du Ghetto de Varsovie. C’est l’occasion d’honorer la mémoire des hommes, des femmes et des enfants qui ont été exterminés. Dans ces chroniques avons voulu rappeler le souvenir des 100 000 enfants du Ghetto de Varsovie qui ont été tué à travers ces photographies emblématiques.

 

Les deux petites filles qui jouent dans le Ghetto de Varsovie

Mon image

Crédit photo (c) : Yad Vashem Photo Archives FA 36/2069

 

Comment ne pas être ému en voyant cette photographie de cette petite fille en train de chuchoter un secret à sa copine ?

On ressent une forte complicité entre ces deux petites filles âgées de 4 ans. L’une dispose d’une pelle et l’autre porte un petit sceau. La petite fille qui a un petit ruban soigneusement noué dans ses cheveux  regarde vers le ciel. A quoi pense t-elle ? D'autres enfants en arrière plan s’amusent également à faire des « patés ». On aperçoit deux mamans également qui surveillent leurs enfants. Cette scène se déroule dans une partie de  la cour d’un immeuble situé dans le Ghetto de Varsovie au 127 rue Leszno qui a été aménagé en espace de jeu pour les enfants. 

L’architecture particulière des logements du ghetto, construits autour d’une cour (hoyf), favorise considérablement l’établissement de liens de solidarité entre les habitants. Avant la guerre, la hoyf était un microcosme de la vie juive de Varsovie juive. Il y avait un enchevêtrement d’ateliers, avec des logements en sous-sol pour les plus pauvres, et des appartements plus spacieux dans les  étages supérieurs. Au sein du Ghetto, les habitants de  ces immeubles prennent l’initiative de se réunir entre colocataires après le couvre-feu dans la cours pour discuter du cours de la guerre ou pour se remonter le moral. Au sein de chaque immeuble, il est créé un comité d’immeuble afin de mettre en place des actions de solidarité. Ces comités, qui existent dans chaque grand immeuble, organisent des repas, des distributions de vêtements ou d’articles de puériculture et des garderies.  C’est justement dans l’une de ces Hoyf qu’a été prise cette photographie car les enfants juifs du Ghetto ne disposent d’aucun espace vert. Les autorités d’Occupation en ont établi le tracé en prenant soin de n’y intégrer ni jardin ni parc. Le 18 mai 1942, Abraham Lewin exprime sa frustration dans son journal : « Il est impossible de prendre plaisir à contempler la nature, la beauté du monde de Dieu » Un habitant du ghetto rapporte que les enfants « ne savaient rien des animaux et des plantes. Ils ne savaient même pas à quoi ressemblait une vache».

Pendant l’été 1941, certains installent ces jardins d’enfants sur des parcelles de cours ou des toits en jardins rudimentaires dont l’accès est payant. Les habitants prennent plaisir à se rendre dans ces lieux de convivialité. Mary Berg évoque le sentiment d’évasion qu’elle éprouve lorsqu’elle se rend sur l’une de ces toitures afin de profiter du soleil. « L’air est pur […] et je pense au vaste monde, à des terres lointaines, à la liberté. »

Certains débrouillards font payer ces « espaces de liberté » ce qui suscite l’indignation d’Emmanuel Ringelblum car il considère que cela contribue à accroître le clivage social au sein du ghetto : « Certaines cours ont été transformées en restaurants de plein air. D’autres ont été louées pour servir de terrains de jeux pour enfants. Seuls les gosses des riches peuvent en bénéficier, car le prix est de 30-40 à 70 zlotys par mois. Les enfants pauvres ne voient jamais de verdure. L’air frais lui aussi est mis en vente ! ».

Les parents de ces deux petites filles ont-ils payé pour qu’elles puissent profiter de ce jardin d’enfants ? Il est impossible de le savoir. Qu’importe. Cette photographie suscite une émotion particulière quand on sait qu’il s’agit de leurs derniers moments d’insouciance  avant leur extermination à Treblinka comme pratiquement les 100 000 enfants du Ghetto de Varsovie …

 

Bruno Halioua

Pour en savoir plus: Les 948 jours du ghetto de Varsovie. Bruno Halioua. Ed Liana Levi. 253 pages. mars 2018.