"Les Juifs français ont appris à résister"

30 Septembre 2016 | 16 vue(s)
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Antisémitisme

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

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Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Propos recueillis par Yaël Scemama, publié dans Actualité Juive le 29 septembre 2016
 
Marc Knobel est Directeur des Etudes du CRIF et historien.
 
« La première conférence initiée parl’ISGAP, l’Institute for the Study of Global Antisemitism and Policy, rassemblait des experts internationaux. Elle portait sur les mesures et les définitions des actes antisémites. Les critères d’analyse actuels ne semblent plus adaptés pour appréhender les situations d’un pays à un autre.
Nous savons que l’antisémitisme peut se modifier, qu’il mue en fonction des époques mais pour que ces changements soient compris par tous, en quelque endroit que ce soit, nous devrions réfléchir et proposer de nouveaux indicateurs, tenant compte de signaux et d'alertes.
 
Lors de cette réunion, j'ai évoqué comment les choses fonctionnent en France, avec d’un côté une législation forte – nos dispositions pénales en matière de lutte contre le racisme et l'antisémitisme sont parmi les plus importantes du monde – et de l’autre, une méthodologie, un recensement établi entre le SPCJ et le ministère de l’Intérieur, qui consiste à comptabiliser les actes (actions violentes et menaces). Personne ne conteste d'ailleurs cette méthodologie. Notre expérience en ce domaine, devrait nous permettre de proposer de bonnes pratiques.
 
Ce constat ressortait également de la seconde conférence organisée par l’international Association of Jewish Lawyers and Jurists, l’association internationale des avocats et des juristes juifs qui, pendant trois jours, s’est interrogée sur les moyens légaux afin de lutter contre l’antisémitisme. La France, est perçue comme un cas d’école. L’antisémitisme tel qu’il s’est développé en France depuis 2000 interpelle nos amis américains, canadiens, anglais et israéliens.
 
Ils s’interrogent et ils veulent comprendre pourquoi et comment nous en sommes arrivés là. J’ai expliqué comment, jusqu’en 2003 et l'allocution de Jacques Chirac lors du 60e anniversaire du CRIF, la flambée antisémite s’inscrivait alors dans un contexte de violence et d’incivilité. En somme, l'on ne voulait pas forcément qualifier ces actes d’actes antisémites. Les juifs ont ressenti de l’amertume, ils se sont sentis isolés. Ils l'ont été et bien au-delà de l'année 2003. Dans le même temps, ils ont dû adapter leur méthodologie et leurs consignes de sécurité, ils ont redonné du sens aux choses, et ont appris à résister. Au final, notre expérience devrait permettre aux autres pays de réfléchir et de s'adapter. L’objectif étant que nous améliorions les dispositifs et que nous combattions fermement l'antisémitisme qui est une menace pour les valeurs de la République et de l'Union européenne ».