Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Les Juifs n’ont pas peur

29 Octobre 2018 | 238 vue(s)
Catégorie(s) :
France

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

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Opinion

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Ces dernières semaines ont été marquées par la recrudescence d’actes antisémites au sein de certaines facultés françaises dont certaines nous paraissaient protégées. 

Ainsi, Tolbiac, Assas, La Sorbonne, HEC et la faculté de médecine de Créteil ont vu leurs murs et des locaux de l’UEJF, être pour certains dévastés et pour d’autres tagués de signes et de propos antisémites et antisionistes.

La convergence des haines que nous signalons depuis bien longtemps a trouvé son expression libre dans des facultés aussi diverses que Assas ou Tolbiac. Dans ces traditionnels bastions, pour l’une de l’extrême droite et pour l’autre de l’extrême gauche pro palestinienne, la haine anti juive et antisioniste a repris force et vigueur. 

L’antisémitisme classique, et sa version nouvelle l’ antisionisme, ont fait sauter les filtres et s’expriment en toute liberté.

Pour les plus anciens d’entre nous, cela nous rappelle les combats que nous avons dû livrer dans ces mêmes bastions, il y a quelques années.

La lutte contre le racisme et l’antisémitisme est avant tout un combat que doit mener la France afin que ces universités ne deviennent pas, comme certaines écoles de la République, des lieux sans Juif. 

Un nouveau recul face à ces nouveaux fascismes serait un pas de plus dans l’effondrement de notre modèle Républicain.  Il est donc de la responsabilité de nos dirigeants d’assurer la sécurité et la liberté de chaque étudiant quelle que soit son origine ou sa foi 

Mais, car il y a un 'mais', les jeunes juifs, en plus de signaler et de condamner ces attaques répétées,  doivent s’organiser et faire front.

Les casseurs et tagueurs anonymes doivent comprendre que les étudiants juifs n’ont pas peur et sauront se défendre ! Que les juifs de France sont des citoyens exemplaires et qu’ils resteront maîtres de leur destin.

La peur doit changer de côté, dit-on. Et bien faisons de cette formule une réalité.

Gil Taieb