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Publié le 20 Mars 2025

Enquête barométrique sur le fait religieux en entreprise

À l’occasion du troisième colloque sur le « Fait religieux en entreprise », le Crif et l’Institut Supérieur du Travail (IST) publient une enquête barométrique réalisée par Toluna – Harris Interactive sur le fait religieux en entreprise. Cette enquête laisse entrevoir des évolutions dans les pratiques perçues ainsi qu'une évolution notable de l’acceptabilité du fait religieux en entreprise, principalement chez les plus jeunes.

Cette enquête barométrique analyse la manière dont les salariés perçoivent le fait religieux en entreprise. C’est la troisième vague d’enquête réalisée sur ce thème et la deuxième auprès de ces publics. L’enquête a été réalisée en ligne du 11 au 14 février 2025 auprès d’un échantillon de 1 155 salariés français âgés de 18 à 65 ans, travaillant dans des entreprises privées de 100 salariés et plus, ou dans le secteur public.

L’étude laisse entrevoir une plus grande acceptabilité du fait religieux en entreprise, notamment chez les plus jeunes. L’acceptabilité du fait religieux en entreprise est fortement marquée selon les générations ; les 18-24 ans affichant des taux d’acceptabilité bien plus élevés.

Près de 4 salariés sur 10 (37 %) déclarent avoir déjà été confrontés à des faits religieux sur leur lieu de travail (contre 67 % des salariés âgés entre 18 et 24 ans). Ces faits religieux peuvent être des signes ostentatoires, des demandes alimentaires spécifiques, des demandes de congés liés à des motifs religieux, des temps de prières, voire du prosélytisme religieux.

 

 

 

 

De manière stable par rapport à 2021, les faits religieux dont les salariés ont le plus souvent connaissance sont liés à des pratiques quotidiennes comme le port de signes ostentatoires, un régime alimentaire particulier ou des demandes de congés liés à une fête religieuse. 17 % des salariés interrogés ayant eu connaissance de faits religieux déclarent cependant avoir été confrontés à du prosélytisme religieux.

 

 

 

 

Les plus jeunes salariés (18-24 ans) considèrent plus acceptable un certain nombre de comportements et d’attitudes à l’égard d’autrui liés au fait religieux. 

 

 

 

 

L’enquête révèle de véritables différences générationnelles en matière d’acceptabilité du fait religieux en entreprise. Refuser de s’asseoir là où une personne de l’autre sexe s’est assise est acceptable pour 21 % des salariés interrogés mais lorsque l’on s’intéresse à la tranche d’âge la plus jeune, celle des 18-24 ans, cette attitude apparaît acceptable pour 46 % des salariés interrogés.

 

 

 

 

Cette enquête révèle également que le 7-Octobre a été un facteur de tensions en entreprise. Une majorité des salariés ont parlé avec leurs collègues des événements survenus au Proche-Orient depuis le 7 octobre 2023. 24 % d’entre eux déclarent avoir été confrontés à des tensions à ce sujet avec certains de leurs collègues. Pour les 18-24 ans, 73 % ont parlé de ce sujet avec leurs collègues, et 56 % ont eu des tensions avec certains d’entre eux.

 

 

 

Vous pouvez retrouver l’enquête en intégralité en fichier joint de cet article.

 

Cette enquête sera présentée lors du colloque organisé par le Crif et l’IST le lundi 24 mars 2025 au Palais du Luxembourg à Paris sur le thème « Fait religieux et radicalités en entreprise ».

 

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