Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Le sel des larmes est parfois doux, de Joëlle Tiano-Moussafir

09 Janvier 2019 | 112 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Meyer Habib, il y a ceux qui l'aiment et ceux qui l'ont en exècre. Mais on ne peut en aucun cas tolérer un tel déferlement de haine antisémite.

Exposition jusqu'au 30 novembre, à la Galerie Saphir !

Discours prononcé lors de la Plénière de clôture.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Les jolies colonies de vacances... Il fait beau, il fait chaud, ça sent vraiment les vacances ! Cette semaine, nous vous proposons une série d'articles sur les mouvements de jeunesse juifs en France ! Aujourd'hui, découvrez le parcours d'une ancienne E.I. !

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Le sel des larmes est parfois doux, de Joëlle Tiano-Moussafir*

Quel étonnant récit ! Pour nous raconter l’histoire édifiante des Marranes, notamment du Portugal, l’auteur a choisi de nous narrer les aventures extraordinaires d’un curé qui, un jour de l’été 1896, décide de tout abandonner et de quitter sa paroisse pour aller à la rencontre de son destin à la recherche de ses mystérieuses origines.

Nous sommes à Castelo das Fontes, au nord du Portugal. Serafina, la fidèle servante du Padre Pinto constate avec étonnement la disparition de l’ecclésiastique. Une disparition qui a lieu peu après la rencontre du père avec un mystérieux inconnu de passage, l’« Escurecido», « Ephraïm L’Obscurci », un cordonnier à la laideur repoussante, simplet au premier abord.

C’est de la bouche d’Ephraïm que le père Pinto va découvrir le terrifiant secret : son origine juive. Pinto, mais c’est bien sûr : « Peï, Noun, Tav, Vav », « p,n,t,o » !

Pinto, mais c’est un patronyme juif !

Nous nous retrouvons dans l’archipel des îles du Cap-Vert où un village porte le nom inattendu de Sinagoga. C’est là, à Santo Antao que vit la belle Artémisia. C’est là aussi que des Marranes en fuite se sont mêlés à la population locale jusqu’à être complètement assimilés, absorbés.

Tandis que le Padre Pinto enquête sur son passé, Ephraïm parcourt le monde et se retrouve à Cavaillon puis, plus tard, au Congrès Sioniste de Bâle.

L’amour est, bien entendu au rendez-vous et, tout en continuant à assurer son sacerdoce dans une île qui se révèle particulièrement tolérante, le Padre, devenu Pai Padre, élèvera avec sa dulcinée, Artémisia, ses quatre enfants.

Très sympathique.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Zinedi. Septembre 2018. 144 pages. 14,90 euros.