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Publié le 19 septembre dans Ouest-France
Dans une salle du collège Gambetta, à Carentan-les-Marais, dans la Manche, des élèves de 3e patientent dans un brouhaha exacerbé par l’excitation de rencontrer, pour la première fois, vendredi 17 septembre 2021, Marcelle Bromberg.
Chemise bleu ciel ouverte sur un tee-shirt blanc, lunettes de vue et masque se rencontrant sur son visage, cette Saint-Loise vient raconter son histoire. L’histoire d’une petite fille juive, obligée de vivre cachée alors que la Seconde Guerre Mondiale fait rage.
Pas le temps de lui accrocher son micro-cravate, elle se lance dans un récit passionnant.
« On ignorait ce qu’il risquait de nous arriver »
« Mes parents sont arrivés à Saint-Lô de Paris en 1934. Mon père, Jules Pipkis, était représentant de commerce. Ma mère, Berthe, était première main dans la haute couture. C’était la crise depuis le krach boursier de 1929. Mes parents ont perdu leur travail et quelqu’un de la famille leur a proposé la gérance d’un petit magasin à Saint-Lô. Je suis née en 1936, tout allait bien, mais la guerre a été déclarée en septembre 1939. »
Son père est enrôlé dans l’armée française, puis fait prisonnier en 1940, dans la caserne de Saint-Lô. « Ma mère pouvait aller le voir. Mais il n’y avait pas la télévision, on ignorait ce qu’il se passait en Allemagne et ce qu’il risquait de nous arriver.
Pendant la guerre, Marcelle avait 6 ans.
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