Jean Pierre Allali

Membre du Bureau Exécutif du CRIF, Jean-Pierre Allali préside la Commission des Relations avec les Syndicats, les ONG et le Monde Associatif.

Lectures de Jean-Pierre Allali - La Dernière Rumeur du juste ?, par Malka Marcovich

29 Juillet 2020 | 145 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Portrait de Stéphanie Dassa
Hommage à Claude Hampel
|
14 Novembre 2016
Catégorie : France

« Il y eut un soir et il y eut un matin » Genèse1 : 5

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Une stèle en mémoire des victimes de la Shoah qui n’ont pas de sépulture, "ni ici, ni ailleurs", a été inaugurée dans le cimetière parisien de Bagneux.
Une cérémonie solennelle - et sous haute sécurité - qui, à Bagneux, dix ans après la mort d’Ilan Halimi, séquestré et torturé dans la cité de la Pierre-Plate parce qu’il était juif, était d’autant plus symbolique.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Pages

La dernière rumeur du Juste ? Le miracle éditorial du Dernier des Justes d’André Schwarz-Bart, par Malka Marcovich (*)

 

C’est un petit livre, mais quel souffle ! L’auteur nous offre une véritable enquête sur ce qui fut, à l’époque, un événement aussi extraordinaire qu’inattendu. « Un moment unique dans l’histoire éditoriale de notre pays » qui « se situe à la convergence d’un ensemble de phénomènes ». Alors que la France s’enfonce dans la Guerre d’Algérie, que le général de Gaulle revient en force à la tête du pays, que le Vatican s’apprête à mettre fin à l’enseignement du mépris, que la guerre froide oppose les USA à l’URSS, que le Tibet se soulève contre la Chine laquelle rompt avec les Soviétiques, que Fidel Castro prend la tête de Cuba, que des émeutes sanglantes éclatent en Outre-Mer et que le Marché Commun est lancé, un inconnu dans le monde des lettres obtient le prix le plus convoité, le Prix Goncourt.

Fils d’immigrés polonais, André Schwarz-Bart est né en 1928 à Metz. A onze ans, il gagne sa vie comme mousse sur un chalutier à Oléron. Très jeune, il a rejoint le Maquis et combattu dans les Forces Françaises de l’Intérieur. Ses parents, et ses trois frères et sœurs ont été déportés en 1942. À la Libération, il va vivre de petits boulots. Il est débardeur aux Halles et ouvrier en usine. Courageusement, il reprendra ses études depuis la classe de 6ème avant de s’inscrire en Sorbonne. Et de se lancer dans l’écriture. Son roman « Le Dernier des Justes » sera refusé par divers éditeurs et c’est Le Seuil, « petite maison d’édition honorable et reconnue », dirigée par un groupe de « Chrétiens de gauche » qui relève le défi et accepte de publier le roman. Des mauvaises langues auront beau accuser André Schwarz-Bart de plagiat. Rien n’y fera. La machine est lancée. Le jury, par sept voix contre trois, lui attribue le prix tant convoité le lundi 16 novembre et, le 7 décembre 1959, c’est la remise officielle du Prix Goncourt.

On parle de « Coup d’État du Goncourt » ! Du jour au lendemain, les ventes explosent. 222 000 exemplaires rapidement écoulés et 28 millions de francs de royalties pour l’heureux lauréat ! Malgré les jaloux et les envieux, les mauvais coucheurs et les persifleurs. L’auteur, qui se trouve en déplacement au Luxembourg quand il apprend la nouvelle. Il sera prié de sa cacher jusqu’au 7 décembre.. Malka Marcovich décortique, pour notre plus grand bonheur les moments clés de cette attribution pour le moins mouvementée. On apprend à la lire, beaucoup de choses.

Plus tard, André Schwarz-Bart rencontrera Simone Brumant, une Guadeloupéenne, qu’il épousera. Ensemble, ils écriront « Un plat de porc aux bananes vertes ». Ils auront un fils, Jean-Jacques, qui deviendra un saxophoniste réputé. En fin de volume, l’auteur nous offre des extraites saisissants de l’émission « Cinq colonnes à la Une » du 3 février 1967 animée par Pierre Desgraupes. Très sympathique.

 

Jean-Pierre Allali

 (*) Autoédition. Février 2020. 96 pages. 12 €.