Discours de Nicole Bornstein, Présidente du CRIF Rhône-Alpes, dimanche 9 février 2014, lors de la Commémoration de la rafle de la rue Ste Catherine
Cette année, jour pour jour, le 9 février,71 ans plus tard, nous voici à nouveau réunis en ce lieu, le 12 de la rue Ste Catherine, pour commémorer, honorer et aussi redonner éphémèrement vie aux 86 hommes et femmes jeunes et moins jeunes raflés ici même, un par un, souvent par surprise dans l’escalier de l’immeuble, puis déportés pour disparaître à jamais à l’exception de trois d’entre eux.
Au fil des années, ce lieu s’est transformé. D’abord simple lieu de pèlerinage, à l’occasion de chaque anniversaire, il s’est enrichi du poids de la mémoire et de l’histoire.
Progressivement se sont succédé recueillement spontané, cérémonie républicaine, identification des victimes après un long travail de recherche et enfin pause d’une plaque sur laquelle sont définitivement gravés leurs noms.
Ce long cheminement n’aurait jamais pu aboutir sans la détermination et le travail acharné de rescapés, descendants de victimes et d’historiens, sans la volonté politique, sans le consentement et la coopération des autorités publiques locales et nationales.
Ce long cheminement s’est enrichi ces dernières années de l’engagement de l’éducation nationale, de ses enseignants et du fruit de leurs travaux avec leurs élèves.
La présence régulière des élèves du lycée Ampère en est un vivant témoignage et nous les en remercions.
Mais nous voici parvenus à un palier…