Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Mort de Shireen Abu Akleh : un tsunami médiatique

16 Mai 2022 | 553 vue(s)
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Je veux tout d’abord vous souhaiter une bonne semaine, car celle qui vient de s’achever a été très difficile. Un tsunami médiatique s’est abattu sur nos écrans, nos tablettes et dans nos journaux suite à la mort malheureuse de la Journaliste palestinienne dans les rues de Jenine.

Parce qu’il est dans notre éthique et dans notre tradition de ne jamais se réjouir de la mort de quelqu’un fut-il le pire ennemi, la mort de cette femme a été un choc et cela à double titre: d’abord et surtout parce qu’elle est un être humain et que sa vie comme toute vie est un bien trop précieux et deuxièmement parce qu’elle était journaliste.

Quel drame que de voir cette femme tomber sous les tirs lors d’un reportage sur une zone de guerre !

Ce drame aurait dû nous inspirer à tous le silence, le recueillement et surtout le désir de savoir dans quelle circonstance cela s’est déroulé.

Cela aurait été la logique, mais qui peut parler de logique lorsque cela se déroule au Moyen-Orient et a fortiori lorsqu’Israël est concerné ?

Les biens pensants, le tribunal islamo-gauchiste et les propagandistes propalestiniens antisionistes ont immédiatement tranché et condamné.

Pour eux, il ne peut y avoir d’autres coupables que Tsahal, donc Israël, donc les juifs.

Pas la moindre retenue, pas la moindre commission d’enquête, pas la moindre analyse balistique, la condamnation directe et totale.

Pour eux, pas le moindre doute, au milieu des tirs fournis, à l’aveugle, par les terroristes palestiniens et ceux des soldats israéliens, dans les rues sinueuses de Jenine, une seule balle pouvait être la cause de ce drame et elle ne pouvait être qu’israélienne et même intentionnelle !

Quelle honte !

Le drame a été que tous les organes de propagande, l’AFP en tête, ont fonctionné à plein régime et que partout dans le monde, dans les territoires et même en Israël une foule hystérique s’est précipitée. Partout, les accusations pleuvaient et en Israël, un climat insurrectionnel s’est installé sous la houlette des mouvements palestiniens. Nous avons assisté à des scènes d’une violence inouïe. Comme je le dis et je le répète, jamais je ne me réjouirais de la mort d’un être fut-il un ennemi !

Cette malheureuse journaliste, connue depuis toujours pour ses reportages en arabe appelant à la haine d’israël et au soulèvement aurait mérité une commission d’enquête et un enterrement digne.

Au lieu de cela cette dame est devenue un instrument de propagande.

Les images de son enterrement sont insupportables.

Les images de la foule qui dans les rues de Jérusalem, capitale de Israël, défile en arborant les drapeaux palestiniens, appelant à la destruction d’Israël et arrachant les drapeaux Israéliens sur son passage sont elles aussi insupportables !

Tout comme les images de ces étudiants arabes Israéliens défilant à l’université de Tel Aviv, drapeaux palestiniens en mains et appelant à la disparition d’israël, le jour de ce qu’ils appellent la Nakba : la catastrophe, sont intolérables .

La mort de cette malheureuse Journaliste mérite la vérité et nous devons l’exiger et l’attendons. Le tapage médiatique doit cesser et chacun doit retrouver son calme et la sérénité.

Les guerres où qu’elles soient et celle contre le terrorisme aussi, sont des drames et des catastrophes. Car elles sont accompagnées d’un cortège de morts et de blessés.

Jamais je ne me réjouirais de la mort de quelqu’un, j’aspire à la vérité et espère la paix.

Gil Taïeb

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