Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Blog du Crif - De quoi l’antisémitisme identitaire est-il le nom ?

23 February 2021 | 173 vue(s)
Catégorie(s) :
France

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Actualité

Après notre étude sur les Juifs de Finlande, voici, comme convenu et pour coller à l’actualité qui fait que le conflit russo-ukrainien est en train de s’étendre à d’autres pays, un regard sur les Juifs de Suède.

Dès le début de l’offensive russe contre l’Ukraine, nous avons, le 23 février dernier, proposé à nos lecteurs, une étude sur les Juifs d’Ukraine. Depuis quelques jours, le conflit semble s’étendre à deux autres pays, la Finlande et la Suède. Nous vous proposons de découvrir les communautés juives de ces deux pays. Aujourd’hui, les Juifs de Finlande.

Mardi 19 avril 2022, le Crif et le Mémorial de la Shoah ont organisé une cérémonie virtuelle pour commémorer le 79ème anniversaire du Soulèvement du ghetto de Varsovie. Un moment très émouvant lors duquel nous avons rendu hommage aux Hommes qui se sont soulevés pour leur liberté.

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Antisémitisme

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

Billet d'humeur par Marc Knobel

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Opinion

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On assiste à une montée inquiétante de mouvements extrémistes identitaires de tous bords qui sont les dommages collatéraux des fractures de nos sociétés basées sur les peurs, le rejet de l’autre et la montée des haines. 

En découle la volonté terrifiante et paranoïaque de certains de se regrouper en clans homogènes autour d’origines ou de spécificités culturelles, pour lesquels celui qui n’en fait pas partie est un ennemi. Et finalement, ces dérives dangereuses se traduisent par un rejet de ce qui fait notre socle commun, c’est-à-dire nos valeurs démocratiques et républicaines. 

Ces groupuscules identitaires font des Juifs une cible prioritaire pour ce qu’ils représentent à leurs yeux : les porteurs et les défenseurs de ces valeurs de la République.

Pour les uns, les Juifs sont les oppresseurs des palestiniens et par là, les symboles voire les complices du colonialiste blanc qu’il faut combattre. On l’a vu avec les mouvements identitaires d’extrême gauche lors de manifestations à Paris où certains avaient crié mort aux juifs. 

Pour les autres, les Juifs sont étrangers à l’identité pure et nationaliste qu’ils veulent imposer comme modèle à notre société. On le voit avec le mouvement d’extrême droite Génération identitaire dont un porte-parole expliquait que les juifs devaient être « réimmigrés », c’est-à-dire sortis de France.

Cet antisémitisme identitaire fait converger les formes de haine anti-juive d’extrême-droite et d’extrême-gauche de ces dernières années. Il se répand dans les différentes strates de la société, jusque dans les lieux de savoir et de culture comme nombre de nos universités de plus en plus infiltrées par ces mouvances identitaires qui en font leurs théâtres d’influence privilégiés pour investir l’avenir. 

Si, sur bien des points, tout les oppose, ces extrémistes identitaires ont en commun le rejet des Juifs et de la République, et constituent in fine une menace majeure pour la cohésion et l’avenir de la société. 

C’est pourquoi ils doivent être combattus partout avec force et détermination.

C’est pourquoi ils n’ont pas leur place dans la République. 

C’est pourquoi le débat actuel sur la dissolution de certains de ces groupuscules est légitime et justifié. 

 

Philippe Meyer