Tribune
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Publié le 28 Octobre 2013

Israël doit-il couper les mains des voleurs pour accéder au Conseil de sécurité ?

Par Emmanuel Navon

 

Beaucoup a été dit et écrit sur le refus étrange de l'Arabie saoudite de devenir membre du Conseil de sécurité de l’ONU. Ce qui est passé inaperçu est l'annonce par Israël de sa candidature pour l'obtention d'un siège au Conseil de sécurité (pour la période 2019-2020). Il s'agit de la première tentative d'Israël de rejoindre l'organe le plus influent de l'ONU depuis son admission comme État membre en 1949.

Mais contrairement à l'Arabie saoudite, Israël n'a aucune chance de devenir membre du Conseil de sécurité (ou d’en décliner l’honneur). Le fait que la candidature d'Israël soit sans espoir en dit long sur le dysfonctionnement de l’ONU.

 

L'Arabie saoudite a fait la une des titres suite à son refus de rejoindre le Conseil de Sécurité, mais en réalité c’est sa candidature au Conseil des Droits de l’homme des Nations-Unies (CDH) qui aurait dû attirer l’attention.

 

L'Arabie saoudite est un pays dont le système judiciaire pratique les flagellations, les amputations, l’arrachement des yeux, qui punit les victimes de viols, et qui décapite les homosexuels en public. C'est un pays dans lequel, en février 2013, 53 chrétiens ont été arrêtés pour « crime » d’avoir prié dans un endroit privé. L'Arabie saoudite pourrait gagner le record de la violation des droits de l’homme, mais sa candidature au Conseil des droits de l’homme sera couronnée de succès parce que la plupart des membres de ce Conseil font partie de la même ligue. Depuis sa fondation en 2006, le Conseil des droits de l’homme a élu comme représentants officiels des pays comme la Chine, la Russie, Cuba, le Pakistan la Mauritanie (un pays qui pratique l’esclavage), le Venezuela (sous Chavez) et la Libye de Kadhafi. En adhérant au Conseil des droits de l’homme, l'Arabie saoudite sera en bonne compagnie.

 

Malheureusement, le Conseil des droits de l’homme n'est pas le seul organisme des Nations-Unies qui frôle l’insanité et qui fait fi du bon sens. Encore ce mois-ci, l'Iran a été élu au Comité de l'Assemblée générale sur le désarmement et la sécurité internationale. Voici donc qu’un pays qui poursuit un programme nucléaire et qui soutient des organisations terroristes en défiant les résolutions de l’ONU est désormais chargé par l'Assemblée générale d’être en charge du désarmement et la sécurité internationale.

 

Nommer des pyromanes au poste de sapeur-pompier est une tradition onusienne… Lire la suite.