Le 12 juillet 2006, le quotidien conservateur iranien Jomhouri-ye Eslami, a publié le discours que Nassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, avait prononcé le 23 mai lors d'une conférence sur « la culture de la résistance » au Liban. Dans ce discours, Nasrallah menaçait Israël : « Tout Israël se trouve actuellement à portée de nos missiles. Ses villes portuaires, ses bases (militaires), ses industries et tout le reste se trouvent à portée de tir. » Nasrallah insistait également sur le fait que « plus de deux millions de Juifs vivent dans le nord (d’Israël) qui comprend des centres de divertissement et des stations (touristiques), des industries, des (régions) agricoles et d'importants aéroports et bases militaires. C'est pour nous un avantage (…) Notre présence au Sud Liban, à proximité de la Palestine occupée, est notre plus grand avantage », déclarait Nasrallah. Finalement, dans la matinée du 12 juillet, l'artillerie lourde du Hezbollah a entrepris de pilonner les paisibles localités frontalières faisant des morts et des blessés civils. Le 12 juillet, vingt israéliens ont été blessés par des roquettes Katioucha tirées depuis le Liban, sur la ville israélienne de Safed. Des tirs de roquettes ont également tué une femme à Nahariya et blessé plusieurs dizaines d'autres personnes dans des villages de Haute Galilée. Une patrouille israélienne est tombée dans une embuscade, huit soldats ont été tués et deux d'entre eux ont été capturés du coté israélien. Cette offensive meurtrière est bel et bien un acte de guerre. Dans ces circonstances, Israël n’a pas eu d’autre alternative que de se défendre et de défendre ses citoyens. Les actions d’Israël ne résultent pas seulement de l’attaque injustifiée contre Israël, ni de l’enlèvement des deux soldats. L’opération militaire menée par Israël pour se défendre est également dirigée contre la menace concrète et tangible que fait peser le Hezbollah sur plus d’un million de civils dans tout le nord d’Israël.