Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Blog du Crif - Ce que nous devons à Mireille Knoll

12 Novembre 2021 | 132 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Francis Kalifat a bien connu Robert Castel, durant les dernières années de sa vie. Ce fut une très belle rencontre, il garde en mémoire de beaux souvenirs. Francis Kalifat était présent à son enterrement. 

Martine Ouaknine est adjointe au Maire de Nice, déléguée au devoir de mémoire, à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, conseillère métropolitaine et départementale, présidente honoraire du Crif Sud-Est.

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Actualité

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Antisémitisme

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

"Dites-moi que ce furent des cauchemars, que le monde s'améliore de jour en jour, que des flammes de lumière jaillissent en chaque point du globe."

Article paru dans le HuffinghtonPost.fr

Partout en France, des crayons, des stylos et des feutres ont été brandis, les seules armes du courage et de la liberté contre d'autres armes qui tuent, qui souillent, qui meurtrissent à tout jamais.

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Opinion

La 77ème cérémonie du Yizkor organisée par le FARBAND - Union des Sociétés Juives de France s'est déroulée dimanche 2 octobre 2022, à 11h30 au cimetière de Bagneux. 

À l'aube de 5783, découvrez les vœux de Yonathan Arfi pour Roch Hachana. 

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Je n'ai pas eu le privilège de connaître personnellement Mireille Knoll mais aujourd'hui je sais pourtant ce que je lui dois.

Hier soir, son meurtrier a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Une décision de justice n'est jamais une victoire. Ca ne peut malheureusement pas être non plus ici un acte de réparation. C'est en revanche une reconnaissance. En déclarant que "le caractère crapuleux a été alimenté par une haine en raison de l'appartenance", le verdict n'a éludé aucune des réalités de ce drame : oui, Yacine Mihoub a sauvagement tué Mireille Knoll. Oui, l'antisémitisme fut l'une des motivations de ce crime.

Ce que nous devons désormais à Mireille Knoll, c'est peut-être avant tout cette reconnaissance publique : il n'y a pas de petit antisémitisme. Il n'y a pas de préjugé ou de haine qui ne soient pas in fine dangereux. Il y a au contraire un dramatique continuum, qui à partir d'une "détestation larvée" des Juifs a mené à la violence barbare. Qui à partir de l'un des préjugés les plus éculés sur la prétendue richesse des Juifs a conduit au meurtre d'une personne âgée vulnérable.

Que ce précieux rappel nous vienne d'une rescapée de la Shoah, voilà qui n'est sans doute pas dû au hasard : son destin témoigne du fil continu qui lie tous les visages de l'antisémitisme à travers l'histoire contemporaine. Le parcours de son meurtrier, dont la cour a rappelé l'intérêt pour des livres à la fois sur Mohamed Merah, la Charia et Mein Kampf, ne dit pas autre chose sur la manière dont l'islamisme et l'antisémitisme du quotidien s'inscrivent dans les pas de l'antisémitisme historique.

On a souvent présenté symboliquement Mireille Knoll comme la "grand-mère de tous les Français", tant son visage souriant avait ému nos concitoyens. Assurons ce soir sa famille, et en particulier ses enfants et petits-enfants, que s'ils sont ceux qui doivent porter son deuil, chacun des Français pourra, on l'espère, entendre son ultime message.

Qu'au souvenir de Mireille Knoll soit associé celui de Sarah Halimi et de toutes les autres victimes de l'antisémitisme.

Yonathan Arfi