Editorial du président
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Publié le 3 Décembre 2012

Quelques précisions sur la décision de constructions dans le secteur E1

La décision du gouvernement israélien de procéder à la construction de 3000 logements dans le secteur E1 a soulevé beaucoup de controverses. Certains se sont étonnés de l’opportunité du moment. D’autres, plus nombreux, en ont critiqué le principe, sur la base d’un interdit des constructions qui est devenu depuis quelques années un lieu commun de la position internationale dans le conflit israélo-palestinien, alors que cela n’avait pas été le cas jusque là.

Sans prendre parti dans des controverses, il convient de signaler les éléments suivants :

 

1° Il ne s’agit pas de constructions, il s’agit de plans d’urbanisme et de viabilisation pour des constructions dont l’échéance temporelle est à plusieurs années.

 

2° La ville de Maale Adoumim et par conséquent le secteur E1 qui lui donne accès à partir de Jérusalem font partie des zones qui devaient rester sous le contrôle d’Israël dans les projets jusque-là discutés ou proposés entre Israéliens et Palestiniens. Il faut rappeler que la résolution 242 du Conseil de Sécurité n’a jamais impliqué un retour précis sur les « frontières » (qui n’étaient pas des frontières) d’avant 1967 et rappeler aussi le retentissant « triple non » de Khartoum qui l’a suivi.

 

3° Il y a près de 40 ans que Itzhak Rabin avait souligné l’importance de cette zone  (12km2…). Ces logements ne devraient pas empêcher la construction d’une route de contournement qui maintiendrait la continuité territoriale des territoires palestiniens de Cisjordanie.

 

4° Les informations suivant lesquelles les gouvernements français et anglais envisageaient de rappeler leurs ambassadeurs en Israël semblent jusqu’à nouvel ordre dénuées de tout fondement.

 

Richard Prasquier