Le CRIF en action
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Publié le 12 Octobre 2009

Télévisions racistes et antisémites : que fait le CRIF ?

Richard Prasquier, président du CRIF et Marc Knobel, chercheur au CRIF, ont participé à une importante réunion de travail, dans les locaux du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), à l’invitation de Michel Boyon, président du conseil, et en présence notamment d’Olivier Japiot, directeur général, le 10 octobre 2009.




Michel Boyon a rappelé à cette occasion que le CSA veille d’une part, au respect de la dignité de la personne dans les programmes mis à la disposition du public par un service de communication audiovisuelle et, d’autre part, à ce que les programmes ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de mœurs, de religion ou de nationalité (1).
Richard Prasquier et Marc Knobel ont remercié Michel Boyon et le CSA. Ils ont indiqué que le CRIF travaille en étroite collaboration avec le MEMRI (3), qui effectue une très importante veille médiatique. Le CRIF continuera de saisir le CSA, parce que sa mission est d’alerter l’opinion publique et les pouvoirs publics, lorsque des télévisions étrangères émettent des programmes inacceptables, racistes, antisémites et par conséquent contraires aux valeurs de la République.
Sans être exhaustif, nous relevons ici les dernières actions qui ont été entreprises depuis l’année 2004 par le CRIF, à ce sujet.



DREAM TV
Le 12 novembre 2002, le CRIF écrit à l’ambassadeur d’Egypte en France pour lui demander de se faire l’interprète de son indignation auprès des autorités et des médias égyptiens, au moment où deux chaînes de télévision égyptienne s’apprêtent à diffuser, pendant la période du Ramadan, le feuilleton « cavalier sans monture ».
Cette série antisémite de 41 épisodes retrace le combat, au début du XXe siècle d’un Egyptien qui lutte contre l’occupation britannique au Moyen-Orient. Le héros est par ailleurs déterminé à révéler au monde l’existence d’un « complot juif contre la Palestine ». Mohammed Shofi s’en expliquera, précisant que, je cite : « son travail artistique ne fait que révéler les plans sionistes pour s’emparer de la Palestine. »



Le Pitch du programme est simple : une adaptation odieuse des Protocoles des Sages de Sion (texte antisémite du début du siècle que l’on sait être un faux grossier et qui révélerait le plan secret des juifs du monde entier pour dominer la planète).



Par exemple, une voix off affirme, en introduction du premier épisode, que « les sionistes ont acheté la conscience du monde avec leur argent. » La série enfonce le clou, le 14 novembre, 2002 avec une scène digne de la pire propagande antijuive. « D’une certaine manière, ne dominent-ils pas ? (les Juifs) », explique Hala SAHRAN, vice-président de Dream TV : « Bien sûr, ce que nous lisons dans les Protocoles parle d’une sorte de complot. Ils veulent le contrôle, ils veulent la domination. Je représente Monsieur tout le monde. Nous verrons bien si cela s’est réellement passé dans l’Histoire ou pas. »



Le CRIF contacte alors le Ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin, pour lui demander d’intervenir auprès des autorités égyptiennes. Mais, les démarches du CRIF (en parallèle avec celles menées par des organisations juives américaines et l’organisation égyptienne des Droits de l’homme), n’ont pas conduit les télévisions égyptiennes à déprogrammer cette série.
AL MANAR :
A l’occasion du Ramadan, qui s’est terminé le 25 novembre 2003, Al Manar, la chaîne du Hezbollah libanais diffuse un feuilleton antisémite. Présenté aux téléspectateurs arabes comme une fresque allant de 1812 à 1948, date de la création de l’Etat d’Israël, « Diaspora » (« Al Chatat ») raconte à sa manière l’histoire du sionisme, tout en véhiculant la thèse d’un « vaste complot des juifs pour diriger le monde ». Selon «Diaspora», les Juifs tentent de contrôler le monde depuis des siècles, par le biais d'un gouvernement juif mondial secret. Ce gouvernement secret serait, depuis le XIXe siècle, dirigé par la famille Rothschild. Sous leur direction, les Juifs auraient notamment provoqué l'embrasement du conflit russo-japonais, l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, le déclenchement des deux guerres mondiales ; le largage de la bombe atomique sur Hiroshima et Nagasaki; ils auraient en outre aidé Hitler à exterminer les Juifs d'Europe ; ils auraient collaboré avec les Nazis au massacre de 800 000 Juifs hongrois en échange de la libération de 2000 riches Juifs allemands. D'autres faits leur sont attribués: la destitution du sultan ottoman ; le renversement du tsar Nicolas II ; le meurtre rituel d'un enfant chrétien en Roumanie et l'utilisation de son sang à la confection de matzot ; la torture et le meurtre d'un Juif marié à une chrétienne ; l'assassinat du tzar Alexandre III de Russie, etc…



Alerté, le CRIF alors présidé par Roger Cukierman, influe profondément pour alerter l’opinion publique. Le CRIF alerte Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre (de l’époque), Dominique Perben, le Garde des Sceaux, Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture ainsi que Dominique Baudis, le président du CSA.



Le résultat est immédiat. Le 26 décembre 2003, le procureur de la République requiert l’ouverture d’une enquête des chefs de provocation à la discrimination, à la haine et à la violence raciale, de diffamation raciale ainsi que sur le fondement de l’article 227-24 (pour les images) du code pénal qui réprime la diffusion de messages violents et de nature à porter atteinte à la dignité humaine accessibles aux mineurs. Le CSA saisit le Conseil d’Etat pour demander l’interdiction d’Al Manar TV.
Entre temps, le CRIF soutient que la diffusion de « Diaspora » n’a pas été fortuite. Le CRIF informe le CSA qu’Al Manar continue de diffuser en 2004 des programmes tout aussi véhéments, faisant l’apologie du terrorisme et incitant à la haine raciale. Le CRIF rappelle alors les propos du Cheikh Taha Al-Sabonji, secrétaire général de l’association des universités islamiques, propos diffusés le 22 avril 2004 par Al Manar : « Tous les films pornographiques dans le monde sont faits par des sociétés juives, il en va de même pour la drogue. » Le CRIF rappelle également l’interview qui a été tenue par le Cheikh Al-Karim Fadlallah, diffusée le 15 mai 2004 : « Nous savons que les Juifs ont tué leurs prophètes (…) Quiconque étudie leur pensée moderne et leur histoire contemporaine voit qu’il n’y a pas de différence entre l’Amérique et Israël. Ils pensent de la même manière. Les Juifs ont retiré Dieu du Saint-Temple, et ils ont mis l’argent à sa place. » Le CRIF pointe aussi la teneur d’un débat qui a eu lieu sur Al Manar le 27 mai 2004, entre Ghazi Rababa, professeur de sciences politiques à l’Université de Jordanie, et le Saoudien Mohsen Al-Awaj, porte-parole de la Campagne de résistance contre l’agression : « (Nous faisons face aujourd’hui à) un groupe d’individus, une bande qui s’est rassemblée ou, plus exactement, qui a été expulsée de tous les pays du monde. Ils sont devenus odieux aux Européens ; c’est pourquoi les Européens les ont vomis jusqu’à notre terre occupée (…) Les Anglais et les Français ont agi de même, et ils ont purgé leurs sociétés –excusez-moi d’employer ce mot, mais c’est la manière dont, selon les documents, ils voyaient les choses…. »



Le 13 décembre 2004, le Conseil d’Etat annonce qu’il a « enjoint la société Eutelsat de faire cesser, sous 48 heures et à peine d’une astreinte de 5 000 euros par jour de retard, la diffusion, sur ses capacités satellitaires, de la chaîne de télévision du Hezbollah libanais Al-Manar ». La plus haute juridiction administrative constate la diffusion de programmes qui « s’inscrivent dans une perspective militante, qui comporte des connotations antisémites ». Enfin, dans son jugement publié le 6 janvier 2006, le Conseil d'Etat considère que la société éditrice d'Al-Manar n'était « pas fondée à demander l'annulation de la décision du 17 décembre 2004. »



AL-ALAM :
En avril 2004, la série documentaire intitulée « Al-Sameri wa Al-Saher » est présentée par la chaîne de télévision iranienne en langue arabe, Al-Alam. Cette émission est diffusée en France et en Europe par Eutelsat via son satellite Hotbird3. Le documentaire est sous titré en anglais. Plusieurs personnes -dont on ignore cependant le titre et la fonction- sont interviewées et s’expriment quelquefois en langue anglaise. Le commentaire est en langue arabe. Les personnes que l’on voit à l’écran parlent de l’influence des Juifs dans le cinéma et prétendent qu’Hollywood serait aux mains des Juifs. Grâce au cinéma ou à la télévision, les juifs entreraient dans les foyers du monde entier pour pervertir les esprits, par le biais du sexe, de l’argent, du mensonge et/ou du féminisme. Et par ce biais, ils tenteraient ainsi de dominer le monde.



En mai 2004, le CRIF informe le Président du CSA du contenu et lui adresse une copie de la série. Le ministre de la Culture et de la Communication est également informé. Le CSA procède au visionnage de la cassette.



En juin 2004, lors de son assemblée plénière, le CSA décide de saisir le procureur de la République, estimant que l’entité éditrice de la chaîne Al Alam est susceptible d’être pénalement sanctionnée sur le fondement des incriminations suivantes :



- la diffusion de contenus susceptibles de constituer l’infraction d’incitation à la haine raciale ;
- la diffusion de messages relevant de la contestation de crimes contre l’humanité.
SAHAR1 :
Saisi par le CRIF, lors de la réunion de son assemblée plénière le 10 février 2005, le CSA met en demeure la société Eutelsat SA de cesser la diffusion du service de télévision iranien Sahar1, dans un délai d'un mois à compter de la notification de la présente décision, soit au plus tard le 10 mars 2005.
En vertu de l'article 42 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, le CSA peut mettre en demeure les opérateurs de réseaux satellitaires de respecter les obligations qui leur sont imposées par les textes législatifs et réglementaires. Par ailleurs, il résulte de la combinaison de plusieurs articles (33-1 ; 43-2 et 43-4) de la loi du 30 septembre 1986, que tout service de télévision diffusé par la société Eutelsat SA et dont l'éditeur est établi en dehors de l'Union européenne doit faire l'objet d'une convention avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel, s'il n'est pas déjà contrôlé par un autre Etat membre de l'Union européenne, au titre de sa diffusion par un satellite relevant de la compétence de cet Etat.
Ainsi, dans son ordonnance du 10 février 2005, le CSA rappelle que la chaîne de télévision iranienne Sahar 1 -édité par l'Islamic Republic of Iran Broadcasting Company (IRIB)- a diffusé une version légèrement modifiée de la série antisémite Al-Shatat, qui avait été initialement diffusée par la chaîne Al-Manar. Le CSA ajoute que « la diffusion de ce feuilleton était d'autant plus choquante qu'une précédente diffusion du même programme, sur la chaîne Al Manar, avait suscité une vive émotion en France et avait été à l'origine de la procédure engagée par le CSA devant le président de la section du contentieux du Conseil d'Etat, en vue d'obtenir qu'il soit ordonné à Eutelsat de cesser de diffuser cette chaîne. » Le CSA avait aussi accusé Sahar1 d’avoir diffusé une émission négationniste.



Le CSA rappelle également que l'émission Le monde en question, diffusée en français sur ce service le jeudi 3 février 2005 entre 22 heures 12 et 22 heures 45 (heure française), était consacrée à « l'instrumentalisation de l'holocauste à des fins politiques. » Au cours de cette émission, le négationniste Robert Faurisson, présenté simplement comme un « historien français », a pu pendant 10 minutes, sans jamais être contredit, développer ses théories négationnistes lui ayant valu la condamnation des tribunaux français. Robert Faurisson a notamment déclaré : « Il n'y a jamais eu de politique d'extermination physique des Juifs. Il était interdit de tuer les Juifs et toutes les images qu'on présente de cadavres dans les camps sont des images, à quelques exceptions près, de personnes qui sont mortes d'épidémies et notamment d'épidémies de typhus » et « Il n'a jamais existé de chambres à gaz d'exécution chez les Allemands. » Les propos de Faurisson sont réprimés par l'article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse.



Depuis, Sahar1 n’est plus retransmise par Eutelsat.



Al MAMNOU :



Le CRIF informe que la chaîne jordanienne Al Mamnou diffuse les différents épisodes d’ « Al Shatat » (le feuilleton antisémite diffusé par Al Manar). Al Mamnou est diffusée par Nilesat. Les satellites égyptiens Nilesat (le satellite 101, lancé le 28 avril 1998 et le satellite 102, lancé le 17 août 2000) retransmettent quelques 240 chaînes de télévisions égyptiennes et arabes. Peu avant la diffusion d’Al Shatat, le président directeur général de Mamnou, M. Walid Hadidi, avait confirmé à l’agence de presse jordanienne Petra que sa chaîne voulait transmettre cette série et il a également indiqué au journal de langue arabe Al-Hayat que la série antisémite serait retransmise à d’autres pays arabes et en Italie.
IQRA TV :
Le CRIF transmet au CSA les signalements de programmes qui comportent de nombreux contenus antisémites et antioccidentaux, diffusés par la chaîne satellitaire religieuse wahhabite à capitaux saoudiens, Iqra. Les studios de cette télévision sont installés à Dubaï, mais les émissions sont généralement tournées en Arabie Saoudite, d’où sont notamment retransmises les prières, les sermons et les causeries contre les Juifs et l’Occident.
Lors de son assemblée plénière du 16 mai 2006, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a décidé de mettre en garde la chaîne Iqra, établie en Arabie Saoudite et diffusée en France par satellite et ADSL, contre la tenue de propos pouvant inciter à la haine ou à la violence, tels ceux tenus le 2 avril 2006 à 7 h 30 par Zaghloul al Najar, prédicateur égyptien et animateur de l’émission « Reason » (Raison).



AL RAHMA et IRINN:



Saisi par le CRIF, le 3 février 2009, du caractère violent et antisémite de certaines émissions diffusées par la chaîne égyptienne Al Rahma, le CSA a constaté, sur l’antenne de celle-ci, la tenue de propos contraires à l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986. Le CSA a mis en demeure la société Eutelsat, de respecter le II de l’article 33-1 de la loi du 30 septembre 1986 en informant la chaîne du régime qui lui est applicable et des termes de l’article 15 de la loi précitée, qui interdit toute incitation à la haine et à la violence pour des raisons de race, de sexe, de mœurs, de religion ou de nationalité.
Conséquemment, Eutelsat a informé l’opérateur égyptien Nilesat que des propos contraires à l’article 15 de la loi du 30 septembre 1986, ont été diffusés par Al Rahma.
Le 3 février et le 30 juin 2009, le CRIF saisit une nouvelle fois le CSA. « Les extraits significatifs qui ont été traduits par l’Institut de recherche du MEMRI démontre qu’avec constance et régularité, que la chaîne iranienne Irinn instrumentalise le conflit israélo-palestinien, prêche la haine des Juifs, fait renaître un vieil imaginaire conspirationniste qui se même au racisme et au négationnisme. L’objectif d’Irinn est simple : appeler au meurtre des Juifs. » Le 4 août 2009, le CSA informe Richard Prasquier, président du CRIF, que « le Conseil continue de suivre avec la plus grande attention les programmes d’Irinn et est extrêmement préoccupé par les exemples de propos que vous rapportez dans votre courrier du 30 juin. »
S’il fallait conclure…



1) Le CRIF se réjouit de la fermeté qui est affichée dans ce dossier par la France et le CSA. La France joue un rôle moteur au sein de l’Union européenne pour empêcher la diffusion de programmes qui soient contraires aux valeurs de l’Union européenne.
2) Le CRIF rappelle que la directive européenne Télévision sans frontières prévoit expressément, au nom de la subsidiarité, que c'est aux Etats d'agir. En vertu du principe du pays d'origine, la décision française vaut pour les vingt-quatre autres pays de l'Union.
3) Le CRIF rappelle également que la directive Télévision sans frontières stipule clairement que les émissions de télévision ne doivent pas inciter à la haine, au racisme, à la xénophobie et qu'il appartient aux Etats de faire respecter cette obligation.
4) Le CRIF estime que les messages antisémites (ou racistes) diffusés par certaines télévisions du pourtour méditerranéen s’opposent aux valeurs fondamentales de l’Union européenne en matière de non-discrimination, de respect de l’autre, et de rejet de toute forme de racisme et d’antisémitisme. Les Etats européens doivent donc rappeler à leurs partenaires (méditerranéens) que l’on ne saurait transiger sur cette question.
5) Le CRIF soutient que, sur le plan de la politique audiovisuelle nationale et européenne, il est indispensable que la question du conventionnement des télévisions soit rigoureusement harmonisée, à travers le renforcement des mécanismes juridiques permettant de contrôler les organismes transporteurs.
6) Le CRIF aimerait qu’il y ait des instances de régulation dans tous les pays européens. Il serait opportun enfin de créer un CSA européen.
Marc Knobel
Notes :



1)Une convention en date du 15 juillet 1982 a porté création de l’Organisation européenne de télécommunication par satellite (Eutelsat). Aux termes de l’article III de cette convention, la société Eutelsat est soumise à l’obligation suivante : « Pour ce qui est des services audiovisuels et des services futurs, ils seront offerts en conformité avec les réglementations internationales (…) ». Or, en vertu de l’article 42 de la loi du 30 septembre 1982, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) peut mettre en demeure les opérateurs de réseaux satellitaires de respecter les obligations qui leur sont imposés par des textes législatifs et règlementaires et par les principes définis aux articles 1er et III-1 de cette loi. Aussi, en vertu de l’article III-1, les services de télévision relevant de la compétence de la France en application des articles 43-4 et 43-5de la même loi sont soumis aux obligations résultant de cette-ci et au contrôle du CSA.



2)L’article 15 de la loi du 30 septembre 1986, stipule que :



« Le Conseil supérieur de l'audiovisuel veille à la protection de l'enfance et de l'adolescence et au respect de la dignité de la personne dans les programmes mis à disposition du public par un service de communication audiovisuelle.
Il veille à ce que des programmes susceptibles de nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs ne soient pas mis à disposition du public par un service de communication audiovisuelle, sauf lorsqu'il est assuré, par le choix de l'heure de diffusion ou par tout procédé technique approprié, que des mineurs ne sont normalement pas susceptibles de les voir ou de les entendre.
Lorsque des programmes susceptibles de nuire à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs sont mis à disposition du public par des services de télévision, le conseil veille à ce qu'ils soient précédés d'un avertissement au public et qu'ils soient identifiés par la présence d'un symbole visuel tout au long de leur durée. A cette fin, il veille à la mise en œuvre d'un procédé technique de contrôle d'accès approprié aux services de télévision mobile personnelle ainsi qu'à la mise en œuvre de tout moyen adapté à la nature des services de médias audiovisuels à la demande.
Il veille en outre à ce qu'aucun programme susceptible de nuire gravement à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs ne soit mis à disposition du public par les services de communication audiovisuelle.
Il veille enfin à ce que les programmes des services de radiodiffusion sonore et de télévision ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de mœurs, de religion ou de nationalité. »



3)Nous renvoyons vers le MEMRI, qui fait un travail remarquable. A voir donc le site Internet du MEMRI (en langue française) : http://www.memri.org/french/. Nous renvoyons également vers http://www.memritv.org/ (en langue anglaise), et le blog du MEMRI : http://www.thememriblog.org/


Photo : D.R.
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