Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Hier, nous nous sommes souvenus de Jonathan, Gabriel, Arieh et Myriam

21 Mars 2022 | 49 vue(s)
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Opinion

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Ce Dimanche 20 mars, à Toulouse, nous étions des milliers à nous réunir afin de commémorer les 10 ans des assassinats islamistes qui avaient frappé à Montauban et Toulouse.

10 ans déjà qui nous ont replongé dans l’horreur.

10 ans déjà qui nous remémorent la cavale diabolique qui après avoir abattu Imad Ibn Ziaten, Abel Chennouf et Mohamed Legouad et blessé grièvement Loïc Liber, a conduit le terroriste islamiste à pénétrer dans l’école juive de Ozar HaTorah et à abattre Jonathan Sandler et ses deux fils Gabriel et Arieh et tirer à bout touchant sur la petite Myriam Monsonego.

10 ans qui ont marqué à tout jamais les mémoires et les vies des familles endeuillées, des élèves et parents de cette école juive et plus largement la communauté nationale et la communauté juive partout dans le monde.

Hier, à la Halle aux Grains, le souvenir de ce jour cauchemardesque et le souvenir surtout de chacune des victimes a été évoqué avec dignité par Monsieur Samuel Sandler et par des enfants qui ont connu les victimes et qui aujourd’hui ont l’âge que Gabriel, Arieh et Myriam aurait eu s’ils n’avaient croisé le chemin de cette bête immonde antisémite qui avait décidé de tuer des juifs.

Hier à la Halle aux Grains, il y avait des absents que tous pleuraient.

Hier, il y avait une dignité exemplaire et surtout dans chaque parole prononcée, il n’y avait pas de haine. Tous les messages semblaient être dictés par la voix de ceux qui avaient été assassinés.

Hier, la vie était plus forte que la mort, l’éducation plus forte que l’obscurantisme.

Hier, Jonathan, Gabriel, Arieh et Myriam étaient là !

La présence de trois présidents de la République française Messieurs Sarkozy, Hollande et Macron ainsi que celle du président Israélien Isaac Hertzog a témoigné du destin commun entre ces drux nations et de la prise en compte par tous du danger islamiste et de l’antisémitisme souvent maquillé aux couleurs de l’antisionisme.

Chaque personnalité politique présente dans la salle s’est vue encore plus persuadée du danger, longtemps sous-estimé, qui n’a cessé de tuer partout.

Mais cette prise de conscience et cette cérémonie ne doivent pas s’inscrire parmi les commémorations des barbaries passées car la bête immonde est bien vivante.

J’en veux pour preuve l’intervention du sociologue Bernard Rougier qui nous mettait en garde face à un terrorisme intellectuel qui s’est installé et qui gangrène même nos universités. Il nous a parlé de certaines soutenances de thèses qui abordent l’islamisme et qui sont obligées de se tenir à huis clos de peur des réactions hostiles.

Ce témoignage fortement commenté par Dominique Reynié m’a glacé car il est bien le signe d’une guerre larvée et souterraine qui est faite à notre civilisation.

Hier, nous nous sommes souvenus.

Nous avons entendu des déclarations fortes et sincères mais le combat vital pour notre société doit se faire par tous et partout afin que personne n’ait à se cacher pour condamner l’horreur et l’extrémisme.

Hier à Toulouse, nous avons honoré des mémoires qui nous appellent à ne pas baisser les bras.

 

Gil Taïeb