Philippe Meyer

Président du B'nai B'rith France

Le billet de Philippe Meyer - Résister, c’est construire notre avenir

13 Février 2024 | 103 vue(s)
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Actualité

Le Hors-série de L'Express numéro 28, "Regards sur l'Histoire" consacré aux Juifs de France a mis en émoi une partie de la communauté juive, François Heilbronn, professeur des universités associé à Sciences-Po Paris et Président des Amis français de l'université de Tel-Aviv lui a adressé deux lettres ouvertes publiées dans l'Arche.
 

 

 

Retour sur les événements qui sont intervenus en juillet 2014 et les manifestations propalestiniennes qui ont dégénéré.

Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Opinion

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Depuis des années, l’historien Marc Knobel a de salutaires obsessions et une puissante détermination. L’une de ses salutaires obsessions, sur laquelle il a beaucoup travaillé et mené de profondes recherches, est cette diffusion sans frontières, sans retenues et sans toujours grandes oppositions, des haines multi-formes qui s’entretiennent.

Pour comprendre cet accord entre l’Iran et les grandes puissances sous la direction stratégique des USA, il faut essayer de comprendre la nouvelle politique internationale de l’administration américaine

Eté 2014. Pendant 1 mois et 18 jours, Israël a vécu au rythme des alertes et d’une guerre qui ne dit pas son nom. Un an plus tard. Juillet 2015 : Que reste-t-il de ces jours d’angoisse ?

Le 23 juin dernier, l’Union des étudiants juifs de France a célébré son 70e anniversaire à l’Hôtel de Ville de Paris. Magie des réseaux sociaux, j’ai vécu à distance cette soirée avec enthousiasme et frustration. L’occasion pour moi de replonger dans mes années Uejf.

Comme chaque été, de nombreux juifs ont décidé de quitter la France pour s’installer en Israël. On parle de 8000 à 10 000 pour l’ensemble de l’année 2015. J’ai moi-même fait ce choix en 2013  et pourtant j’ai, plus que jamais, envie de parler de ceux qui restent. 

Dov Maimon rejoint les auteurs du Blog du Crif !

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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La résistance est un thème central de l’histoire du Peuple juif, une caractéristique majeure du judaïsme, un facteur constitutif de l’être juif.

Il y a eu les Maccabées, Bar Kohba et Massada. Il y a eu l’affaire Dreyfuss. Il y a eu la seconde guerre mondiale et la Shoah, où malgré l’enfer, la résistance des juifs a été grande, que ce soit dans les armées, les réseaux, les Ghettos de Varsovie ou de Vilnius, et les camps. Et bien sûr, il y a Israël qui, entouré de ses ennemis, résiste depuis 75 ans pour exister.

La résistance juive a pris différentes formes, physique, morale, et intellectuelle. Le savoir, le Livre, la transmission sont des actes de résistance. En se projetant vers un demain que l’on construit au quotidien, on résiste aux obscurantistes qui prospèrent sur l’ignorance et la peur. Résister c’est avoir confiance dans l’avenir, c’est la foi dans une force qui nous transcende. L’espoir est indissociable de la résistance. Il en est la forme absolue.

Cette volonté du Peuple juif de dire non à la haine, de défendre nos valeurs pour les mettre au service de l’universel, de garder notre destin entre nos mains, nous a toujours permis de survivre aux pires penchants de l’homme.

Après le pogrom du 7 octobre, à l’heure où nos frères et sœurs en Israël combattent courageusement les démons du Hamas pour notre avenir à tous et face à la montée d’un antisémitisme qui se repend comme jamais, cette thématique de la résistance raisonne tout particulièrement.

Résister en tant que juif en 2024, c’est lutter contre ce retour de la bête immonde qui s’est réveillée, en alertant, en répliquant, et en mobilisant toute la société dans ce combat.

Résister en tant que juif en 2024, c’est défendre comme citoyen les valeurs de liberté, de démocratie, de fraternité, et d’humanisme que chaque juif porte en lui.

Résister en tant que juif en 2024, c’est défendre Israël, son image, son existence, contre la délégitimation et les attaques de tous ceux qui n’acceptent pas que le Peuple juif puisse avoir sa Terre.

Résister en tant que juif en 2024, c’est continuer à construire et à développer notre vie juive, partout, avec enthousiasme et engagement. 

La résistance est l’une de nos valeurs cardinales. Continuons à la faire vivre, à l’adapter au monde qui nous entoure, à la transmettre à nos enfants. Résister, c’est rester fidèle à notre passé, pour toujours construire notre avenir.

 

Philippe Meyer

Président du B’nai B’rith France

 

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