Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier - Les midterms et Israël

10 Novembre 2022 | 104 vue(s)
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Actualité

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

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Opinion

Scoop : l’appel au boycott est illégal en France

 

Et vous, comment définiriez-vous l’humour juif ?

Pour vous donner le goût des vacances, le Crif vous fait voyager et lance sur ses réseaux la campagne "Juifs du Monde". Ensemble, partons à la découverte des populations juives du monde, de leurs histoires et de leurs traditions. Aujourd’hui, embarquement immédiat pour Hong Kong !

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Pour ceux qui croient dans la démocratie, les élections américaines offrent parfois des scénarios que Hitchcock n’aurait pas désavoués. On se rappelle l’élection de l’an 2000 et le laborieux recomptage  des votes en Floride avant que GW Bush soit déclaré Président des Etats Unis.

Cette fois-ci, il semble que nous devrons attendre une nouvelle élection en Georgie pour savoir si le Sénat restera démocrate ou s’il deviendra Républicain. En effet, la loi de cet Etat stipule que le vainqueur doit obtenir la majorité des votes. Or un candidat libertarien a obtenu 2% des suffrages, et le minime écart de 15 000 voix sur 2 millions entre les deux candidats principaux, ne leur donne à chacun que 49%. Le démocrate est en tête et le républicain, un footballeur trumpiste  traine un vilain passé de violences et aurait  obligé ses compagnes à avorter, alors qu’il prône l’interdiction de l’avortement. Sachant qu’au deuxième tour les électeurs démocrates se déplacent moins que les républicains, socialement plus favorisés, le Sénat, donc le contrôle de la politique financière du plus grand pays du monde basculera ou non dans les mains des républicains sur des bases plus que fragiles.

En tout cas, il n’y a pas eu de vague rouge aux élections américaines à mi-mandat. Pour rappel, le rouge aux Etats Unis, ce sont les Républicains, Donald Trump n’est pas devenu marxiste. Son parti a emporté une assez maigre victoire. Biden a sauvé les meubles, rien de comparable avec la défaite de Obama aux midterms de 2010 ou celle du même Trump en 2018.

Je l’ai vérifié, depuis la guerre, il n’y a que deux années où le parti du Président ait renforcé sa position au cours des Midterms: 1998, où l’affaire Monica Lewinsky aurait bénéficié à Clinton, beaucoup d’électeurs étant excédés par la violence des attaques contre lui et 2002 où les Américains, après les attentats du 11 septembre, ont fait corps autour de leur président. Jo Biden a bénéficié des juges républicains de la Cour Suprême qui en juin ont autorisé les Etats à interdire l’IVG ce qui a par contre-coup mis en fureur des électeurs jusque-là indécis. Dans un pays démocratique, tout excès peut provoquer un effet boomerang. Des dossiers contre lui mal ficelés et Netanyahu a su mobiliser autour de lui. Quant au discours incendiaire de Jean Luc Mélenchon chacun sait qu’il aide Marine Le Pen. Dans une dictature, en revanche, sataniser l’adversaire accélère une carrière.

Le Washington Post écrit que plus de 150 « deniers » vont entrer au Congrès, 150 parlementaires qui disent que le vote présidentiel de 2020 a été truqué. Cela n’est pas une opinion, c’est un mensonge , à l’encontre de toute enquête, de tout bon sens et de tout indice. Je n’ai pas plus de respect pour un individu qui défend ce hoax, fût-il ancien Président des Etats Unis et défenseur d’Israël, que je n’en ai pour quelqu’un qui dit que la terre est peut-être plate, que la Shoah n’est qu’une hypothèse et à celui qui prétend que critiquer l’idée que Allah promet 72 vierges à ceux qui tueront ses ennemis relève de l’islamophobie.

La vague de détestation d’Israël qui monte dans  les Universités et les mouvements de protestation woke ne se sera pas manifestée au cours de ces élections, où, à quelques exceptions près, les amis d’Israël ont été élus ou réélus, à l’instar de Ron de Santis de Floride, probable rival de Trump à la nomination républicaine aux futures présidentielles, qui avait promis d’être le plus pro-israélien des gouverneurs américains.

A ceux qui redoutaient  qu’il fût proche de la Squad, ce groupe de parlementaires démocrates anti-israéliens, John Fetterman, nouveau sénateur de Pennsylvanie, a insisté sur son affection pour Israël. Dans le même Etat, le nouveau gouverneur, largement élu, le démocrate Joshua Shapiro, est un Juif ouvertement et strictement pratiquant.

Biden et Netanyahu connaissent et vivent mieux que personne  la profondeur des liens qui unissent les Etats Unis et Israël. Il est absurde de penser qu’ils pourraient rompre ces liens à un moment où l’Iran devient le partenaire militaire majeur de la Russie, et il est maladroit de réclamer, comme l’a fait le mouvement conservative américain que Ben Gvir ne soit pas nommé ministre. Finalement Avigdor Liberman a été dans le passé persona non grata aux Etats Unis, cela ne l’a pas empêché d’exercer ses fonctions de ministre et les relations avec Israël n’ont pas cessé.

L’appel au désengagement des États Unis, aujourd’hui en Ukraine, mais à terme peut-être  aussi en Israël, existe dans le camp républicain. L’archi célèbre journaliste de Fox News, Tucker Carlson, dont on dit qu’il est le mentor intellectuel de Donald Trump en est un exemple.

Cela dit, la désignation d’un kahaniste au gouvernement israélien n’est pas  un acte anodin. En cette semaine où on a commémoré l’assassinat de Rabin, comment oublier les paroles du jeune Ben Gvir « Nous avons buté sa voiture, maintenant nous allons buter l’homme ». Comment ne pas hurler quand son allié Smotrich, lui aussi promis à un avenir ministériel, ressort la fable inepte du complot du Shin Bet à l’origine  l’assassinat?

Je suis convaincu que Benjamin Netanyahu a un sens profond de sa place dans l’histoire et que la défense d’Israël prime toutes les considérations partisanes. C’est pourquoi je voudrais dédier cette chronique en disant à mon petit fils Ben, qui ce matin achève à Jérusalem le Masa Kumta, sa marche de 50 Km barda sur le dos,  à l’issue de laquelle il recevra son béret rouge de parachutiste, toute la fierté et l’amour de son grand-père.

Richard Prasquier