L’hebdomadaire Marianne du 26 juillet ne note aucune avancée dans les négociations en cours avec l’Iran visant à lui faire stopper son programme d’enrichissement d’uranium. « D’un côté, Condoleeza Rice, lâche furax que la négociation n’a pas abouti, et donne quinze jours à l’Iran pour renoncer à l’enrichissement de l’uranium (…), de l’autre coté, Ahmadinejad, qui avait salué avec un air d’enfant de chœur les progrès notables de la rencontre de Genève, redevient malheureusement lui-même et aboie que Téhéran ne renoncera pas à un seul iota d’uranium ! ». Le journal avance plusieurs explications à cette impasse : « Lorsque la rencontre américano-persane se produit, le seul bénéficiaire médiatique ne semble pas du tout être le camp républicain et son vieux McCaine, mais bien le bel Obama ! C’est ce messie, dit-on, qui a réussi à influencer la politique étrangère américaine, bien que son pouvoir soit encore virtuel ! Les commentaires ont rendu Condi folle de rage (…), d’où son intransigeance après la rencontre de Genève ». Du côté iranien, Marianne indique qu’Ahmadinejad n’est plus du tout populaire et qu’il se produit autour de lui les mêmes luttes internes qu’autour du président américain, l’ancien négociateur iranien sur le nucléaire Ali Larijani étant sur le point de devenir le chef de l’opposition après avoir été élu au perchoir du Parlement iranien. Enfin, l’hebdomadaire ajoute que du côté israélien « le vrai ou faux virage iranien de Washington a été analysé de la façon suivante : soit l’Amérique lâche Israël et c’est insupportable, soit l’ouverture relève de la fine manœuvre. Dans ce cas, les quinze jours accordés, les dents serrées, par Condi à Téhéran ouvriraient la voie à une option armée, toutes les cartes diplomatiques ayant été épuisées».