Yonathan Arfi

Le nouveau Président du Crif, un militant juif et citoyen

Colloque « Les Juifs dans la République : entre promesse universaliste et regain de l'antisémitisme » - Discours du Président du Crif

28 Septembre 2023 | 122 vue(s)
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France

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

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Actualité

Johnny est malade. Oui, le grand Johnny. Lundi, la fille de Johnny Hallyday avait annoncé que son père souffrait d'un cancer avant de crier au piratage de son compte. Ce mercredi soir, c'est finalement le chanteur lui-même qui prend soin d'envoyer un mot sur Twitter pour rassurer ces fans. Si on lui a dépisté « des cellules cancéreuses » pour lesquelles il est « traité », il assure être confiant sur son suivi. "Mes jours ne sont pas aujourd'hui en danger, rappelle L’Express du 9 mars.

Cela paraîtra peut-être étrange à certains de mes lecteurs, mais j’aime Johnny, j’aime son timbre de voix, j’aime aussi certaines de ces chansons, je suis presque, presque un fan.

Pourquoi dans cette affaire, est-ce Bensoussan qui seul est poursuivi en justice et non pas simultanément Smaïn Laacher ?

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

L’Amitié judéo-chrétienne de France - dont plusieurs militants du Crif sont membres du Comité Directeur - a tenu dimanche 29 janvier son Conseil national, l’occasion pour nous de donner quelques nouvelles du front du dialogue.

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

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Crédits photos : ©Alain Azria

 

À l'occasion de l'anniversaire du vote du décret d'émancipation des Juifs de 1791, s'est tenu mercredi 27 septembre, le premier colloque du Crif « Les Juifs dans la République : entre promesse universaliste et regain de l'antisémitisme » à l’Assemblée nationale.

 

***

 

Madame la vice-présidente de l’Assemblée nationale

Mesdames et Messieurs les députés

Monsieur le Grand rabbin de France,

Mesdames et Messieurs les orateurs et oratrices de ce colloque,

Mesdames et Messieurs,

 

Chacun a une date de naissance personnelle. Les Français juifs ont également une date de naissance collective : nous sommes nés le 27 septembre 1791.

 

Il y a 232 ans, jour pour jour, l’Assemblée nationale constituante adoptait le décret d’Émancipation des Juifs de France et faisait entrer 40 000 Juifs dans la citoyenneté française.

 

Le texte est aussi court que l’ambition est grande. Le cœur de cette promesse tient en quelques mots : « L’Assemblée nationale révoque tous ajournements, réserves et exceptions […] relativement aux individus juifs qui prêteront le serment civique […] ».

Ce jour-là, les Juifs de France sont promus pour la première fois en Europe au rang de citoyens comme les autres. Il y avait auparavant des Juifs de France depuis près de 2 000 ans, il y a du jour au lendemain, si l’on peut dire, des Français juifs.

 

Le 27 septembre 1791 c’est aussi le triomphe de l’universalisme des Droits de l’Homme, un pas de plus vers la concrétisation politique de la philosophie des Lumières et vers la création de la République française, proclamée le 22 septembre 1792.

Ce matin de septembre 1791, l’idéal républicain en gestation a mis son projet politique en cohérence avec son ambition universaliste en émancipant les Juifs.

Pour les Français juifs qui font partie de cette citoyenneté républicaine depuis 1791, l’universalisme mis en acte a été le synonyme à la fois de la liberté et de l’égalité.

Sans doute, d’ailleurs, notre sensibilité actuelle face à l’affaiblissement du cadre républicain vient-elle de ce souvenir du 27 septembre 1791. Nous savons trop ce que nous devons à l’idéal républicain pour accepter de le voir chahuté, contesté, vilipendé.

Car oui, aujourd’hui l’universalisme est trop souvent galvaudé, moqué, voire même considéré parfois comme la source des maux français.

Cet outil politique, ce concept pensé pour émanciper est compris parfois comme un outil d’oppression. Je pense précisément le contraire : face au défi d’une société française qui ne sait plus ce qu’elle partage, l’universalisme républicain n’est pas le problème mais bien la solution.

Cette contestation de l’universalisme est inquiétante. Car sans lui, se dessineraient les contours de plus en plus nets d’une société d’assignation identitaire et de rapport de force. L’universalisme n’opprime pas, il protège. Délaisser l’universalisme au profit du multiculturalisme, c’est prendre le risque qu’in fine ce soit la loi du plus fort qui prédomine.

Soyons lucides, ce qui se joue sous nos yeux est bien une forme de bataille culturelle et idéologique : la République et ses valeurs contre le multiculturalisme, l’indigénisme, l’individualisme.

En 2023 comme en 1791, nos espoirs de Français juifs vont vers le cœur du projet républicain : l’émancipation de l’individu par la liberté de conscience, par l’esprit critique, par le respect de la laïcité qui apporte depuis 1905 protection et équilibre.

Mais au-delà de l’égalité formelle des droits, les Juifs plaçaient un autre espoir dans l’Émancipation : celui d’une forme de normalisation du fait juif en France et de la fin d’un antisémitisme séculaire.

232 ans après 1791, force est de constater que l’Émancipation n’a pas empêché l’antisémitisme de prospérer.

Elle n’a pu faire obstacle à la haine des Juifs lors de l’Affaire Dreyfus.

Elle n’a pas pu éviter la trahison du 3 octobre 1940 et le statut des Juifs, annonciateur de la stigmatisation et de la persécution qui suivraient.

Elle n’a pas non plus permis de contenir l’antisémitisme contemporain et ses variantes complotistes, négationnistes, islamistes ou antisionistes qui polluent la vie juive en France.

C’est même un paradoxe apparent : plus les Juifs sont intégrés, plus l’antisémitisme semble revigoré.

Pour autant, même si l’antisémitisme persiste à accompagner notre chemin dans l’histoire de France, nous nous souvenons de la promesse du 27 septembre 1791, par laquelle la République traça la voie pour l’Émancipation progressive de l’ensemble des Juifs européens.

 

De cette promesse, nous avons gardé et chéri la passion de la République, universaliste et fraternelle.

 

Parce que cette date est trop longtemps restée dans l’oubli des institutions républicaines comme des institutions juives, parce qu’elle est l’occasion de réaffirmer à la fois l’ancrage historique profond des Français juifs et le lien singulier qui les unit à la République, parce qu’elle est en soit une manière de réaffirmer la pertinence de l’universalisme, j’ai souhaité que dorénavant le Crif, chaque 27 septembre, invite à un temps d’échange autour de l’idéal républicain.

 

Merci à Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale, d’avoir accepté de parrainer cette rencontre.

 

Merci à nos intervenants qui ont accepté de marquer cet anniversaire symbolique à nos côtés.

 

Merci surtout à chacun de vous d’être présent ce soir pour ce premier rendez-vous. Et prenez date d’ores et déjà pour le 27 septembre 2024 pour continuer à célébrer les Juifs dans la République et l’universalisme comme projet d’avenir !

 

Je vous remercie.

 

Yonathan Arfi, Président du Crif