Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - De quoi la haine envers le Crif et les organisations juives est-elle le nom ?

19 Octobre 2021 | 294 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Lors de la cérémonie nationale d'hommage commémorant le Vel d'Hiv, le Président du Crif s'est dit "choqué et révolté par les images indécentes des récalcitrant à la vaccination arborant l’étoile jaune et faisant des raccourcis honteux. C’est un outrage à la mémoire des victimes de la Shoah".

Discours de Marcel Dreyfuss,  Président d’honneur du Consistoire, représentant du Crif ARA - Dimanche 18/7/2021 au CHRD

Discours prononcé à la cérémonie du 18 juillet par M. Albert Massiah, Président du Crif Bordeaux-Aquitaine, lors de la « Journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites commis par l’État français de Vichy et en hommage aux Justes de France. »

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Actualité

Après notre étude sur les Juifs de Finlande, voici, comme convenu et pour coller à l’actualité qui fait que le conflit russo-ukrainien est en train de s’étendre à d’autres pays, un regard sur les Juifs de Suède.

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Antisémitisme

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Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

Il est des livres, comme une sève puissante, comme un volcan en éruption, comme le monde à portée de la main, comme la vie, qui remue de l’intérieur, qui secoue de l’intérieur et qui donne majestueusement à donner. Il est des livres que l'on veut lire et que l'on doit lire absolument.

 

Par Marc Lévy, avocat de la LICRA dans le procès de Reynald Leykens et délégué du Crif en Israel

En 2017, Roger Pinto, sa femme et son fils ont été séquestrés, violentés et détroussés à leur domicile de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis), "une agression antisémite" condamnée par le Crif et le ministre de l'Intérieur. Une première ?

"The strength of a Nation always lies in the the way it looks at its History and and its ability to teach it to future generations".

 

"La force d’une Nation réside toujours dans le regard qu’elle sait porter sur son histoire et sa capacité à l’enseigner aux générations suivantes."

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

Sarah Halimi, une retraitée a été battue à mort à Paris, le 4 avril 2017 et son calvaire a duré plus d'une heure. Et, il s'agit bien d'un meurtre antisémite.

Thierry Noël-Guitelman est un journaliste, membre de l'association Hébraïca à Toulouse. Il a engagé, en 2004, des recherches familiales sur l'étoile jaune, sa tante Ida Seurat-Guitelman, ayant obtenu une exemption.

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Opinion

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Qu'ont en commun certaines déclarations de Tariq Ramadan et Jean-Luc Mélenchon ? Alain Soral et les Le Pen? Éric Zemmour et Dieudonné ? Les points de départ sont différents mais le point d'arrivée sur un sujet est identique : ils partagent une critique obsessionnelle et maladive du Crif et des organisations juives.

Pour les adeptes du Crif-bashing, le Crif ne serait pas représentatif des Juifs. Il est pourtant facile de découvrir que le Crif est une fédération de 75 associations différentes, représentant elles-mêmes l'ensemble du spectre du judaïsme français. Mais tout n'est pas perdu : le Crif aura au moins permis à ses pourfendeurs de découvrir l'existence et le fonctionnement du suffrage indirect. Et de la démocratie en général...

Comme toute organisation humaine, le Crif n'est pas parfait et son action peut faire l'objet de débats légitimes. Mais la violence des attaques visant ces derniers temps l'institution en charge de la représentation de la communauté juive de France auprès des pouvoirs publics et de la société civile dépasse l'expression de désaccords politiques ou la défiance institutionnelle qui traverse le monde juif comme la société française.

A défaut de pouvoir dire que c'est la faute des Juifs (cela, paraît-il, ne se fait plus...), on dit désormais que c'est la faute du Crif. Voilà qui est socialement plus acceptable.

Pour Jean-Luc Mélenchon, par exemple, le Crif serait communautariste. Paradoxal reproche alors qu'aujourd'hui le Crif et les organisations juives sont justement attaqués pour leur attachement au cadre républicain et universaliste par l'extrême-gauche indigéniste et décoloniale, alliée des Insoumis. Les Juifs de France n'ont vraiment pas besoin de leçon sur l'intérêt général par un Jean-Luc Mélenchon, héraut politique du clientélisme.

 

"Que cela soit clairement rappelé ici : jamais les Juifs n'accepteront que pèse sur eux, directement ou indirectement, la responsabilité de l'antisémitisme."

 

Mais l'accusation récente la plus insupportable est sans doute celle qui prétend faire du Crif et des organisations juives les responsables de l'antisémitisme. Ce renversement est particulièrement pervers. D'abord parce qu'il fait peser sur les Juifs et leurs organisations la responsabilité du mal qui les vise. L'antisémitisme chrétien avec l'accusation initiale de peuple déicide ne faisait pas différemment. Les antisionistes qui justifient les agressions antisémites par le lien des Juifs avec Israël relèvent du même raisonnement.

Que cela soit clairement rappelé ici : jamais les Juifs n'accepteront que pèse sur eux, directement ou indirectement, la responsabilité de l'antisémitisme. L'antisémitisme prend sa source chez les antisémites, pas chez les Juifs.
Mais cette accusation constitue aussi une injure à l'Histoire. Si, partout, l'une des premières mesures de régimes antisémites a consisté à démanteler les organisations juives représentatives, c'est pour une raison simple : des Juifs sans parole publique collective sont des Juifs affaiblis.
Le Crif et les organisations juives sont un ouvrage collectif des Juifs de France, notre "Dôme de fer" contre l'antisémitisme. Attaquer leur légitimité, c'est exposer les Juifs à la violence de l'antisémitisme et vouloir les priver des moyens d'y répondre. C'est condamner les Juifs à la passivité politique.

Le fantasme de nos populistes de tous bords, ce sont ainsi des Juifs réduits au silence. Ils peuvent compter sur les Juifs, le Crif et les organisations juives pour continuer de se faire entendre bruyamment.

Yonathan Arfi