Ancienne ministre et l’une des voix fortes du parti Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé nous livre son analyse sur l’état de la démocratie française. Elle estime que, face aux extrêmes, « la République doit redonner de l’espérance et ne pas se vivre sur le seul mode défensif ». À ses yeux, « l’idée de dépassement », qui ont fait les deux élections d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, reste porteuse car « nous avons des différences majeures à affirmer qui ne correspondent pas du tout au vieux clivage gauche-droite, sur l’Europe, sur les enjeux internationaux comme le soutien à l’Ukraine ou encore les enjeux républicains comme la Laïcité ».
Constatant que « derrière l’antisionisme » menacent « une obsession et un antisémitisme qui n’ose pas dire son nom », elle nous déclare aussi, en réponse aux questions de Jean-Philippe Moinet, qu’il « faut renouveler notre législation pour mieux lutter contre les formes renouvelées de l’antisémitisme ». Quant au Hezbollah, armé par l’Iran : « On ne peut pas mettre sur le même plan l’État d’Israël et une organisation terroriste, qui ne peut en aucune manière être légitime ».