Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Discours du Président du Crif, Yonathan Arfi, à l’occasion de la cérémonie d'hommage aux victimes du 7 Octobre et de soutien aux otages

09 Octobre 2024 | 83 vue(s)
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France

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Neuf ans après l’assassinat d’Ilan Halimi, voici la « chronique d’une barbarie et de ses conséquences médiatiques, politiques et judiciaires »,  par Marc Knobel, historien, chercheur, directeur des Études du CRIF

 

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

L'antisémitisme est comme une bête particulièrement enragée et puante. Il rôde, nous ne le savons que trop bien...

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

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Actualité

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

Portrait de Gil Taïeb
Nous sommes debout
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03 Avril 2017
Catégorie : France, Actualité, Opinion

Samedi 1er avril place du Châtelet se sont réunies une centaine de membres du Collectif Boycott Israël

Francis Kalifat, the Crif President gave a speech at the annual Crif's dinner 2017. 

Le judaïsme indien est assez méconnu en France. Pourtant, il est d'une implantation millénaire. Il y avait environ 35 000 Juifs aux Indes lors de la création de l'État d'Israël

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Pages

Crédit photo : ©Alain Azria

 

Dôme de Paris, Lundi 7 octobre 2024

 

« Monsieur le Premier ministre, cher Michel Barnier, merci du fond du cœur de votre présence,

Monsieur le Président de la République, cher Nicolas Sarkozy,

Monsieur le Président de la République, cher François Hollande,

Madame la Présidente de l’Assemblée nationale, chère Yaël Braun-Pivet,

Messieurs les anciens Premiers ministres, chers Manuel Valls, Gabriel Attal,

Mesdames et messieurs les ministres et secrétaire d’Etat,

Madame et monsieur les Présidents de région, chère Valérie Pécresse et Xavier Bertrand,

Messieurs les préfets,

Mesdames et messieurs les élus,

Mesdames et messieurs les ambassadeurs,

Monsieur le Grand Rabbin de France,

Messieurs les Présidents du Fonds Social Juif Unifié, du Consistoire et de la LICRA,

Mesdames et messieurs les représentants religieux,

Mesdames et messieurs les présidentes et présidents d’associations,

Chères familles Ghanassia, Radoux, Kalderon et Yahalomi, dont nous partageons la douleur,

Chers amis,

 

Comment sommes-nous déjà le 7 octobre alors que nous sommes encore le 7 octobre ?

C’était hier. C’était il y a une éternité. Cette journée reste pour toujours entachée par le sang des victimes, les images insoutenables, les témoignages bouleversants. Un abîme dans nos cœurs et nos consciences.

Un an. Dans la tradition juive, c’est le passage symbolique du temps du deuil à celui du souvenir. Mais comment passer au temps du souvenir alors que des otages sont toujours retenus à Gaza, alors que la guerre existentielle d’Israël fait toujours rage ?

Peut-être, en fermant un instant les yeux, pour nous recueillir devant ces 1200 visages assassinés, autant de vies profanées et de destins brisés.

Vivian, Adi, Valentin, Keshet, Noya, Tamar, … nous ne pouvons tous les nommer ici. Des nouveau-nés qui s’éveillaient au monde, des enfants promis à des lendemains ensoleillés, une jeunesse dansante et débordante de vie, des parents fiers et heureux, des anciens, témoins des heures de gloire, comme des meurtrissures de l’Histoire d’Israël et du peuple juif.

Mila, Or, Shani, Amar, Amit, Céline… livrés ce jour-là à la violence aveugle de tueurs islamistes fanatisés, galvanisés par un antisémitisme féroce et débridé.

Des lieux de vie sont transformés en zones de torture, des places de fête en lieux de carnage. Kfar Aza, Nir Oz, Beeri, Nova... Ces noms résonnent désormais aussi comme les stigmates de la haine antisémite qui traverse les siècles.

Le 7 octobre, Israël est touché en plein cœur. Pour les Juifs où qu’ils vivent, c’est la sidération puis un vertigineux sentiment de vulnérabilité. Mais au-delà, l’effroi saisit tous les esprits épris de liberté. Et la France est aussi directement frappée par cet assaut terroriste, qui emporte la vie de 48 de nos concitoyens.

Il y a un an, les hordes du Hamas ont tué, violé, brûlé, mutilé, blessé et pris en otage des enfants, des femmes, des hommes libres. 250 personnes enlevées, emmenées de force dans les plus sinistres des prisons.

Naama, Romy, Agam, Doron, Liri, Karina,… Ecoutons les cris de désespoir de leurs mères. Elles savent leurs filles livrées depuis un an aux sévices de leurs geôliers.

Kfir, Ariel, Shiri, Bar, Omri, Tal, Shlomo… Il reste à ce jour 100 otages, dont 2 Français, Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi. 100 libérations attendues, espérées avec angoisse par leurs proches. Comment nous sentir vraiment libres quand nous les savons eux encore captifs ?

A chacune des victimes, nous pourrions adresser les mots de Victor Hugo : « Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis. »

Rien ni personne n’échappe au 7-Octobre.

Le deuil n’avait pas commencé que déjà, les fronts de la guerre s’ouvraient dans toute la région pour s’en prendre à Israël : au Nord, au Sud lointain, et à l’Est. Israël, encore et toujours attaqué par des ennemis lui refusant le droit de vivre. Ce soir rappelons ce principe : hier comme aujourd’hui, le droit de vivre, c’est d’abord le droit et les moyens de se défendre.

Le deuil n’avait pas commencé que partout, l’antisémitisme se propageait. Le 7-Octobre est l’épicentre d’un puissant séisme antisémite dont les répliques se font sentir aux quatre coins du monde : les images en temps réel du meurtre de Juifs sont entendues par les antisémites comme un appel à passer à l’acte. Comment concevoir qu’au lieu de rencontrer un immense élan d’empathie, les Juifs doivent faire face à une déferlante d’hostilités renouvelées ?

A Los Angeles, au Daghestan, sur les campus de Columbia ou de Sciences Po, dans les rues de Berlin, Londres ou Paris une inversion accusatoire contre Israël et les Juifs accusés de génocide, permet désormais à la violence de s’opérer au nom de l’humanisme. En signifiant la destruction d’Israël, « From the river to the sea » est le premier slogan à visée génocidaire prétendant libérer un peuple au nom d’un génocide imaginaire.

Les antisémites cherchent de prétendues raisons à leurs gestes : ce prétexte s’appelle aujourd’hui Israël. Bien-sûr la solidarité avec des civils en détresse ne sera jamais illégitime mais le nom de Gaza est aujourd’hui devenu aussi un cri de ralliement contre les Juifs, jugés coupables du crime ultime de sionisme. Tragiques confusions.

Monsieur le Premier ministre, à tous ceux que ces répliques antisémites ont meurtris dans leur chair ou dans leur âme, je veux avec vous ajouter un nom : Dominique Bernard, assassiné le 13 octobre dans son lycée à Arras, par un terroriste islamiste. Dominique Bernard est aussi une victime française du 7-Octobre. Nous ne l’oublions pas.

Personne n’échappe au 7-Octobre. Pourtant, dans ce tunnel d’inhumanité, une lumière n’a jamais cessé de nous tenir éveillés. Cette espérance, c’est celle de ces Français, juifs ou non, qui, depuis un an affichent sans relâche les noms et les visages des otages sur les murs de nos villes. Grâce à eux, grâce à vous tous qui êtes là ce soir, les crimes du Hamas n’auront jamais l’oubli pour complices.

Le 7-Octobre est un choc français. Un clivage idéologique sépare désormais le camp du déshonneur, qui avec LFI voit des résistants là où la conscience universelle reconnaît des terroristes, et celui des Français qui comprennent que le 7-Octobre menace toutes nos démocraties, loin des seules frontières d’Israël.

LFI a choisi d’hystériser notre débat public en cultivant le clientélisme et les assignations identitaires. Je le dis avec gravité : que LFI trouve encore des alliés au sein de la gauche républicaine est un outrage, une trahison !

Heureusement, des acteurs républicains refusent la facilité de la démagogie. Ils ont le courage de la vérité, celui de dénoncer l’antisémitisme comme de rappeler le droit et le devoir d’Israël de se défendre. Beaucoup sont présents ce soir. Merci de les applaudir.

Personne n'échappe au 7-Octobre. Au Proche-Orient mais aussi en France, notre monde se dévoile imprévisible et inquiétant : je veux pourtant croire qu’ensemble nous saurons dessiner un avenir plus fraternel, plus serein.

Ensemble, nous déplorons toutes les victimes civiles, israéliennes comme palestiniennes, sacrifiées et jetées dans la guerre par le Hamas. Mais jamais le Hamas ne viendra à bout de notre espérance de paix ! Jamais il ne vaincra l’aspiration, à la fois si juive et si française, à un monde meilleur !

 

***

Chers amis,

 

Comment sommes-nous déjà le 7 octobre alors que nous sommes encore le 7 octobre ?

Le 7-Octobre, c’était il y a un an. Il nous faut, toujours et encore, dépasser la douleur et la sidération pour agir.
Toujours et encore, nous souvenir de Eden, Hersch, Eliyah, Maya, Yotam, Orion,… et de tous les autres, pour construire un monde où la dignité l’emportera sur la lâcheté, la fraternité sur la haine, l’espérance sur le chaos.

Je vous remercie. »

 

Yonathan Arfi, Président du Crif

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