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Publié le 9 Janvier 2015

« Daech est un produit de notre modernité »

Par Cécile Chambraud, publié dans Le Monde le 9 janvier 2015

Ils sont parfois très jeunes, tantôt ­convertis, tantôt de famille musulmane, ruraux ou urbains, issus de milieux en difficulté ou des classes moyennes et parmi eux des jeunes filles, des couples avec enfants… Les Européens sont pris de vertige en découvrant dans les médias, semaine après semaine, le nouveau visage de leurs enfants qui, par centaines et même par milliers, partent en Syrie s’enrôler dans les rangs de l’insurrection djihadiste – ou en éprouvent la tentation.

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Publié le 9 Janvier 2015

Message de Richard Prasquier, président du Keren Hayessod France et président d’honneur du CRIF

Nos pensées vont aux victimes de l’attentat, les morts et ceux qui seront marqués pour leur vie. Nous rendons hommage au courage et à la constance avec lesquels les journalistes de Charlie Hebdo ont poursuivi leur indispensable combat.

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Publié le 9 Janvier 2015

Je suis trois enfants assassinés par un monstre

Par Marc Knobel, publié dans le Huffington Post le 9 janvier 2015

De partout en France, se sont levés, se sont élevés les silences indignés, épouvantés et meurtris.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Publié le 9 Janvier 2015

Nommer l'ennemi

Les tueurs de Charlie hebdo ne sont pas des terroristes anonymes. Ils appartiennent sans doute à un réseau informel mais uni par une idéologie commune. Réduire leur nomination uniquement par le mot « terroriste » c'est s'interdire de regarder la menace en face en ne la nommant pas.

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Publié le 6 Janvier 2015

La colère des Israéliens contre la France

Par Freddy Eytan, publié sur le site du Cape de Jérusalem le 4 janvier 2015

La passion l’emporte une fois encore dans les relations franco-israéliennes. En jugeant les nombreuses réactions officielles et celles diffusées sur les sites internet, les Israéliens sont vraiment en colère contre la décision surprenante de la France de soutenir le projet de résolution des Palestiniens au Conseil de sécurité. 

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Publié le 6 Janvier 2015

Après le Printemps arabe, le temps de la haine de la pensée

Par Smaïn Laacher, publié dans Libération le 5 janvier 2015

La Tunisie vient d’élire, pour la première fois de son histoire, un  Président de la République dans des conditions uniques dans le monde arabe : liberté de parole, débats contradictoires et reconnaissance des vainqueurs de la part des vaincus. A la frontière de la Tunisie se trouve l’Algérie, une puissance régionale qui est à des années-lumière de la configuration tunisienne. Ce qui s’y déroule en matière d’imposition de normes religieuses, de répression politique, de misère sociale, de nationalisme pathologique et de haine de la pensée peut se lire comme une loupe grossissante des épreuves mortifères que traversent d’autres peuples arabes en cette période de forte réaction. 

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Publié le 2 Janvier 2015

Analyse: la résolution palestinienne à l'ONU n'a fait que des vaincus

Par Elie Barnavi, Historien et Essayiste, Professeur émérite d'histoire moderne à l'Université de Tel-Aviv et ancien Ambassadeur d'Israël en France, publié sur I24 News le 1er janvier 2015

La stratégie palestinienne d’internationalisation du "processus de paix" au Proche-Orient vient de subir un sérieux revers. Le mardi 30 décembre 2014, la proposition de résolution soumise au Conseil de sécurité de l’ONU par l’Autorité palestinienne, avec l’aide de la Jordanie, n’a obtenu que huit votes favorables sur quinze, un vote de moins donc que le minimum requis.

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Publié le 31 Décembre 2014

Face à la menace de l’État islamique, l’Occident n’a plus le choix

Par Patrick Karam et Elie Haddad, publié dans le Figaro le 31 décembre 2014

Les auteurs plaident pour une révision de la stratégie et des alliances de la coalition face à Daesh.

Depuis un an, la Coordination "Chrétiens d’Orient en danger" n’a cessé d’alerter sur les risques de contagion de la situation en Orient. Avec l’enfoncement du Levant dans la barbarie, nous commençons à en subir les répercussions en Occident, à travers des phénomènes comme la radicalisation et la banalisation du discours communautaire et religieux ainsi que la stigmatisation en retour des Musulmans. La spirale enclenchée menace nos valeurs et nos sociétés : endoctrinement et conversions massives de jeunes, départ par milliers vers les terres du djihad et risques pour la sécurité nationale. Tant que les sanctuaires extrémistes ne seront pas détruits, les actes de violence sur nos sols iront en s’amplifiant.

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Publié le 26 Décembre 2014

Algérie : une fatwa contre un écrivain

Par Djemila Benhabib, écrivaine et militante politique québécoise, publié sur sympatico.ca le 19 décembre 2014

L’écrivain et chroniqueur Kamel Daoud est, depuis mardi 23 décembre 2014, la cible d’un appel au meurtre émanant d’un imam salafiste, Abdelfatah Hamadache, relayé par la chaine de télévision islamiste, Al-Chourouk. Sur sa page Facebook, l’imam en remet une couche dans une diarrhée verbale recyclée à outrance. Il reproche à l’écrivain qui scintille comme une étoile dans ce furieux chaos algérien d’être un «apostat», un «mécréant», un «sionisé», un «ennemi de l’Islam» et appelle «le régime algérien à le punir comme il se doit, en le condamnant à mort».

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Publié le 23 Décembre 2014

Nous sommes en guerre

Par Jean D’Ormesson, publié dans le Figaro le 22 décembre 2014

Nous sommes en guerre. Une guerre qui n’ose pas dire son nom, nouvelle, étrange et obscure. Sans déclaration, sans armées en mouvement, sans champ de bataille, sans offensive de masse, sans raids d’aviation sur les grandes métropoles. Avec un nombre restreint de morts qui tombent un peu partout et presque au hasard dans des conditions dramatiques. Une guerre très loin de la guerre des étoiles et des visions d’avenir chères aux auteurs de science-fiction. Une sorte de guerre au rabais, une guerre d’otages et de guets-apens. Mais une guerre qui s’étend de Bruxelles à Toulouse, de New York à Paris, de l’Algérie, de la Libye, du Yémen à l’Afrique du centre et de l’Ouest, de Syrie et d’Irak au Pakistan, à Dijon et à Sidney en Australie.

Articles les plus lus cette semaine

Fil d’actualité

Roger Cukierman/Fouad Alaoui

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09 Septembre 2004
Transcription in extenso de l’émission de Jean-Pierre Elkabbach (Europe1, dimanche 13 juin, 18h10)

Eliane Klein, déléguée du CRIF Ouest centre : « Malheureusement, il me semble qu’une certaine logique règne dans des milieux enseignants imprégnés par une culture « tiers-mondiste », marquée par la culpabilisation de l’occident par rapport à la colonisati

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13 Juillet 2004
Question : Vous êtes la déléguée du CRIF Ouest Centre. Comme dans la ville de Tours, la communauté juive d’Orléans est numériquement réduite. S’agit-il d’une communauté qui ne cesse de décroître ?

Clément Yana, ancien président du CRIF Marseille Provence : « Ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est s’inscrire dans l’idée que tous les musulmans sont anti-juifs, donc tous infréquentables. C’est une idée que je refuse absolument. »

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06 Juillet 2004
Question : Clément Yana votre mandat en tant que Président du CRIF Marseille Provence vient d’arriver à son terme le dimanche 4 juillet 2004. Comment qualifieriez-vous votre mandat et que gardez-vous du travail qui a été le vôtre ?
Réponse :
L’histoire de la création du CRIF, dans la tourmente nazie, nous oblige lorsque nous devons parler d’une responsabilité en son sein, de faire preuve de beaucoup de modestie. J’ai eu une immense fierté et un grand honneur à « animer » le CRIF Marseille Provence. La région qui fait partie de ma délégation est une grande région très complexe, elle nous fait intervenir à plusieurs nivaux. Il faut relayer les orientations nationales en prenant en compte le particularisme local. Il convient de représenter une institution considérée comme essentielle auprès de la classe politique, les médias, les acteurs économiques, sociaux et culturels. Enfin, il faut animer une vie communautaire riche, diverse et plurielle.

J’ai essayé pendant ces six ans, de concilier tout cela, en faisant preuve de sang-froid, de clarté et d’efficacité. Tout n’a pas été parfait, mais le niveau d’écoute du CRIF Marseille Provence est tel aujourd’hui, que nous pouvons nous réjouir du travail, qui a été un grand travail d’équipe.


Question : Votre mandat a été marqué par la permanence du dialogue avec les musulmans. Pourriez-vous nous expliquer qu’elles furent vos motivations et comment vous estimer ce dialogue ?
Réponse :
Mon mandat a été ponctué par la situation israélo-palestinienne et par l’émergence en France d’une violence antisémite. Dès le début en fait, j’ai été confronté à l’incendie d’une école juive dans un quartier populaire de Marseille. Je n’ai pas cessé d ‘affirmer que tout acte de violence contre une personne ou un bâtiment, devait être considéré comme un acte d’antisémite à partir du moment où cet acte touche un juif parce-qu’il était juif. Ceci étant, je me suis gardé de globaliser, il faut faire attention aux mots employés. J’ai notamment condamné la terminologie qui avait été utilisée par certains qui ont qualifié ces actes en comparant ces actes avec la « nuit de cristal », sous le nazisme.

Il fallait également créer les conditions de dialogue avec tous ceux qui, quelles que soient leurs opinions (en particulier vis-à-vis du conflit israélo-arabe) affirmaient publiquement leur rejet de la violence, tout en étant intransigeant sur la sécurité que doit assurer l’Institution Républicaine (Police, Magistrature !). Ces conditions m’ont permis de dialoguer avec toute la Classe Politique (j’ai refusé tout contact avec l’extrême droite) et d’avoir accès aux médias, (j’ai réussi par exemple, à faire revenir sur ses positions, le Journal Communiste « La Marseillaise », au moment du boycott des produits israéliens, qui a fait paraître une pleine page d’excuses), et de côtoyer toutes les confessions.


Question : Quels sont vos interlocuteurs privilégiés chez les musulmans et qu’avez-vous apprécié chez eux ?
Réponse :
Les musulmans de notre Région, même les plus extrêmes m’ont reçu et accepté mes positions. Je le répète, le préalable, était qu’ils affirment haut et fort, leur refus de la violence. « Les musulmans » de Marseille sont en fait une nébuleuse associative avec quelques hauts dignitaires, mais surtout énormément de travailleurs sociaux qui sont en prise directe avec un terrain social souvent défavorisé. Les rencontres ont été nombreuses et à chaque fois, nous sommes arrivés à avoir leur présence à nos côtés, notamment lors du Dîner du CRIF). Et nous avons réussi à leur faire prendre des positions politiques contre l’antisémitisme.


Question : Certains pensent qu’il ne sert à rien de dialoguer avec les musulmans. Quel est votre point de vue ?
Réponse :
Ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est faire preuve d’irréalisme et d’inefficacité. Les musulmans à Marseille représentent 250.000 individus sur une population de 900.000 de personnes. Il est hors de question de se couper de cette frange de population, qui est par ailleurs de nationalité française. En outre, ne pas dialoguer avec les musulmans, c’est s’inscrire dans l’idée que tous les musulmans sont anti-juifs donc tous infréquentables. C’est une idée que je refuse absolument.


Question : Votre région est continuellement confrontée à la menace frontiste. Comment expliquez-vous que le FN assoit son audience dans la région ? Que faut-il selon vous faire pour le combattre ?
Réponse :
Les scores du FN m’inquiètent d’autant plus que les résultats obtenus par le FN semblent être un paradoxe dans une ville qui veut cultiver la coexistence et une certaine façon de vivre. Les scores réalisés par le FN peuvent s’expliquer de différentes manières. Il est probable que l’origine de certains habitants de Marseille (pour beaucoup, pieds noirs) puisse jouer, tout comme la forte présence d’une population d’origine maghrébine que semble craindre les électeurs du FN. Enfin, il faut noter que la situation sociale et économique est très difficile. Cela peut donc favoriser le FN. Et nous devons être inflexible et devons combattre l’extrême droite.

Ceci étant, les dernières élections régionales ont montré un léger tassement de ce vote qui est pour beaucoup protestataire.


Question : Une question plus générale si vous le voulez bien. Comment estimez-vous la situation politique en Israël ?
Réponse :
Israël et les Israéliens vivent une tragédie, qui n’est pas récente, mais qui en ces temps, atteint un paroxysme. Les véritables amis d’Israël, sont ceux qui apportent leur soutien à toutes les tentatives de ramener le calme dans cette région. Notre solidarité doit être concrète : il faut à notre niveau, expliquer la politique israélienne, rappeler les contextes historiques et renforcer nos structures d’aide et de soutien (nous avons pu faire participer une collectivité locale à un grand projet de l’Appel Unifié).

A côté du drame israélien, il y a le drame de la misère et du désespoir palestinien. Je suis favorable à la création d’un Etat Palestinien qui mettrait les Palestiniens devant leurs responsabilités, internes, internationales et qui permettrait peut-être un jour, à l’établissement de relations de coexistence entre les deux peuples.

Je ne voudrais pas terminer sans remercier tous ceux qui m’ont apporté leur soutien durant tout mon mandat, mon Comité Directeur, les Présidents d’Association, et vous ne m’en voudrez pas d’associer l’équipe du CRIF à Paris autour de Haïm Musicant, associer Henri Hajdenberg qui m’avait déjà fait confiance lors de la création de la Radio Juive de Marseille, et Roger Cukierman à qui je souhaite un deuxième mandat plus calme mais tout aussi fort que celui que j’ai vécu. Enfin, c’est dans la continuité du travail accomplis que Monsieur Alain Aragones s’est installé ce dimanche 4 juillet comme Président du CRIF Marseille Provence, après une assemblée générale de très haute qualité et je lui souhaite tous mes vœux de réussite dans cette nouvelle mission.

Propos recueillis par Marc Knobel

François Guguenheim, délégué régional du CRIF Touraine Poitou Centre : « Il faut faire en sorte que nos particularismes soient acceptés, que nos opinions soient écoutées, et que la tolérance s’installe dans les cœurs de chacun. »

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23 Juin 2004
Question : François Guguenheim, vous êtes le délégué régional du CRIF Touraine Poitou Centre. La communauté juive de Tours est une petite communauté. Est-il difficile de vivre dans une ville de province alors que l’on constitue la minorité des minorités ?

Arié Bensemhoun, Président du CRIF Midi Languedoc : « Il faut savoir occuper le terrain intelligemment… en faisant vivre le débat auprès et avec tous ceux qui y sont ouverts, dans les associations, les milieux politiques et les universitaires »

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22 Juin 2004
Question : Vous êtes le Président d’une importante délégation régionale (du CRIF), celle du Midi-Languedoc. En quoi cette délégation se distingue-t-elle selon vous ? Et comment expliquez-vous que les Juifs Toulousains notamment soient si actifs ?

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