Le CRIF considère que cette augmentation doit être au coeur du débat politique national. Elle dégrade l’image de la France, terre de protection des minorités. Depuis 13 ans les actes antisémites ont explosé : des Français, parce qu’ils sont juifs, doivent être gardés quand ils vont étudier, se rassembler ou prier. Pour certains d’entre eux, les enfants en particulier, entrer dans un magasin, une école ou une rame de métro peut être une source d’angoisse et de traumatisme psychologique durable.
Nous sommes révulsés à l’idée que l’ignoble assassin de Toulouse et de Montauban soit désigné comme un héros par certains jeunes avides à l’imiter.
Nous demandons à la République de punir avec fermeté, mais aussi de mettre tous les moyens possibles pour éduquer afin de prévenir.
Le fait que cette flambée d’actes antisémites soit chronologiquement déconnectée des exacerbations du conflit israélo-palestinien ne nous fait pas oublier la façon dont ce conflit est représenté, par une stigmatisation presque systématique d’Israël auquel on refuse les mêmes droits à la sécurité que les autres États.
Cette stigmatisation, qui vient en collusion avec une propagande d’une violence extrême provenant de milieux islamistes, contribue à faire monter contre les Juifs une haine qui n’a plus qu’à se revêtir subrepticement des oripeaux anciens de l’antisémitisme, très facilement recyclables.
Richard Prasquier
Président du CRIF