Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Nous chanterons encore..., par Gérard Darmon

23 Septembre 2020 | 211 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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Nous chanterons encore..., par Gérard Darmon (*)

 

Fils et petit-fils de déportés disparus à Sobibor et à Auschwitz, l’auteur, né à Marseille, après des études scientifiques, a été maître de conférences en biophysique à la faculté de médecine de Paris. Il est également artiste-peintre. Dans ces lettres ouvertes adressées à sa mère, il revient sur son enfance. Installée au 19 de la rue Saint-Saëns, à Marseille, la famille est originaire de Turquie via l’Espagne

Nous sommes en mai 1990. L’auteur est au chevet de sa mère gravement malade et à laquelle les médecins ne donnent au maximum que quelques mois à vivre.

Contre vents et marées, « Contre la raison et les certitudes des médecins, le miracle ». Comme le dit si bien l’adage populaire, « l’espoir fait vivre ».

Les souvenirs d’enfance se mêlent aux sentiments du fils envers sa mère mourante. La fuite de la famille à Cahors, dans le Lot, pendant l’Occupation, les Juifs qu’on arrête partout ; « Je courais, avec toi au bras emmitouflé dans une couverture. En avril, c’était. Avril 44 »… « Toute la ville est muette, apeurée, barricadée, et si l’on crie, un tour de clé de plus sera donné dans les serrures. Il fait noir dans la rue. Froid et peur ».

« Nuit difficile. Une bronchite s’est installée. Ta respiration est lourde. Nous perdrons…mais nous combattrons ».

Les mois passent et la maman, finalement tient le coup. Le fils fait la lecture à sa mère. Albert Cohen, Proust. A l’instar de ce dernier qui, dans « Du côté de Guermantes », relate la maladie de sa grand-mère, ses derniers moments, sa mort, l’auteur, avec amour et dévouement, tient compagnie à sa maman. « Aujourd’hui, dimanche 5 août. Ta belle robe fleurie : bleu ciel, rose, blanc. Ta première sortie depuis le début de ta maladie, depuis le verdict des médecins. Timidement la vie. L’espoir se mérite-t-il ?...Alors, petite maman, cette coupe qui nous est tendue, à plein saisissons-là et buvons, elle ne se videra pas deux fois. Buvons, buvons à oublier demain ».

« J’ai peur des jours qui nous attendent. J’ai peur des jours que nous connaîtrons inévitablement ».

« Cet instant, que sera-t-il ?...Dieu me relèvera-t-il récitant le Chéma ? »

Nous voici en fin 1990 puis en 1991. En août, le fils et sa mère prennent même des vacances dans le sud de la France et à Vichy. 1992. Hôpital Lariboisière, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière et clinique de la Croix-Rouge Le 12 juillet, la maman rend son dernier souffle entourée de ses enfants : l’auteur, sa sœur, Muriel et son frère André. Le voyage tant espéré à Jérusalem n’aura finalement pas lieu. La maman repose désormais à Marseille.

Des pages tendres, des pages d’espoir et de lutte contre la mort inéluctable. Demain ou plus tard, mais sûrement un jour car telle est la destinée humaine. Car « la vie n’est pas un film permanent ». 

On partage aisément le point de vue de l’auteur selon lequel l’amour, lui, n’est pas mortel.

Émouvant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Amazon. Mars 2019. 191 pages. 11,90 €.

 
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