Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Hanoucca - Voeux du Président du Crif pour Hanoucca

20 Décembre 2022 | 46 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Pages

Antisémitisme

Dimanche 12 janvier 2020, le Crif a organisé un voyage de mémoire à Auschwitz-Birkenau. À l'issue de cette journée, je me suis exprimé devant les participants. Voici les quelques mots prononcés.

 

 

Dans cette éditorial, je m'exprime sur les nombreux actes de haines survenus en France et dans le monde en 2019. Je formule également mes voeux de sécurité et de paix pour cette nouvelle année.

 

Meyer Habib, il y a ceux qui l'aiment et ceux qui l'ont en exècre. Mais on ne peut en aucun cas tolérer un tel déferlement de haine antisémite.

Discours prononcé lors de la Plénière de clôture.

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Pages

Opinion
Le 10 janvier 2023, Yonathan Arfi, Président du Crif, s'est rendu à la cérémonie en hommage aux victimes de la rafle de Libourne du 10 janvier 1944. Il a prononcé un discours dans la cour de l'école Myriam Errera, arrêtée à Libourne et déportée sans retour à Auschwitz-Birkeneau, en présence notamment de Josette Mélinon, rescapée et cousine de Myriam Errera.  
 

Pages

À l'occasion de la fête juive de Hanoucca, découvrez les vœux du Président du Crif, Yonathan Arfi.
 

Hanoucca ou la victoire de l'impossible

 

Nous pourrions raconter l'histoire de Hanoucca comme celle d'un petit village gaulois qui résiste à l'envahisseur romain, sauf que les gaulois sont juifs et les romains sont grecs.

La fête de Hanoucca, qui a commencé dimanche soir, symbolise pour les Juifs la célébration de la résistance à la fois spirituelle, culturelle et militaire à l'oppression grecque d'Antiochus IV. Peu nombreux mais déterminés, les Maccabées ont démontré que l'ordre naturel des choses peut toujours être renversé.

Hanoucca n'est pas la fête la plus importante du judaïsme. Mais elle a légué à l'histoire juive un principe de vie, qui nous guide jusqu'à aujourd'hui : le refus obstiné du fatalisme. Les Juifs ne peuvent se permettre le luxe du défaitisme. Nous sommes condamnés à croire en l'impossible.

Il y a dans le dialogue entre le génie français et l'âme juive, cet attachement partagé à l'esprit de résistance. Quitte à devoir repousser les limites du possible.

On prête parfois à Napoléon, l'expression "Impossible n'est pas français!". Nous, Français juifs, complétons cette maxime en rappelant chaque année à l'occasion de Hanoucca : "Ness Gadol Haya Sham" ("un grand miracle a eu lieu là-bas"), pour signifier que rien n'est joué d'avance.

Comme dans toutes les histoires de résistance, il s'agit à la fois d'un message aux siens et d'un message au monde. Si Hanoucca célèbre la persévérance juive dans l'Histoire, elle affirme dans le même temps la victoire des Lumières contre tous les obscurantismes.

À l'heure où les périls identitaires montent sur nos sociétés et où la haine des Juifs, où qu'ils vivent, semble s'être à nouveau décomplexée, rappelons nous ainsi collectivement de la leçon de Hanoucca : il ne tient qu'à nous d'éclairer notre chemin.

Bonnes fêtes de Hanoucca à tous !

Yonathan Arfi, Président du Crif

Visuels-f-tes-2022-2023-Pr-sentation-169-4

Maintenance

Le site du Crif est actuellement en maintenance