Tribune
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Publié le 28 Juillet 2008

L’actualité iranienne, entre censure, exécutions de condamnés et provocations du président Ahmadinejad.

Le Monde du 26 juillet indique que la commission de surveillance de la presse iranienne a interdit l’édition du soir du quotidien Hamshahri, officiellement après la publication par celui-ci d’informations erronées dans le but de perturber la situation économique du pays. En réalité selon le journal français, Hamshahri appartient à la mairie de Téhéran, dont le maire actuel, Mohammad Bagher Qalibaf est un candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2009 qui a déjà par le passé critiqué l’actuel président Mahmoud Ahmadinejad.


 
Par ailleurs, Le Figaro du 28 juillet revient sur l’exécution par Téhéran d’un nombre record de condamnés à mort, 29 pour la seule journée du dimanche 26 juillet. Les condamnés étaient pour la plupart des trafiquants de drogue, des meurtriers ou des violeurs, et ont été exécutés par pendaison dans l’enceinte de la prison d’Evine, dans le Nord de Téhéran, le chef du pouvoir judiciaire, l’ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, ayant décidé de limiter les exécutions publiques afin d’éviter les campagnes hostiles à l’Iran à l’étranger. Le quotidien précise que depuis le début de l’année, au moins 155 personnes ont été pendues en Iran, Amnesty International indiquant de son coté que les autorités iraniennes ont exécuté 317 personnes en 2007, ce qui place le pays au deuxième rang après la Chine dans la liste des pays où la peine de mort est la plus appliquée.
 
Enfin, le Figaro poursuit en indiquant que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad n’a pas hésité samedi à affirmer que son pays possédait 5000 à 6000 centrifugeuses destinées aux activités d’enrichissement d’uranium et que l’Iran avait étendu son programme nucléaire malgré les pressions internationales.