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Publié le 18 Juin 2024

Le brief du Crif - Victoire contre l’exclusion d’Israël au salon Eurosatory de la Défense et de la Sécurité

Du 17 au 22 juin 2024, se tient à Villepinte le Salon Eurosatory, salon international de défense et de sécurité terrestre, où sont attendus plus de 2 000 exposants de nombreux pays. Vendredi 31 mai, le gouvernement français avait d’abord annoncé qu’il n'y aurait « aucun stand de l’industrie de défense israélienne » lors de l’édition 2024 du salon. Le 14 juin, le tribunal de Bobigny a ensuite ordonné l’interdiction de toute présence de sociétés d’armement israéliennes ou affiliées, ainsi que de toutes délégations israéliennes ou intermédiaires au salon. Le tribunal de Commerce de Paris a finalement ordonné la réintégration des entreprises israéliennes ce mardi matin.

Alors que la présence de toutes sociétés d’armement israéliennes ou affiliées, ainsi que de toutes délégations israéliennes ou intermédiaires au salon avaient été interdites, les visiteurs ont découvert lundi « le papier de la honte ». « Depuis l’ouverture du salon Eurosatory de la Défense et de la Sécurité [lundi matin], les seuls visiteurs israéliens ou représentant une entreprise israélienne sont contraints pour entrer de signer une déclaration disant qu’ils ne travaillent pas pour une entreprise israélienne de défense. »

Le Président du Crif a réagi sur X, indiquant notamment : « Il ne s’agit plus seulement d’interdire un stand aux entreprises israéliennes, décision de boycott déjà scandaleuse, mais bien de stigmatiser et de mettre à l’index les Israéliens eux-mêmes ! Une discrimination obscène. Deux décisions judiciaires doivent être rendues demain matin. La justice doit avoir le courage et la clairvoyance de condamner ces pratiques infamantes, indignes de la France ! »

 

 

 

Le Président du Crif s’est par ailleurs entretenu avec le dirigeant du salon Eurosatory.

 

Le soir même, l'entreprise réagissait au tweet du Président du Crif, indiquant que ce « formulaire [était] une initiative très malheureuse, décidée dans l’urgence du fait de la décision de justice du 14 juin. Le COGES adresse ses excuses et rappelle qu’il a fait appel contre la décision du tribunal de Bobigny. » Les organisateurs du salon Eurosatory avait d'ailleurs indiqué samedi 15 juin faire appel de l'interdiction par la justice de la participation des industriels israéliens de l'armement à l'événement. 

 

 

Ce mardi matin, le tribunal de commerce de Paris a finalement ordonné la suspension de l’interdiction d’exposer visant les entreprises israéliennes, jugeant cette mesure « discriminatoire ». 

 

 

La justice avait été saisie notamment par la Chambre de commerce France-Israël, représentetée par Patrick Klugman, Coges Events, représenté par Patrick Maisonneuve, et la société israélienne Draco, représenté par le cabinet Veil Jourde, après le boycott des fabricants d’armes israéliens décrété par le gouvernement français.