Sophie Taïeb

Bloggueuse et rédactrice

Blog du Crif - Agression des Roms suite à la propagation de fake news : comment ce drame aurait pu être évité

28 March 2019 | 179 vue(s)
Catégorie(s) :
France
À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

La 12ème Convention nationale du Crif a eu lieu hier, dimanche 4 décembre, à la Maison de la Chimie. Les nombreux ateliers, tables-rondes et conférences de la journée se sont articulés autour du thème "La France dans tous ses états". Aujourd'hui, découvrez un des temps forts de la plénière de clôture : le discours de Yonathan Arfi, Président du Crif.

 

"For the union makes us strong" : car l'union nous rend forts, Solidarity forever, Peter Seegers

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

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Antisémitisme

Découvrez mon discours prononcé lors de la plénière de clôture de la 11ème Convention nationale du Crif, le 14 novembre 2021, en présence du Premier ministre Jean Castex.

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Israël

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Il y a quelques jours, une capture d'écran "whatsapp" circulait sur les réseaux sociaux. Celle-ci faisait état d'une camionnette conduite par des Roms, camionnette qui aurait stationné devant de établissements scolaires, dans le but d'enlèvements d'enfants afin de leur faire intégrer des réseaux de prostitution ou de trafic d'organes.

En guise de représailles, une "expédition punitive" a été menée par une vindicte populaire dans un camp de roms voisin. Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue (dont deux mineurs) suite à des dégradations par incendie, faits de violences volontaires,  et participation avec arme à un attroupement. Parmi elles, trois adultes seront jugés en comparution immédiate, et un mineur présenté aux juges pour enfants.

Comment en est-on arrivé là ?

Tout d'abord, cette fake news a connu une viralité considérable du fait qu'elle ait joué sur les peurs les plus profondes (les enfants sont en danger), tout en s'appuyant sur des légendes urbaines ancrées. En France, 17% de la population croit à au moins une théorie du complot, gageons que le pourcentage de ceux qui croient aux légendes urbaines (clichés, préjugés, histoires "pour se faire peur") est également conséquent. Il est facile de transférer une image sans se poser de questions, surtout si l'on croit ce faisant éviter un terrible drame pour les enfants des alentours.

Les raisons qui sont à l'origine de cette rumeur sont variées, cela peut être parti d'un groupe de gens souhaitant nuire aux habitants du camp de roms, d'un groupe qui a voulu "faire le buzz", ou d'une personne qui a cru entendre une rumeur qu'il/elle a déformée pour la rendre plus "vendeuse", sans penser aux conséquences.

Comment cela aurait-il pu être évité ?

Attention à tout ce que vous partagez ! Rien n'est plus suspect qu'un message qui tourne sur whatsapp, qui plus est truffé de fautes d'orthographe, qui plus est qui se termine par "de source sûre les frere" (sic).

Ce type de fake news émaille les réseaux sociaux régulièrement. Ainsi, il y a quelques mois l'on parlait de tentatives d'enlèvements d'enfants dans un supermarché de région parisienne, cette rumeur provoquant une panique générale sur les réseaux sociaux. Facile à allumer, les fake news ont la dent dure et ne disparaissent qu'après avoir semé des dégâts.

La première règle, donc, c'est de ne pas partager une information non vérifiée. On commence par vérifier la "source" : qui vous a transmis l'information ? De qui l'information a été reçue ? Existe-t-il une source concordante ? Une source officielle ? Un article de presse ? Si la réponse aux trois dernières questions est non, posez-vous quelques questions. Et ne partagez pas sans avoir vos réponses.

Que faire à l'avenir ?

Vérifiez vos informations : leur teneur et la source. Le simple fait de "partager" une fausse information peut vous rendre d'une certaine manière complice des conséquences. Partager une information douteuse peut mener aux conséquences désastreuses telles que la descente d'il y a quelques jours.