Le CRIF en action
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Publié le 7 Février 2014

Clément Weil Raynal et Richard Michel invités de la Commission des Études politiques du CRIF

La dernière réunion de la Commission d’Études politiques a été consacrée à « Medias et Justice » et avait comme invités Clément Weil Raynal et Richard Michel.

Clément Weil Raynal a donné sa version du grave évènement qu’il vient de subir dans l’ouvrage qu’il a écrit : « Le Fusillé du Mur des Cons ». Ayant été amené à remplacer un collègue, il a été sollicité pour réaliser l’interview de Mme France Martres, Présidente du Syndicat de la magistrature. En pénétrant dans les locaux, il a vu le « Mur des Cons » composé essentiellement de personnalités politico médiatiques classées à droite, mais aussi des parents de victimes. Il a filmé en « caméra cachée » avec son Smartphone. La vidéo s’est retrouvée sur Internet et sur certains sites comme Atlantico, Le Point… Le syndicat CGT de FR3 et le Syndicat des Journalistes lui ont reproché d’avoir révélé le scandale du « Mur des Cons ».

 

À cette occasion, Clément Weil Raynal pose la question du lien ou des relations entre le SM et les syndicats de journalistes et la CGT. L’auteur a été sanctionné par les syndicats et mis à pied par la direction de FR3 ; mais heureusement il a été défendu par le syndicat FO. Le C.S.M sollicité par Mme Taubira a refusé de rendre un avis…

 

Richard Michel, ancien Président de la Chaîne parlementaire et fondateur d’I télé, a rappelé l’existence de plusieurs syndicats de magistrats = l’U.S.M, le plus important (modéré) l’A.P.M, classé à droite qui n’existe plus et le syndicat de la Magistrature classé à gauche ou à l’extrême gauche. Le Conseil Supérieur de la Magistrature est rarement saisi et prononce exceptionnellement de très légères peines. Cette institution, depuis son existence, a toujours souffert de deux choses: un manque d'indépendance à l'égard du pouvoir politique, et un conformisme qui n'est pas étranger à certains intérêts corporatistes.

 

Richard Michel rappelé que si Robert Badinder, à incarné, une justice indépendante et sereine. En revanche, il a connu d'autres Gardes des Sceaux, plus soucieux des servitudes de la vie politicienne, trop éloignés de la grandeur que cette institution doit démontrer à nos concitoyens.

 

La justice est le miroir de la société avec ses contradictions. La justice française n’est pas calquée sur la justice anglo-saxonne qui instruit à charge et décharge. Face à la Justice, trop souvent, les journalistes sont happés par la dimension spectaculaire des affaires judiciaires. Ils sont parfois de "partis pris" et ne font pas l'effort de situer, en distanciation, les divers paramètres d'une affaire. De plus, avec la nécessité d'informer très vite, certains s'installent dans l’à-peu-près.

 

Richard Michel a rappelé qu’il avait été à l’origine de l’enregistrement public de la commission d’enquête parlementaire consacrée à l’affaire Outreau et qu’il a tout fait pour convaincre le Président André Vallini que la LCP diffuse en direct la Commission d'enquête parlementaire sur la terrible affaire d'Outreau, car cela a permis à nos concitoyens de découvrir dans le détail comment la justice fonctionnait, et parfois très mal. L'idée aussi était de dévoiler que le seul juge Burgaud n'était pas l'unique responsable de ce fiasco.

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