Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Le secret de la Ménorah

04 March 2020 | 272 vue(s)
Catégorie(s) :
France

À l'occasion des 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), les membres du Crif ont été reçus à l'Élysée par le Président de la République, Emmanuel Macron, et Madame Brigitte Macron, lundi 18 mars 2024. Le Président du Crif, Yonathan Arfi, a prononcé un discours à cette occasion. 

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Opinion

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Le secret de la Ménorah, de Bernard Benyamin et Yohan Perez (*)

Après nous avoir véritablement éblouis avec Le Code d’Esther (1), les deux inséparables, Benyamin et Perez, reviennent en force pour nous narrer, avec leur incroyable talent, leur nouvelle quête du Graal. Un Graal qui prend la forme d’une menorah, cette menorah disparue il y a bien longtemps et que les Juifs du monde entier recherchent depuis des siècles en espérant que sa lumière divine resplendisse à nouveau. Elle est passée par ici, elle repassera par là…

Nos deux auteurs ont mené leur enquête pendant deux ans pour tenter d’élucider l’un des plus grands mystères de l’Histoire. Ils seront accompagnés, de loin, par le mystérieux Mr Nobody qui semble les guider de loin tout en demeurant incognito.

La Menorah, le chandelier à sept branches, l’un des objets les plus sacrés du judaïsme, se retrouve, on le sait, sur un bas-relief de l’Arc de Titus à Rome. Ramenée depuis Jérusalem dans cette ville en l’an 70, elle a depuis disparu.

Pour la retrouver, nos deux amis sont amenés à consulter de nombreux rabbins et autres experts : Élie Lemmel qui leur fait découvrir à Paris un restaurant indien cacher, un directeur de yeshiva, le Rav Dahan de Montmagny, qui leur expliquera le sens même du mot Menorah, associé au vocable  « Nour » qui renvoie au feu et, partant, à la chekina, la présence divine ,le Rav Bloch, croisé dans un avion qui rejoint Israël, la belle Yaël, historienne et archéologue, spécialiste de l’esclavage à l’époque du Second Temple qui les conduira dans les Tunnels du Kotel à la découverte de la réplique de la Ménorah, Haïm Berkovits, « monsieur je sais tout », Zvi, aide-soignant à l’hôpital psychiatrique Kfar Shaul, le Rav David Ménaché, Juif d’Égypte, qui leur révélera bien des particularités de la Ménorah dont les branches recèlent les secret de l’univers. Des branches qui représentent les sept jours de la semaine, mais aussi les principales fêtes juives, David, un érudit que la Ménorah passionne également, Ruth Dureghello, présidente de la communauté juive romaine  ou encore  Marco qui les guidera dans la Chapelle Sixtine

 La Menorah, au fil des siècles, va attirer la convoitise de plusieurs prédateurs : Nabuchodonosor, le terrible envahisseur qui rasa Jérusalem emportant toutes sortes de trésors juifs y compris la Menorah, la première, celle de Moïse, à Babylone où elle finit par disparaître. Probablement fondue pour récupérer son or massif. Plus tard, en 88, quand les Juifs reviennent en terre d’Israël, ils entreprennent, avec Ezra, de créer une deuxième Ménorah qui, à son tour, 150 ans avant Jésus-Christ, va être dérobée, cette fois par les Grecs. Dès lors, une troisième Ménorah va voir le jour. Construite successivement en bois, puis en argent et enfin, en or, c’est elle que Titus, en l’an 70, emportera lors du sac du Temple, elle qui figure sur l’Arc de Rome.

C’est cette dernière qu’il s’agit de retrouver. Or,  trois hypothèses peuvent être émises : soit elle a été fondue, soit elle a été immergée dans le Tibre, soit…elle a été cachée pour l’Éternité dans les caves du Vatican.

Une occasion d’évoquer la mémoire du  Rav italien Itshak Haïm Bokobza, originaire de Gabès en Tunisie.

Pourquoi le Vatican ? Parce que « le chandelier remet en cause la puissance, la domination de l’Église catholique sur la Terre ! ».

Nos deux héros, finiront-ils par pénétrer par effraction dans les caves du Vatican comme ils en ont la possibilité ? Le mystère reste entier jusqu’aux dernières pages de ce livre haletant. À découvrir.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions First. Octobre 2019. 286 pages. 19,95 €.

(1) Éditions First, 2012. Prix Wizo 2013.