Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Hanouka ou la victoire de l'impossible

01 Décembre 2021 | 125 vue(s)
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Actualité

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Nous pourrions raconter l'histoire de Hanouka comme celle d'un petit village gaulois qui résiste à l'envahisseur romain, sauf que les gaulois sont juifs et les romains sont grecs.

La fête de Hanouka, qui commence ce soir, symbolise pour les Juifs la célébration de la résistance à la fois spirituelle, culturelle et militaire à l'oppression grecque d'Antiochus IV. Peu nombreux mais déterminés, les Maccabées ont démontré que l'ordre naturel des choses peut toujours être renversé.

Hanouka n'est pas la fête la plus importante du judaïsme. Mais elle a légué à l'histoire juive un principe de vie, qui nous guide jusqu'à aujourd'hui : le refus obstiné du fatalisme. Les Juifs ne peuvent se permettre le luxe du défaitisme. Nous sommes condamnés à croire en l'impossible.

Il y a dans le dialogue entre le génie français et l'âme juive, cet attachement partagé à l'esprit de résistance. Quitte à devoir repousser les limites du possible.

On prête parfois à Napoléon, l'expression "Impossible n'est pas français!". Nous, Français juifs, complétons cette maxime en rappelant chaque année à l'occasion de Hanouka : "Ness Gadol Haya Sham" ("un grand miracle a eu lieu là-bas"), pour signifier que rien n'est joué d'avance.

Comme dans toutes les histoires de résistance, il s'agit à la fois d'un message aux siens et d'un message au monde. Si Hanouka célèbre la persévérance juive dans l'Histoire, elle  affirme dans le même temps la victoire des Lumières contre l'obscurantisme.

A l'heure où les périls identitaires montent sur nos sociétés et où la haine des Juifs, où qu'ils vivent, semble s'être décomplexée, rappelons nous ainsi collectivement de la leçon de Hanouka : il ne tient qu'à nous d'éclairer notre chemin.

Bonnes fêtes de Hanouka à tous!

 

Yonathan Arfi, Vice-président du Crif