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Publié le 5 Novembre 2014

Situation en Irak et au Proche Orient

Par Jacqueline Cuche, Présidente de l’Amitié judéo-chrétienne de France

Dans une tribune publiée cet été, Jacqueline Cuche, Présidente de l’Amitié judéo-chrétienne de France, avec une grande émotion, dénonce la tragédie dont sont victimes les yazidis et les Chrétiens d'Irak. Nous reproduisons ci-après ce magnifique texte.

Il y a près d’un mois, j’avais signé au nom de l’AJCF un communiqué pour dénoncer et condamner l’antisémitisme qui s’était exprimé avec tant de virulence dans nos rues de France (comme ailleurs en Europe), à l’occasion du conflit entre Israël et le Hamas, et pour exprimer à la communauté juive notre proximité.

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Publié le 5 Novembre 2014

Un colloque pour le Cardinal Lustiger

Par Richard Prasquier, Président du Keren Hayessod, ancien Président du CRIF, publié dans Actualité Juive le 27 octobre 2014

Un colloque autour du dernier livre du Cardinal Lustiger (la Promesse), axé sur les rapports entre le judaïsme et le christianisme a fait salle comble aux Bernardin, le 19 et le 20 octobre 2014. Sans couverture médiatique, plusieurs centaines de personnes ont écouté des interventions souvent de très hauts niveaux d’où se détachait ce message simple que martelait  le Cardinal: on ne peut pas se dire chrétien et être antisémite, car le christianisme est entièrement ancré dans le judaïsme.

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Publié le 4 Novembre 2014

Comment les islamistes radicaux endoctrinent les ados françaises

Par Pauline Verduzier, publié dans Madame Figaro le 4 novembre 2014

Parmi les Français partis rejoindre les groupes djihadistes en Syrie, on compte des dizaines de femmes, dont des adolescentes. La plupart sont de brillantes élèves qui rêvent de changer le monde. Reperées sur les réseaux sociaux, elles sont manipulées avec méthode. L'anthropologue Dounia Bouzar revient sur ce processus dans une enquête passionnante. Interview.

 

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Publié le 4 Novembre 2014

L'Iran, Dieudonné et l'extrême droite française

Par Marc Knobel, publié dans le Huffington Post le 3 novembre 2014

Ces dernières semaines, de nombreux articles ont été publiés sur Vladimir Poutine, l'ami de l'extrême droite européenne. Les journalistes se sont demandés comment l'extrême droite est devenue russophile. Ces liens avec la Russie sont favorisés par des proximités idéologiques. Le modèle d'Union eurasiatique, promu par le Kremlin depuis quelques années, séduit les partis d'extrême droite. Il apparaît comme un contre-modèle économique pour des partis défavorables à l'Union européenne. Mais il s'agit également d'un contre-modèle géopolitique et culturel, censé venir au secours d'une Europe décadente (RFI, 19 mai 2014). 

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Publié le 3 Novembre 2014

La femme, avenir de l'Iran

Par Bertrand Delais, Documentariste, publié dans le Huffington Post le 3 novembre 2014

L'exécution en début de semaine de Reyhaneh Jabbari, puis l'écho suscité par la publication de sa lettre où elle expose calmement avec la foi de la militante la nécessité du combat et le prix de la démocratie ont entaché une nouvelle fois le régime de Téhéran. Mais pour la première fois, l'émotion suscitée en Iran et au-delà est la même et cela constitue un vrai danger pour les mollahs.

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Publié le 31 Octobre 2014

Comprendre les enjeux politiques des Chrétiens d'Orient

Entretien avec Jean-François Colosimo, historien des religions, essayiste et philosophe, publié sur Ouest-France le 31 octobre 2014, propos recueilli par Nicolas Kazarian

Spécialiste des Chrétiens d’Orient, Jean‐François Colosimo est historien des religions.

Essayiste et philosophe, il enseigne à l’Institut Saint‐Serge (Paris). Il vient de publier « Les Hommes en trop. La malédiction des Chrétiens d’Orient » (Fayard, 2014). Il répond ci-dessous aux questions de Nicolas Kazarian, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

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Publié le 31 Octobre 2014

Regain de tension en Israël : une pièce du puzzle de la grande recomposition en cours au Moyen-Orient

Entretien avec Frédéric Encel publié sur Atlantico le 31 octobre 2014, propos recueillis par Franck Michel

Atlantico : Le calme est revenu mardi à Jérusalem-Est, mais l’atmosphère reste tendue. Peut-on imputer la réaction en deux temps d'Israël (déploiement de forces armées à Jérusalem-Est et annonce d'un nouveau plan de construction) au seul drame d’Ammunition Hill et à la crise larvée entre Israéliens et Palestiens ?

Frédéric Encel : Non car les projets de constructions dans les quartiers juifs de la Jérusalem-Est annexés n'ont jamais cessé, sous aucun gouvernement. Il s'agit d'une priorité nationale pour les travaillistes autrefois, pour les nationalistes aujourd'hui.

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Publié le 31 Octobre 2014

Ces journalistes qu’on assassine

Par Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, publié dans Libération le 31 octobre 2014

Il y a un an, deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, étaient assassinés au Mali dans l’exercice de leur métier. C’est en leur mémoire et au nom de tous les journalistes assassinés que les Nations unies célèbrent, le 2 novembre, la première journée mondiale contre l’impunité des crimes envers les journalistes.

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Publié le 28 Octobre 2014

Reyhaneh Jabbari : la dernière lettre poignante de la jeune Iranienne pendue

Traduite et publiée dans le Huffington Post le 27 octobre 2014

Nous reproduisons ci-après la dernière lettre poignante écrite par Reyhaneh Jabbari. Cette jeune femme a été pendue récemment en Iran. Nous tenons ainsi à rendre hommage à son courage et à son humanité. Nous ajoutons enfin que l’ONU a dénombré pas moins de 852 exécutions ces 15 derniers mois en Iran (voir Iran: l'ONU inquiet des exécutions croissantes dans notre Revue de Presse de ce jour).

Chère Sholeh, aujourd’hui j’ai appris que c’est à mon tour de faire face à Qisas (la loi du talion dans le système judiciaire iranien, NDLR). Je suis blessée d’apprendre que tu ne m’as pas laissé savoir que j’avais atteint la dernière page du livre de ma vie. Ne penses-tu pas que j’aurais dû savoir? Tu sais que ta tristesse me rend honteuse. Pourquoi ne m’as tu pas laissé la chance d’embrasser ta main et celle de papa?

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Publié le 28 Octobre 2014

Travailler sur la catastrophe: une expérience de recherche sur le génocide des Tutsi au Rwanda

Par Hélène Dumas, Historienne, spécialiste de l’histoire du génocide des Tutsi au Rwanda, publié dans le Huffington Post le 27 octobre 2014

Jamais, peut-être, effort de réflexivité n'aura paru plus nécessaire et plus difficile à la fois. Nécessaire parce qu'il expose les ressorts d'une recherche et d'une écriture; difficile parce qu'il oblige à dévoiler la part d'intimité, de fragile équilibre affectif établi avec une parole, une mémoire et une histoire à laquelle aucun protocole d'enquête ne prépare.

Articles les plus lus cette semaine

Fil d’actualité

Clément Yana, ancien président du CRIF Marseille Provence : « Ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est s’inscrire dans l’idée que tous les musulmans sont anti-juifs, donc tous infréquentables. C’est une idée que je refuse absolument. »

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06 Juillet 2004
Question : Clément Yana votre mandat en tant que Président du CRIF Marseille Provence vient d’arriver à son terme le dimanche 4 juillet 2004. Comment qualifieriez-vous votre mandat et que gardez-vous du travail qui a été le vôtre ?
Réponse :
L’histoire de la création du CRIF, dans la tourmente nazie, nous oblige lorsque nous devons parler d’une responsabilité en son sein, de faire preuve de beaucoup de modestie. J’ai eu une immense fierté et un grand honneur à « animer » le CRIF Marseille Provence. La région qui fait partie de ma délégation est une grande région très complexe, elle nous fait intervenir à plusieurs nivaux. Il faut relayer les orientations nationales en prenant en compte le particularisme local. Il convient de représenter une institution considérée comme essentielle auprès de la classe politique, les médias, les acteurs économiques, sociaux et culturels. Enfin, il faut animer une vie communautaire riche, diverse et plurielle.

J’ai essayé pendant ces six ans, de concilier tout cela, en faisant preuve de sang-froid, de clarté et d’efficacité. Tout n’a pas été parfait, mais le niveau d’écoute du CRIF Marseille Provence est tel aujourd’hui, que nous pouvons nous réjouir du travail, qui a été un grand travail d’équipe.


Question : Votre mandat a été marqué par la permanence du dialogue avec les musulmans. Pourriez-vous nous expliquer qu’elles furent vos motivations et comment vous estimer ce dialogue ?
Réponse :
Mon mandat a été ponctué par la situation israélo-palestinienne et par l’émergence en France d’une violence antisémite. Dès le début en fait, j’ai été confronté à l’incendie d’une école juive dans un quartier populaire de Marseille. Je n’ai pas cessé d ‘affirmer que tout acte de violence contre une personne ou un bâtiment, devait être considéré comme un acte d’antisémite à partir du moment où cet acte touche un juif parce-qu’il était juif. Ceci étant, je me suis gardé de globaliser, il faut faire attention aux mots employés. J’ai notamment condamné la terminologie qui avait été utilisée par certains qui ont qualifié ces actes en comparant ces actes avec la « nuit de cristal », sous le nazisme.

Il fallait également créer les conditions de dialogue avec tous ceux qui, quelles que soient leurs opinions (en particulier vis-à-vis du conflit israélo-arabe) affirmaient publiquement leur rejet de la violence, tout en étant intransigeant sur la sécurité que doit assurer l’Institution Républicaine (Police, Magistrature !). Ces conditions m’ont permis de dialoguer avec toute la Classe Politique (j’ai refusé tout contact avec l’extrême droite) et d’avoir accès aux médias, (j’ai réussi par exemple, à faire revenir sur ses positions, le Journal Communiste « La Marseillaise », au moment du boycott des produits israéliens, qui a fait paraître une pleine page d’excuses), et de côtoyer toutes les confessions.


Question : Quels sont vos interlocuteurs privilégiés chez les musulmans et qu’avez-vous apprécié chez eux ?
Réponse :
Les musulmans de notre Région, même les plus extrêmes m’ont reçu et accepté mes positions. Je le répète, le préalable, était qu’ils affirment haut et fort, leur refus de la violence. « Les musulmans » de Marseille sont en fait une nébuleuse associative avec quelques hauts dignitaires, mais surtout énormément de travailleurs sociaux qui sont en prise directe avec un terrain social souvent défavorisé. Les rencontres ont été nombreuses et à chaque fois, nous sommes arrivés à avoir leur présence à nos côtés, notamment lors du Dîner du CRIF). Et nous avons réussi à leur faire prendre des positions politiques contre l’antisémitisme.


Question : Certains pensent qu’il ne sert à rien de dialoguer avec les musulmans. Quel est votre point de vue ?
Réponse :
Ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est faire preuve d’irréalisme et d’inefficacité. Les musulmans à Marseille représentent 250.000 individus sur une population de 900.000 de personnes. Il est hors de question de se couper de cette frange de population, qui est par ailleurs de nationalité française. En outre, ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est s’inscrire dans l’idée que tous les musulmans sont anti-juifs donc tous infréquentables. C’est une idée que je refuse absolument.


Question : Votre région est continuellement confrontée à la menace frontiste. Comment expliquez-vous que le FN assoit son audience dans la région ? Que faut-il selon vous faire pour le combattre ?
Réponse :
Les scores du FN m’inquiètent d’autant plus que les résultats obtenus par le FN semblent être un paradoxe dans une ville qui veut cultiver la coexistence et une certaine façon de vivre. Les scores réalisés par le FN peuvent s’expliquer de différentes manières. Il est probable que l’origine de certains habitants de Marseille (pour beaucoup, pieds noirs) puisse jouer, tout comme la forte présence d’une population d’origine maghrébine que semble craindre les électeurs du FN. Enfin, il faut noter que la situation sociale et économique est très difficile. Cela peut donc favoriser le FN. Et nous devons être inflexible et devons combattre l’extrême droite.

Ceci étant, les dernières élections régionales ont montré un léger tassement de ce vote qui est pour beaucoup protestataire.


Question : Une question plus générale si vous le voulez bien. Comment estimez-vous la situation politique en Israël ?
Réponse :
Israël et les Israéliens vivent une tragédie, qui n’est pas récente, mais qui en ces temps, atteint un paroxysme. Les véritables amis d’Israël, sont ceux qui apportent leur soutien à toutes les tentatives de ramener le calme dans cette région. Notre solidarité doit être concrète : il faut à notre niveau, expliquer la politique israélienne, rappeler les contextes historiques et renforcer nos structures d’aide et de soutien (nous avons pu faire participer une collectivité locale à un grand projet de l’Appel Unifié).

A côté du drame israélien, il y a le drame de la misère et du désespoir palestinien. Je suis favorable à la création d’un Etat Palestinien qui mettrait les Palestiniens devant leurs responsabilités, internes, internationales et qui permettrait peut-être un jour, à l’établissement de relations de coexistence entre les deux peuples.

Je ne voudrais pas terminer sans remercier tous ceux qui m’ont apporté leur soutien durant tout mon mandat, mon Comité Directeur, les Présidents d’Association, et vous ne m’en voudrez pas d’associer l’équipe du CRIF à Paris autour de Haïm Musicant, associer Henri Hajdenberg qui m’avait déjà fait confiance lors de la création de la Radio Juive de Marseille, et Roger Cukierman à qui je souhaite un deuxième mandat plus calme mais tout aussi fort que celui que j’ai vécu. Enfin, c’est dans la continuité du travail accomplis que Monsieur Alain Aragones s’est installé ce dimanche 4 juillet comme Président du CRIF Marseille Provence, après une assemblée générale de très haute qualité et je lui souhaite tous mes vœux de réussite dans cette nouvelle mission.

Propos recueillis par Marc Knobel

François Guguenheim, délégué régional du CRIF Touraine Poitou Centre : « Il faut faire en sorte que nos particularismes soient acceptés, que nos opinions soient écoutées, et que la tolérance s’installe dans les cœurs de chacun. »

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23 Juin 2004
Question : François Guguenheim, vous êtes le délégué régional du CRIF Touraine Poitou Centre. La communauté juive de Tours est une petite communauté. Est-il difficile de vivre dans une ville de province alors que l’on constitue la minorité des minorités ?

Arié Bensemhoun, Président du CRIF Midi Languedoc : « Il faut savoir occuper le terrain intelligemment… en faisant vivre le débat auprès et avec tous ceux qui y sont ouverts, dans les associations, les milieux politiques et les universitaires »

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22 Juin 2004
Question : Vous êtes le Président d’une importante délégation régionale (du CRIF), celle du Midi-Languedoc. En quoi cette délégation se distingue-t-elle selon vous ? Et comment expliquez-vous que les Juifs Toulousains notamment soient si actifs ?

Albert Roche, Président du CRIF Bordeaux-Aquitaine : « Juifs et Musulmans peuvent s’entendre, se respecter et s’estimer »

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04 Juin 2004
Question : Depuis le mois d’octobre 2003, vous êtes le tout nouveau Président du CRIF Bordeaux – Aquitaine, et vous succédez ainsi à David Berdugo. Les Juifs de Bordeaux et d’Aquitaine sont installés dans la région depuis plus de deux millénaires. Quel est leur attachement à la région ?

Pierre Lévy, Délégué régional du CRIF Est : « Ce n’est pas une minorité certes agissante qui doit mettre en péril les fondements de la République… »

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19 Mai 2004
Question : 127 tombes du cimetière juif de Herrlisheim (Haut-Rhin), ont été découvertes souillées par des inscriptions néo-nazies et antisémites le vendredi 30 avril 2004. Puis, une vingtaine de tombes du cimetière catholique de Niederhaslach (Bas-Rhin) ont été recouvertes d'inscriptions, pour l'essentiel des croix gammées, dans la nuit du samedi 1er mai au dimanche 2 mai, Enfin, le vendredi 7 mai, le monument érigé dans le cimetière de Fleury-Devant-Douaumont (Meuse) à la mémoire des combattants juifs morts pendant la bataille de Verdun a été profané avec des inscriptions néo-nazies. S’agit-il selon vous d’une véritable hémorragie ? N’y a t-il pas un terreau particulier dans l’Est de la France ? Enfin, est-ce par ailleurs une nouveauté ?

Yonathan Arfi, Président de l’UEJF : « A l’UEJF, nous sommes convaincus que nous pouvons être pleinement juifs et pleinement Français, et nous disons même d’autant plus juifs que nous sommes Français, d’autant plus Français que nous sommes juifs. »

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27 Novembre 2003
Question : Du 7 au 11 novembre, l’Union des Etudiants Juifs de France a réuni à Strasbourg sa convention nationale, intitulée « Les Enfants de la République », sur le thème de la lutte contre le communautarisme. Plus de 300 étudiants, venus de toute la France ont débattu en présence de représentants de mouvements de jeunesse politiques (UMP Jeunes, UDF jeunes, MJS, SOS Racisme,…) autour des thèmes du communautarisme, de la laïcité et de la lutte contre l’extrémisme. Pourquoi avez-vous choisi de débattre de ces thèmes ?

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