Jérôme Culioli

Président du Crif Sud-Est

Actualités des régions/Vel d'Hiv - Discours du président du Crif Sud-Est à la cérémonie commémorant le Vel d'Hiv

21 July 2021 | 73 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

Pages

Actualité

Après notre étude sur les Juifs de Finlande, voici, comme convenu et pour coller à l’actualité qui fait que le conflit russo-ukrainien est en train de s’étendre à d’autres pays, un regard sur les Juifs de Suède.

Pages

Antisémitisme

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Pages

Opinion

Pages

Les 16 et 17 juillet 1942, pour la première fois en France une rafle de familles juives est menée à Paris par la police française sur ordre des autorités allemandes.

Les juifs arrêtés, ils étaient 13152, dont un très grand nombre de femmes et 4115 enfants, vont être en partie réunis au Vélodrome d’Hiver avant d’être déportés vers les camps de Drancy et Auschwitz, notamment, où ils seront quasiment tous exterminés ; moins d’une centaine rentreront.

Les arrestations, déportations et exterminations de citoyens français, parce qu’ils étaient juifs, allaient bien entendu se poursuivre.

Aux termes d’actes qui les honorent encore et honorent leurs familles, des femmes et des hommes d’un incroyable courage, allaient refuser de laisser faire de tels actes, d’une insupportable violence, tant morale que physique, de laisser s’accomplir une telle barbarie.

Ce seront les justes de France.

Ces héros nationaux qui ont contribué à faire que la France soit un grand pays.

Ces héros nationaux qui avec courage et bienveillance ont défendu la cause qui leur semblait juste

Mais posons nous les bonnes questions.

Pour quelle raison insistons nous ainsi sur l’importance de la mémoire ?

Pour quelle raison, à chaque fois que nous en avons la possibilité nous rappelons l’importance de ce devoir de mémoire, et œuvrons sans relâche pour que la mémoire soit  préservée, respectée, transmise….

Allons nous indéfiniment commémorer, rappeler, alerter, réveiller parfois la conscience de ceux qui se perdent.

Et bien oui, évidemment, inlassablement, avec une très grande détermination nous poursuivrons ce travail

Et nous le poursuivrons ensemble, avec toutes les forces actives de notre société

Oui nous le poursuivrons parce que la mémoire est ce socle, cette fondation de notre identité collective.

Oui nous le poursuivrons car c’est notre devoir vis à vis de nos enfants.

Oui nous le poursuivons car comme l’a demandé, Esther Sénot, rescapée du camp de Auswitch Birkanau

Je compte sur vous mes enfants pour que lorsque nous ne serons plus là, nous qui avons connu les camps, qui pouvons certifier qu’ils ont bien existés, pour que vous fassiez preuve de tolérance et que vous reconnaissiez le droit à la différence.

Oui nous le poursuivons pour Annette CABELLI qui nous a quittés cette année et dont le sourire et les yeux pétillants malgré l’horreur de ce qu’elle avait vécu nous manquent.

Et j’ai une pensée particulière pour elle aujourd’hui car je la voyais notamment, toujours présente ici, sur le Quai de la Gare, lors de cette cérémonie.

Oui nous le poursuivrons parce que j’ai été effrayé de constater dans une salle d’audience récemment l’indifférence d’un magistrat à l’évocation de la nuit de cristal et de menaces proférées à l’encontre de lieux de culte de la communauté juive.

Mais nous commémorons aussi et surtout car c’est se souvenir que le passé, l’histoire, notre histoire commune, est la lumière qui éclaire notre route pour demain.

Ceux qui se lassent de participer à des commémorations, ceux qui estiment que répéter, chaque année, la même cérémonie, doit cesser, ne comprennent pas que au-delà de la mémoire du passé c’est la construction de notre avenir commun, proche, voire très proche, qui se construit notamment à cette occasion.

Alors oui nous poursuivrons ce travail de mémoire, chaque jour, à chaque occasion.

Parce que ce travail de mémoire est aussi celui de la mémoire des justes, de leurs actes à la fois d’une telle évidence et pourtant d’une force et d’un courage rares, doit aujourd’hui amplifier notre devoir de lutter contre une régression coupable.

Ce travail de mémoire est celui qui doit aussi nous permettre de mettre en exergue les actes de ceux qui aujourd’hui, dans l’objectif que je viens de décrire, font un travail extraordinaire.

Je veux à ce titre notamment souligner le courage extraordinnaire de ces Policiers Municipaux niçois qui ont neutralisé le terroriste de la Basilique Notre Dame de Nice au mois d’octobre dernier.

Il faut rappeler que ce n’est qu’en 1993, la cérémonie que nous vivons aujourd’hui a été organisée pour la première fois par l’État, conformément au décret Présidentiel du 3 février 1993, instituant une « journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite gouvernement de l’État français (1940-1944)’’».

En province, elle s’organise sous votre autorité Monsieur le Préfet

Monsieur le Préfet, que avons privilège d’avoir comme représentant de l’Etat dans notre département

Sachez Monsieur le Préfet, car cette cérémonie se tient sous votre autorité aujourd’hui, mais aussi chers élus qui êtes présents aujourd’hui, que de la même manière que nous savons pouvoir compter sur vous, vous nous trouverez toujours à vos côtés dans la défense des causes participant à la construction des causes qui constituent notre socle républicain.

Je vous remercie pour votre attention

 

Jérôme Culioli, Président du Crif Sud-Est