Le politologue et essayiste Dominique Reynié, Directeur de la Fondapol (Fondation pour l’innovation politique) met en alerte dans notre entretien sur les dangers inhérents au développement des radicalités : « elles n’étaient pas sorties de l’histoire mais de notre champ de vision, l’antisémitisme en est l’expression la plus tenace et la plus brutale ». Analysant avec précision les contours et nocivités des radicalités contemporaines, il souligne l’impact du « nouvel espace public numérique », « producteur de polarisation et de radicalisation d’une partie significative des individus connectés », « ce monde est porteur de risques inédits », insiste-t-il : « la modération cède devant l’extrémisme ».
Répondant aux questions de Jean-Philippe Moinet, le politologue estime que nous assistons à « un changement d’époque » qui « nous fait passer d’une relative civilité régulatrice à une incivilité tendancielle et menaçante ». Il confie son effroi : « Je pense aux survivants de la Shoah, contraints d’être à nouveau les témoins d’un retour qu’ils ont tout fait pour rendre impossible », le 7 octobre s’étant « presque aussitôt retourné en une nouvelle raison de détester les Juifs ».
La Commission Relations avec les Élus, dont le Président est Bernard Gahnassia, a reçu le 10 avril dernier Gil Averous, Maire de Châteauroux, Président de Châteauroux Métropole, vice-Président du Conseil départemental de l’Indre, et Président des Villes de France.
Yom Hazikaron, la journée du souvenir des soldats israéliens tombés au combat et des victimes du terrorisme a débuté hier soir en Israël. Deux sirènes ont retenté à travers le pays pour marqué un temps d'arrêt, s'immobiliser, respecter une minute de silence et ce souvenir. Cette année, plus qu'aucune autre, la journée de Yom Hazikaron est un jour de recueillement.
Avocat, Patrick Klugman – qui a été Président de l’Union des Étudiants Juifs de France (UEJF), puis adjoint au Maire de Paris en charge des relations internationales – est le défenseur d’une famille d’otage capturé par le Hamas le 7 octobre. Alors que certains cherchent à établir une équivalence entre otages et prisonniers légalement détenus en Israël après décisions de Justice, Patrick Klugman s’élève, dans notre entretien, contre cette « symétrie » : « Un prisonnier n’est pas un otage. Un prisonnier est détenu en fonction d’un titre que l’on peut contester dans un endroit qui est connu et où il peut être visité et avoir accès à l’aide juridique ou médicale dont il a besoin. Un otage à Gaza a beaucoup moins de droits qu’un animal mal traité en France ». Répondant aux questions de Jean-Philippe Moinet sur l’enjeu et le nombre des otages détenus par l’organisation terroriste, l’avocat indique : « Personne ne pense qu’il y a encore 130 otages vivants à Gaza. Les experts évoquent plus généralement entre 40 et 70 d’entre eux dont on peut espérer le retour ».
Yonathan Arfi a pris la parole dans le cadre de l’événement organisé par Aurore Bergé, en présence des représentants des cultes et des associations de lutte contre la haine.
Lundi 6 mai 2024, le 38ème Dîner annuel du Crif s’est tenu en présence du Premier ministre, Gabriel Attal. Jour de Yom Hashoah, sept mois après les attaques terroristes du 7 octobre en Israël, alors que plus de 130 personnes sont encore retenues en otage par les terroristes du Hamas, et que les actes antisémites flambent en France… ce dîner a été l’occasion de rendre hommage à toutes les victimes juives et de demander, une fois encore, la libération immédiate des otages retenus dans la bande de Gaza.