Richard Prasquier

Ancien Président du CRIF

Le billet de Richard Prasquier – D’une barbarie à l’autre

28 Octobre 2024 | 250 vue(s)
Catégorie(s) :
France

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

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Je ne comptais pas en parler. En cette fin de Souccot, comment évoquer autre chose que le Simhat Torah de l’an dernier et les scènes atroces que nous avons vues sur les réseaux sociaux où elles étaient exhibées avec fierté par leurs auteurs et accueillies avec enthousiasme par beaucoup de leurs concitoyens ?

C’est aux familles d’otages que vont mes pensées. Je peux me représenter ce que ressentent des parents qui viennent de perdre leur enfant, mais pas ce que ressentent des parents qui depuis un an se demandent si leur enfant est vivant ou mort, et dans le premier cas, savent qu’il est en enfer.

Un an entier…
Des propos anti-israéliens ont scandé les interventions d’un Président de la République en mal de visibilité et en déshérence de politique intérieure. Ses déclarations qui se voulaient gaulliennes et menaçantes mais n’étaient que mensongères et blessantes ont mis en lumière l’insignifiance actuelle de la voix de notre pays. Beaucoup en ont décrit le caractère futile, et, eu égard à la gravité de la situation présente et aux incertitudes sur les jours prochains (Iran, élections américaines…) je ne voulais pas commenter ces soubresauts d’une moraline douteuse.

Contrairement à beaucoup de ses homologues occidentaux, Emmanuel Macron ne s’est pas réjoui de la mort de Sinwar. Probablement était-il mécontent, car Israël avait eu l’audace de ne pas l’écouter quand il réclamait à Gaza un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Celui-ci aurait placé le chef sanguinaire du Hamas en posture de résistant glorieux face à la machine de guerre israélienne. Dans un monde où l’image compte plus que la réalité, c’était une recette infaillible pour encourager les imitateurs…

Si j’écris sur ce sujet, c’est après l’accusation de barbarie appliquée à Israël dans une surenchère verbale vraiment insupportable. Depuis des années les critiques d’Emmanuel Macron envers le Hezbollah sont pesées au cordeau, gardant une imaginaire distinction, probablement concoctée par un esprit subtil du Quai d’Orsay, entre une branche militaire et une branche politique, évitant de lui attribuer la responsabilité dans l’explosion du port de Beyrouth et de lui rappeler l’assassinat de 58 parachutistes français en 1983. Le Président parle du Liban comme s’il était un modèle de démocratie, alors que, comme le souligne le journaliste Christophe Ayad, le Hezbollah n’est pas un État dans l’État, mais est devenu un État au-dessus de l’État.

Sa raison d’être est de servir par son arsenal de protection à un Iran qui n’a pas développé des moyens de défense suffisants. L’Iran est le seul donneur d’ordre du Hezbollah avec un seul objectif proclamé : la destruction d’Israël.

Un Hezbollah hors d’état de nuire fragilise l’Iran, régime obscurantiste terrifiant, meilleur allié de Poutine et ennemi implacable de tout ce à quoi nous attachons de l’importance dans nos démocraties si apeurées.

Oui, la guerre contre le Hezbollah ne tue pas seulement des militants armés mais des civils innocents dont certains sont des enfants. Non, il n’est pas question de nier les souffrances des Libanais dans la tourmente. Mais nombre d’entre eux, qui n’osent le dire publiquement, savent que le Liban était incapable de se débarrasser de ce cancer, tout comme la France de 1944 était incapable de se défendre seule contre les nazis et leurs collaborateurs.

Personne, pourtant, sinon Philippe Henriot et ses criminels acolytes, n’a osé qualifier les bombardements alliés sur les villes normandes d’actes barbares. Ils étaient nécessaires. La guerre est terrible et quand l’ennemi est le nazi ou le Hezbollah, ce ne peut pas être un combat à fleuret moucheté.

Et puisqu’il parle de barbarie peut-on rappeler au Président de la République que lui-même a été chef de guerre au Moyen-Orient ? La France faisait partie d’une coalition internationale pendant les batailles de Mossoul et de Raqqa. Les forces aériennes françaises ont pilonné ces deux villes qui ont été rasées à 80 %. On estime à au moins 15 000 les pertes civiles pour 8 000 combattants tués de Daech. Il y a eu au moins 1,3 millions de réfugiés.

Le Président Macron n’a eu alors de cesse de se féliciter de la contribution française à l’éradication de Daech. C’était parfaitement justifié et il n’a évidemment jamais utilisé le terme de barbarie pour qualifier son action. Pourtant les morts n’étaient pas tous, très loin de là, des combattants de l’État islamique…

Cette différence de terminologie provient-elle du fait que le Hezbollah serait un mouvement honorable alors que Daech ne l’était pas, ou bien du fait qu’Israël n’a pas les mêmes droits d’agir que la France ? Deux graves et immorales erreurs d’appréciation…

 

Richard Prasquier, Président d’honneur du Crif

 

 

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