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Publié le 26 Juin 2024

Élections législatives - Ni RN, ni LFI : 6 arguments pour contrer les extrêmes

« Ni RN, ni LFI. » Les 30 juin et 7 juillet prochains, nous sommes tous appelés aux urnes pour élire nos représentants législatifs. Le danger des extrêmes n’a jamais été aussi fort. Ensemble, mobilisons nous contre celles et ceux qui représentent un danger pour la République. Découvrez six arguments pour contrer le Rassemblement National (RN) et six autres pour contrer La France insoumise (LFI).

 

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6 arguments pour contrer le Rassemblement National (RN) : 

 

L’exclusion de Jean-Marie Le Pen en 2015, le changement de son nom en 2018 et un discours policé suffisent-ils à rendre le Rassemblement national (RN) acceptable ?
Comment le RN parvient-il à duper les Français ?

 

1. Le RN revendique sa continuité avec le FN

  • Fin 2022, le RN organisait un colloque à l’Assemblée nationale pour célébrer ses 50 ans d’existence.
  • À l’occasion de cet anniversaire, Marine Le Pen a écrit : « Les historiens retiendront qu’en 1972 est née en France la force politique qui a eu la lucidité de tenir allumée entre ses mains, dans les vents et la tempête, la flamme de la Nation ».
  • En 2022 se tenait également le 18e congrès du parti, les 14 premiers ayant été présidés par Jean-Marie Le Pen.

 

2. Le RN instrumentalise les Juifs pour gagner en respectabilité

  • Le RN se positionne depuis le 7 octobre comme le « bouclier des Français de confession juive ».
  • En réalité, il ne dénonce l’antisémitisme que lorsqu’il vient du camp opposé. Après le 7 octobre, les députés RN ont refusé de voter le seul texte de loi destiné à lutter contre l’antisémitisme.
  • Le RN n’a jamais condamné officiellement les positions antisémites de ses fondateurs. Le 5 novembre 2023, Jordan Bardella a déclaré sur BFM TV : « Je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite ».
  • La question de l’antisémitisme demeure en fait le dernier verrou pour obtenir une légitimité à gouverner. Comme le reconnaissait lui-même Louis Aliot en 2013 : « C’est l’antisémitisme qui empêche les gens de voter pour nous. [...] À partir du moment où vous faites sauter ce verrou idéologique, vous libérez le reste ».

 

3. Le RN est toujours le parti des racistes et des antisémites

  • Selon la Radiographie de l’antisémitisme 2024 (AJC, Fondapol, Ifop), 44 % des électeurs du RN adhèrent fortement aux préjugés antisémites, contre 34 % de la population française.
  • Frédéric Boccaletti, député sortant de la 7e circonscription du Var et candidat à sa réélection, est l’ancien propriétaire d’une librairie d’extrême droite négationniste.
  • Agnès Pageard, candidate dans la 10e circonscription de Paris, a publié de nombreux tweets antisémites, notamment : « Momo n’a pas de pouvoir, les Lang, Attali, Finkelkraut, Duhamel, Kouchner, Fabius, Guigou, Cohn Bendit, BHL… oui. »
  • Françoise Billaud, candidate dans la 1ère circonscription des Côtes-d’Armor, partageait sur Facebook des publications en hommage à Philippe Pétain ou des figures collaborationnistes.
  • Joseph Martin, candidat de la 1ère circonscription du Morbihan, a écrit en octobre 2018 : « Le gaz a rendu justice aux victimes de la Shoah ».
  • Des figures connues pour leur racisme et leur antisémitisme continuent d’y jouer un rôle important : Bruno Gollnisch, Axel Loustau, Frédéric Chatillon…

 

4. Le programme du RN met au ban une partie des citoyens français

  • Le RN assume de mettre au ban de la société les citoyens binationaux en leur interdisant l’accès à un certain nombre de postes « stratégiques ».
  • L'interdiction de l'abattage rituel figurait en 2022 en 13e position des 22 mesures prioritaires du RN. Jordan Bardella avait confirmé qu’elle vaudrait également pour la viande importée. Conséquence : les Français juifs et musulmans ne pourraient plus consommer de viande, une atteinte sans précédent à leur liberté de conscience et de culte.
  • Le RN invoquait comme justification le bien-être animal, un motif qui interroge alors que le programme environnemental du RN est à rebours de toutes les préoccupations écologiques (suppression des crédits pour la transition énergétique, rétablissement des moteurs thermiques).
  • À une semaine des élections, le RN est revenu partiellement sur cette mesure historique du parti, s’ajoutant à la longue liste des mesures compromises durant cette campagne.

 

5. Le RN est le parti des ennemis de la France

  • En 2022, le RN propose dans son programme une alliance avec la Russie en matière de défense. Alors que la Russie est aujourd’hui le premier partenaire de l’Iran, une telle alliance menacerait la sécurité d'Israël.
  • Le RN n’a jamais soutenu les sanctions économiques contre la Russie. Tous les élus RN étaient absents lors du vote des sanctions européennes en avril 2022. En mars 2024, les députés se sont abstenus lors du vote sur le plan de soutien de la France à l’Ukraine.
  • Alors que la Russie met en œuvre une réelle stratégie de déstabilisation de la démocratie française, une commission d’enquête relative aux ingérences étrangères a qualifié le RN de « courroie de transmission » du pouvoir russe.
  • Au moins 15 des candidats investis pour les élections législatives ont effectué des missions d’observation électorale pour la Russie ou ont dirigé des associations soutenant le pouvoir en place.

 

6. Le RN menace gravement les droits des femmes

  • En 2023, le groupe RN à l’Assemblée nationale a été le seul à voter contre la proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique.
  • Le RN menace le droit à l’avortement. En février 2022, les députés RN ont déposé un amendement contre l’allongement du délai d’IVG de douze à quatorze semaines.
  • En juin 2021, le RN vote contre l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
  • En juin 2023, au Parlement européen, les élus RN ont choisi de s’abstenir de voter une résolution sur le harcèlement sexuel dans l’Union européenne.

 

 

 

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6 ARGUMENTS POUR CONTRER La France Insoumise (lfi) : 

 

Alors que 92 % des Français juifs considèrent que La France insoumise (LFI) contribue à la montée de l’antisémitisme en France, le parti refuse de voir la réalité en face.
En quoi représente-t-il un danger pour la République ?

 

1. LFI recycle les pires théories antisémites et complotistes

  • Les Juifs comme peuple déicide : « Je ne sais pas si Jésus était sur la croix, je sais qui l’y a mis, paraît-il, ce sont ses propres compatriotes » (J.-L. Mélenchon, 2020)
  • Les Juifs contrôlent la politique : « Retraite à points, Europe allemande et néolibérale, capitalisme vert, génuflexion devant les ukases arrogants des communautariste du Crif: c’est non » (J.-L. Mélenchon à propos de la défaite du parti travailliste anglais, 2019), « À la demande du Crif » (Rima Hassan à propos d’une décision du ministre Stéphane Séjourné, 2024).
  • Les Juifs contrôlent les médias : « Même propriétaire, même mensonge » (J.-L. Mélenchon au sujet de Patrick Drahi, 2023).
  • Emploi d’une rhétorique relative à la Shoah : Yaël Braun-Pivet accusée de « camper à Tel-Aviv » (J.-L. Mélenchon, 2023), Élisabeth Borne comparée à une « rescapée » (Mathilde Panot, 2022).
  • Recours à des références complotistes : mention des « Dragons célestes » par David Guiraud.
  • Selon la Radiographie de l’antisémitisme 2024 (AJC, Fondapol, IFOP), 46 % des électeurs de LFI adhèrent fortement aux préjugés antisémites, contre 34 % de la population française. J.-L. Mélenchon estime quant à lui que l’antisémitisme est « résiduel ».

 

2. LFI a un gros problème avec la démocratie

  • Le fonctionnement interne de LFI est aux antipodes des principes démocratiques. En décembre 2022, Manuel Bompard a pris la tête du parti sans vote ni consultation des militants.
  • Tout membre du parti exprimant une position dissidente de celle de Jean-Luc Mélenchon risque une mise à l’écart. Raquel Garrido avait été convoquée fin 2023 pour avoir déclaré son « aspiration à changer [le] mode de fonctionnement [de LFI] ». Des députés sortants ayant exprimé des opinions divergentes n’ont pas été réinvestis pour les prochaines élections.
  • LFI apporte un soutien systématique à des dictatures ennemies de la démocratie et des droits de l’Homme (Russie de Poutine, Syrie d’Al-Assad, Venezuela de Chavez et Maduro…).

 

3. LFI est complaisant avec le terrorisme

  • Après les attaques du 7 octobre, LFI n’a jamais qualifié le Hamas de terroriste, bien qu’il figure sur la liste des organisations reconnues comme telles par l’Union européenne (et donc la France). Sur Sud Radio, Danièle Obono avait été jusqu’à qualifier le Hamas de mouvement de résistance.
  • Ayant tenté d’entrer à Gaza deux jours avant ces attaques, le député Thomas Portes a rencontré au Caire le dirigeant d’une ONG liée au Hamas.
  • LFI est un fervent soutien du franco-palestinien Salah Hamouri, affilié au FPLP et ayant plaidé coupable dans le projet d’assassiner un rabbin. Sur BFM TV, Manuel Bompard avait d’ailleurs refusé de reconnaître le FPLP comme organisation terroriste, elle qui figure aussi sur la liste de l’UE.
  • Mathilde Panot et Rima Hassan ont été entendues dans le cadre d’enquêtes pour « apologie du terrorisme » après leurs propos tenus sur le conflit au Proche-Orient.

 

4. LFI choisit la violence plutôt que l’État de droit

  • LFI multiplie les appels au désordre et à la violence. Lors de la réforme des retraites, Louis Boyard a appelé les lycéens et étudiants au blocus de leur établissement, tandis que Thomas Portes a pris la pose avec un ballon sur lequel figurait le visage du ministre Olivier Dussopt.
  • LFI porte atteinte aux institutions républicaines. Sébastien Delogu a introduit un drapeau palestinien dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Rima Hassan a menacé de mener une insurrection à l’Élysée.
  • Avant de se raviser face à la polémique, LFI a réinvesti le député Adrien Quatennens, condamné à 4 mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Le parti a également donné l’investiture à Raphaël Arnault, fiché S, visé par des plaintes pour violences et menaces de mort.

 

5. LFI favorise le communautarisme

  • Rima Hassan a dénoncé le « racisme systémique » en France, et a également déclaré : « Cette époque du porte-parolat est révolue. Nous la voulons derrière nous car tout ce qui est fait sans nous est fait contre nous », allant à l’encontre du principe d’universalisme.
  • LFI instrumentalise le conflit au Proche-Orient à des fins électorales, en portant le sujet au centre du débat.

 

6. La gauche républicaine s’est compromise dans un accord avec LFI

  • Alors que la lutte contre l’antisémitisme a été la colonne vertébrale de la gauche républicaine, elle a renié ses principes en acceptant un accord avec LFI.
  • Le PS, le PCF, EELV et Place publique ont signé une charte contre l’antisémitisme que LFI a refusé de signer.
  • Des élus de la gauche républicaine (Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Jérôme Guedj) ont eu le courage de refuser cette alliance. Il est encore possible pour les autre élus de gauche d’en faire de même.

 

 

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