Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Blog du Crif - Gaza : des mots et des images

19 Mai 2021 | 182 vue(s)
Catégorie(s) :
Opinion
Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

On ne le dira jamais assez : la parution d’ouvrages de poésie, en général et dans le domaine juif en particulier est devenue assez rare pour qu’on ne salue pas avec plaisir la sortie d’un nouveau recueil. Dans ce nouveau livre, la peintre et poétesse Sarah Mostrel nous offre un ensemble de textes inspirés de la Bible et des textes fondamentaux du judaïsme.

Remi Huppert est un spécialiste des Juifs de Chine. On lui doit notamment Destin d’un Juif de Chine (1). Dans son nouveau roman, le judaïsme est toujours présent.

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Documentaire Sauver Auschwitz
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23 Janvier 2017
Catégorie : Opinion

"Sauver Auschwitz ?" un documentaire diffusé le 24 janvier à 22h40 sur Arte 

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

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Moi-même, il est arrivé que je sous-estime l’angoisse des familles en Israël, alors même qu’il s’agissait de ma propre famille… Aurais-je intériorisé les images où Israël apparait tout puissant et ses adversaires quasiment  inoffensifs, images qui plombent toute communication israélienne sur Gaza ?

Un article du Washington Post prétend que le Dôme de Fer prolonge le conflit. Faudrait-il que les Israéliens en offrent des exemplaires au Hamas pour que le combat soit moins « disproportionné » ?

Cette notion de disproportion joue un tel rôle dans la guerre médiatique que le mot n’a plus besoin d’être énoncé. Un titre prétendument neutre suffit : « 212 morts à Gaza, dont 38 enfants et 8 chez les Israéliens ». Une  conclusion s’impose : Israël fait impunément des cartons sur les habitants de Gaza. On ne précise pas que les chiffres gazaouis viennent du ministère de la Santé, agence de propagande du Hamas, qu’ils ne sont ni vérifiés, ni vérifiables. On ne se demande pas non plus d’où viennent les tirs. Pourtant, un tiers des roquettes lancées vers Israël retombent dans la bande de Gaza et y font beaucoup de morts, car il n’y a effectivement pas de Dôme de fer pour les arrêter. On oublie qui a tiré le premier.

Si la puissance de feu d’Israel ne dépassait pas largement celle du Hamas, Israël n’existerait plus. Ses frappes tuent malheureusement aussi des civils, mais jamais un belligérant n’a pris autant de soin pour réduire le nombre de victimes. Il y a indiscutablement crime de guerre, mais c’est le Hamas qui en est l’auteur, car c’est un crime de guerre que de tirer sur des populations désarmées, ce n’en est pas un que de frapper des cibles militaires pour se protéger. L’immeuble abritant Associated Press et Al Jazira, détruit par Tsahal sans perte humaine est emblématique : un ancien porte parole de l’administration Obama vient d’admettre que le Hamas y avait des installations. Certains le savaient, mais il était malséant d’en parler.

Ce qu’on réclame d’Israël, ne pas réagir quand des roquettes tombent sur les habitants, on ne le réclame d’aucun autre pays : c’est là la véritable disproportion entre Israël et ses ennemis, en plus de la disproportion en population et en éthique de combat.

Certes, dit-on, mais Gaza souffre d’un blocus impitoyable. Non, sa population est la première victime d’un gang terroriste qui s’appelle le Hamas, qui considère que les Juifs seront exterminés quand les temps viendront et qui a fabriqué un immense réseau souterrain où  il a construit avec l’aide de l’Iran des dizaines de milliers de missiles en détournant l’argent qui lui était distribué, notamment par l’Union Européenne.

Jean Castex n’a pas dit cela hier à l’Assemblée Nationale et c’est bien triste. Il n’a pas cité le Hamas et n’a pas eu un mot pour les Israéliens aux abris. Il rejoint le journal Le Monde qui le 10 mai avait titré : « Affrontements à Jérusalem : vingt morts à Gaza au cours de représailles israéliennes ». Rien, rien sur les roquettes…

Le discours du Premier Ministre qui prétend, certes, soutenir la sécurité d’Israël, ressasse le mot de paix comme un mantra, comme si les ennemis d’Israel étaient de pacifiques démocrates.

Mais il y a aussi les discours suivant lesquels quoi que fasse Israël, il sera illégitime, puisque c’est un état « colonial ».

Ce péché originel, dont l’Occident aurait l’exclusivité, est ineffaçable. Dans un autre registre, c’est un stigmate analogue à celui du mâle blanc. Et après l’antisémitisme islamiste, découvert il y a vingt ans, se profile le plus récent variant du virus antisémite, l’antisémitisme décolonial, dont la France Insoumise est un triste passeur dans notre pays.

 

Richard Prasquier

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