Blog du Crif - Vegan, Plateau télé et "camp de la mort"

08 Octobre 2018 | 465 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

De ce 9 janvier 2015, nous voulons retenir une autre image, cette belle image. Celle de Lassana Bathily.

Lundi 20 novembre, j'ai rencontré le Président français Emmanuel Macron à Paris, accompagné d'une délégation du Congrès Juif Européen (EJC).

Pages

Actualité

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Le 34ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 20 février 2019

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

Pages

Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Pages

Plateau de Thierry Ardisson samedi soir du 6 octobre 2018, sur la chaîne C8. Il est question de souffrance animale. Mais le débat dérape dangereusement.

Ardisson - qui, aime faire du buzz et de l’audimat - a invité sur son plateau des représentants  Vegan et un éleveur. Il doit être question de la cause animale et des abattoirs. Le ton monte lorsqu’Alexandra Blanc, présidente de l’association Vegan Impact et Solveig Halloin, porte-parole de Boucherie abolition prennent la parole. Une altercation a rapidement lieu entre l’écrivain Yann Moix et ces dernières, lorsqu’elles affirment que les bouchers sont responsables d'un «génocide industriel.» Elles parlent aussi d' «Holocauste» envers les animaux. Bref à les entendre, le sort fait aux animaux dans les abattoirs serait comparable aux «camps de la mort», expression utilisée sur le plateau. Il faut arrêter le «génocide systématique» des animaux ». «Non mais attendez, vous n'allez pas comparer le massacre de millions de Juifs avec ça, c'est obscène», répond Yann Moix, menaçant plus tard de « quitter le plateau » tant il était agacé.

Dire l’horreur de certains abattoirs (ce qui est hélas, une réalité), ce n’est pas, ce ne devrait pas procéder de cette manière-là. Dire l’horreur de certains abattoirs, ce n’est pas se livrer à des comparaisons malsaines, ineptes, violentes, malveillantes, ignominieuses entre le sort qui avait été réservé à des millions d’individus dans les camps d’extermination nazis –par un régime totalitaire qui affichait, proclamait l’extermination et mettait en pratique une extermination méthodique et calculée de millions d’hommes, de femmes et d’enfants- avec les abattoirs.

Le mieux, faut-il le rappeler ici, est l’ennemi du bien. A comparer systématiquement, à relativiser ce faisant, on finit par se détourner d’une cause importante et honorable : celle de la souffrance animale.

Marc Knobel, historien et Directeur des Etudes au Crif